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Le bonheur

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Par   •  14 Novembre 2024  •  Cours  •  1 208 Mots (5 Pages)  •  22 Vues

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Mais pourquoi devrait-on faire preuve de mesure et de prudence quand on fait du plaisir le souverain bien ou le but de la vie ? C’est en ce sens que Calliclès dans Le Gorgias défend une thèse hédoniste forte : ce serait vivre comme une pierre ou un cadavre que de ne pas combler tous ses désirs ! Dès lors, pour être heureux, il ne faut pas verser dans la tempérance et le respect des lois mais dans la toute puissance de ses désirs. Selon cette logique hédoniste, ce sont les lois ou les conventions humaines qui font obstacle au bonheur ! Socrate tente de montrer à Calliclès la supériorité d’une vie philosophique. Ainsi, l’homme qui ne vit que pour les désirs ou les passions ne peut être comblé. De ce fait, l’homme intempérant ou déréglé est condamné à remplir sans cesse des tonneaux percés.

Toutefois, la valeur d’une vie philosophique selon Socrate – celle où les tonneaux sont remplis – repose sur la distinction entre une vie agréable et une vie heureuse. Est-ce alors les désirs qui contrarient notre prétention à une vie philosophique ? Il semble bien que c’est dans la manière dont nous nous réapproprions « nos » désirs. Socrate reproche précisément à Calliclès de défendre un genre de vie qui lui interdit d’être heureux ; car on ne peut connaître la plénitude si l’on fait perpétuellement l’expérience du manque. Toute la question est de savoir si le bonheur repose sur le genre de vie que nous menons. Ceux qui critiquent les partisans de l’hédonisme le font selon plusieurs raisons :

- le plaisir ne doit pas être le but de la vie mais ce qui accompagne une activité (Aristote)

- les plaisirs ne sont jamais purs mais mélangés, donc produisent du manque et de la souffrance (Platon)

- certains désirs sont tyranniques et nous empêchent de nous commander ; donc ces désirs là constituent une menace pour notre équilibre et l’ordre dans la cité (Platon). De plus certains plaisirs sensibles parce qu’ils sont mêlés de douleur ne sont que «  des ombres et des esquisses du vrai plaisir » (Platon, Rep IX, 586b).

(c’est une sorte d’accompagnement). Le plaisir est la fin qui s’ajoute à l’acte, ce sans quoi l’acte ne serait pas parfait, comme l’éclat de jeunesse à la pleine vigueur du corps. Aristote pense que l’attrait pour le plaisir est en réalité l’amour de la vie et de l’activité (réponse à Eudoxe). )

Conclusion sur le bonheur :

« Il est clair qu’on doit mettre le bonheur au nombre des activité désirables en elles-mêmes...car le bonheur n’a besoin de rien, mais se suffit pleinement à lui-même. »)

2 Bonheur et sens de la vie

L’homme est malheureux lorsqu’il ne parvient pas à vivre le présent. Ainsi, l’inquiétude naît lorsqu’on redoute l’avenir (Epicure). Portant, le temps peut être un ami si on sait en user – perte d’un être cher ou impulsion (stoïcisme). Il s’agit de permettre au « temps » de faire son travail de cicatrisation ; et pour la colère, il s’agit de la contrôler. De ce fait la question est de savoir comment il est possible, pour les stoïciens et les épicuriens de s’approprier le temps pour être heureux. «  S’approprier » signifie, « faire sien », « donner du sens, interpréter » un événement afin de ne pas le subir.

On peut alors en déduire que le temps ne cesse de fuir, qu’il nous échappe. Si nous avons cette impression, c’est bien parce que nous ne « vivons » pas l’instant présent : nous ne cessons de regretter ou de craindre l’avenir. En un certain sens, nous ne prenons pas le temps de réfléchir ; nous sommes toujours occupés.

Texte 1 : De la brièveté de la vie (49 ap.-JC)

L’idée de Sénèque est que l’homme est trop occupé à perdre son temps. Il convient pour être heureux, de cultiver et de s’approprier son temps.

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