L’art n’a-t-il pour finalité que le plaisir ?

Dissertation Art

« L’art pour l’art ». Voilà le principe de finalité qui guidait les poètes du mouvement parnassien au 19ème siècle. Leur chef de fil, Théophile Gaultier, renvoyait ainsi l’art à une fonction purement esthétique, n’engageant l’art ni dans une fonction politique ou morale. La discussion autour des buts de l’art se maintient encore au 21ème siècle, et nous pouvons alors nous poser la question suivante : « L’art n’a-t-il pour finalité que le plaisir ? ». En d’autres termes, les productions artistiques n’ont-elles que pour but d’apporter des sensations positives à ceux qui les consomment ? Cette question nous amène donc à discuter des buts de l’art. Dans un premier temps, nous allons montrer comment le plaisir reste un but essentiel de l’art, puis dans un second temps, nous allons défendre l’idée que les buts de l’art vont bien au-delà de cet apport et sont multiples et diverses. Nous proposerons finalement une synthèse qui rappelle l’universalité de l’art dans les personnes qu’il peut toucher.

Certes, l’art à pour but le plaisir car les Hommes cherchent sans cesse le bonheur. En effet, les Hommes cherchent l’épanouissement par le plaisir en faisant des activités de toutes sortes. Par exemple, regarder un film humoristique tel que « The Mask » va procurer du plaisir donc de l’épanouissement. Écouter de la musique, pour ceux qui aiment ça, va également procurer du plaisir. Ainsi, chacun est consommateur d’un type d’art visant à nous apporter de la joie, bonheur et épanouissement. Même le rêveur qui s’attarde sur la nature par admiration prend plaisir à observer une potentielle création divine. De plus, l’étape d’une création artistique va procurer du plaisir à l’artiste qui cherchera à transmettre cette joie à ses semblables, donc  logiquement, elle apparaitra aussi chez le consommateur. Comme lorsqu’un enfant va montrer son dessin fraichement réalisé à sa mère, il arrivera avec un grand sourire devant elle et, jamais une mère ne réagirait mal à l’œuvre d’art de son bambin aussi laide soit-elle, mais pourrait-elle aussi devenir nostalgique ?

Cependant, les buts de l’art vont au-delà du plaisir. En effet, l’art fait du bien aussi en apportant une certaine introspection chez le consommateur car chaque pièce artistique va être interprétée de manière différente par chacun. De ce fait, certaines œuvres peuvent nous toucher profondément et nous faire réfléchir. Par exemple « La rage » de Keny Arkana parle de son sentiment profond face à la société dans laquelle elle vit et qu’il faut se battre pour survivre. Alors, il n’est absolument pas question de bonheur, de joie ni d’épanouissement ou quoi que ce soit, cette musique réveille un sentiment d’envie d’améliorer la situation de notre planète et de ne pas laisser l’industrialisation et le capitalisme prendre plus d’ampleur. De ce fait, certaines œuvres tentent d’éduquer la population et en effet, c’est une bonne solution pour fixer l’apprentissage. Qui a déjà été dépité à la suite d’une journée passée avec une musique en tête ? Probablement que tout le monde va se reconnaître dans ce cas et, cette musique que vous aviez en tête, vous la connaissez encore probablement par cœur aujourd’hui. Aussi, un document paru en 2006 de l’UNESCO appuie que l’art aiderait à apprendre à connaître, à faire, à vivre ensemble et le plus important, apprendre à être. En effet, les études prouvent que l’art aide à la compréhension, à aborder les différents obstacles de la vie de manière créative, à la coopération avec les autres et à apprendre à se développer tout autant de manière individuelle que collective ainsi qu’à la connaissance de soi.

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