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Prendre soin du langage, n'est-ce-que pur conformisme ?

Dissertation : Prendre soin du langage, n'est-ce-que pur conformisme ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Novembre 2024  •  Dissertation  •  1 756 Mots (8 Pages)  •  7 Vues

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colle philo :

Prendre soin du langage, n'est-ce que pur conformisme ?

→ introduction

Pour beaucoup, le langage est ce qui différencie l’Homme de l’animal ; en effet, le langage aurait un pouvoir important, celui de nous donner la capacité de réfléchir, de décrire, d’argumenter, débattre, et c’est justement en cela qu’il permet de nous différencier des animaux, qui eux, seraient incapables de réfléchir et de raisonner tel que nous le faisons.

De plus, en tant que nous sommes des êtres dotés de langage, ce dernier, sous certains aspects, aurait également un pouvoir performatif ; en ce sens, le langage pourrait, par sa seule utilisation, avoir un impact, un effet sur le réel ; autrement dit, il nous serait possible d’agir, et ce, par la simple expression de nos pensées. Par exemple, dire “je vous déclare mari et femme”, dans la situation et le contexte adéquat bien sûr, suffit à réunir deux personnes et leurs donner un titre, et ce, dans le monde réel, et avec tous les impacts que cela implique dans la vraie vie. De la même façon, un professeur qui dirait “sortez une feuille” à sa classe, verra aussitôt ses paroles se concrétiser et se réaliser dans le réel.

Aussi, beaucoup ont également beaucoup tendance à considérer le langage comme étant l'instrument, le moyen par lequel l’homme exprime sa pensée. Néanmoins cela suppose que le langage soit à notre service, ainsi il lui serait possible d’être défectueux quant à son rôle qui consiste à nous aider à exprimer nos pensées, qui elles, existeraient avant lui et donc suppose leur antériorité.

De ce fait, au-delà de n’être qu’un instrument pour exprimer nos pensées et nos raisonnements, et au-delà même de nous permettre de discuter et débattre, le langage aurait une importance considérable dans nos vies. C’est là où la notion de “prendre soin du langage” trouve du sens, puisque si ce dernier nous impacte tant, il est légitime de se demander s’il faudrait en prendre soin pour justement faire attention à la façon dont il nous impacte et dont il agit sur nous.

En prendre soin, consisterait donc à faire atention au langage, à le protéger mais alors on peut se questionner sur les dangers que le langage pourrait rencontrer. Par exemple, peut être faudrait il le protéger d’un potentiel changement, que ce soit dans son fond, dans sa forme, ou probablement aussi un changement de son usage.

Le conformisme quant à lui, comme son nom l’indique, signifie le fait de se plier en qq sortes aux regles et aux faits établis, ce serait la volonté de ne pas changer les choses et les garder telles qu’elles sont, notamment par conviction que les choses doivent justement rester comme elles sont et pas autrement car un changement pourrait lui nuire ; ici, nuire au langage lui même ou aux hommes, puisque nous en sommes les principaux concernés.

On peut alors se demander : Est ce que prendre soin du langage n’est qu’un acte de pur conformisme, ou est ce un acte légitime en vertu de la volonté de préserver le langage ?

Dans un premier temps on s’interessera sur la volonté purement conformisme que suggère l’envie de prendre soin du langage. Puis, on se penchera sur l’idée selon laquelle en prendre soin n’est pas tant conformiste que nécessaire.

1 → prendre soin du langage = pur conformisme

D’abord, protéger et prendre soin du langage suscite une volonté principaelement conformiste que rien n’oblige fondamentalement. E effet, en tant que le conformisme consiste à se soumettre en quelque sorte aux normes d’usage, de parole, voire de pensées ; prendre soin du langage, dans ce cadre, signifierait vouloir conserver les formes du langage telles que nous les connaissons ou plutôt telles que nous les avons toujours connues. En ce sens, qui serait pour la préservation de ce langage aurait alors des idées conformistes quant au domaine assez large que la langage représente.

Ainsi, on pourrait alors questionner la légitimité de ce raisonnement conformiste. En effet, le langage fait partie intégrante de nos vies, il nous est foncièrement indispensable et nécessaire ; il ne nous ait donc pas permis de nous passer du langage, tant il nous constitue en tant qu’hommes, et tant il est la base de notre société. En d’autres termes, puisque nous vivons en communauté, en société, il est nécessaire que nous communiquions, que nous échangions et débattions, et tout cela ne peut se faire sans langage. C’est d’ailleurs pour cela que l’on parle de “langue vivante” puisque, comme nous, le langage évolue, vieillit d’une certaine façon et parfois certaines formes de langage disparaissent avec le temps. Donc, si le langage représente plus ou moins le pilier de nos vies en tant qu'individu social, et que nous ne cessons pas d’évoluer, il paraît presque impossible de penser, ne serait-ce qu’imaginer que le langage demeure constamment et indéfiniment le même. Alors, si nous évoluons, il est normal que notre langage évolue également, puisqu’il est indispensable à notre vie, il faudrait alors laisser le langage évoluer avec le temps comme nous le faisons, et vouloir conserver un langage qui ne nous est plus contemporain, dans lequel on ne se reconnaît plus, serait alors un acte ou du moins une volonté conformiste.

Par ailleurs, l’évolution du langage, qui n’interviendrait principalement que dans la forme de l’utilisation de celui-ci, ne signifie en aucun cas une déchéance de son efficacité. Autrement dit, ce n’est pas parce que les formes du langage évoluent qu’elles régressent forcément, et de la même façon, ce n’est pas parce qu’elles sont telles qu’elles sont, qu’il faut indéfiniment les conserver ainsi.

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