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L'art de la parole

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Par   •  23 Février 2023  •  Cours  •  7 672 Mots (31 Pages)  •  363 Vues

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L'art de la parole

« l'art de la parole »

« ars » : « comment on fait ce qu'on fait la manière de faire »

La question de « l'art de la parole » est inséparable de celle qui interroge en direction des usages de la parole.

L'idée étant que la parole est une espèce de matière – langagière – qui, selon la manière dont on l'articule, va déterminer et la nature du contenu de ce que l'on dit et l'effet qu'on va produire sur notre interlocuteur.

Rappelons qu'un acte de communication verbale met en rapport deux termes – le destinateur de la parole et le destinataire -

On comprend que l'effet que le premier entend produire sur le second sera en fonction de la manière dont il va composer son message, du lexique qu'il va utiliser, du ton qu'il va donner à sa voix pour par exemple indiquer son affection, sa colère, son respect, son mépris, etc..

Il y a différents registres de la parole qui ne sont pas en unité de plan, et ce parce qu'ils ne sont pas animé par la même ambition : on ne peut pas confondre le parler qui cherche à blâmer, à féliciter, à insulter, à prier, à commander ou à demander.

On voit ainsi que la question de l'art de la parole est solidaire d'une interrogation des pouvoirs de la parole, c'est a dire sur ce qu'elle peut.

Ainsi par exemple c'est la force physique qui détermine les rapports de dominance dans le monde animal, la parole constitue dans le monde humain une force capable d'emporter la décision par son pouvoir de conviction ou de séduction.

Nous tiendrons que la parole est un des moyens dont nous disposons pour faire faire à l'autre ce que nous voulons, c'est à dire pour avoir un pouvoir sur lui.

La question étant au fond de savoir quel pouvoir la mise en forme de la parole est susceptible de lui conférer.

Disons que la parole est un « pouvoir de » qui a puissance de se transmuer en un « pouvoir sûre », c'est a dire en une force capable de nous donner un ascendant sur l'autre.

Gorgias déclare que la parole est une technique, un art dont il faut user comme de tous les autres arts de combat.

Entendons par là, qu'elle est un instrument qui nous permet de l'emporter dans les luttes verbales ou dans l'espace de délibération.

L'enjeu pour Gorgias, c'est de proposer une méthode pour qu'on puisse se servir du langage de façon qu'il serve nos intentions, ça veut dire que la parole n'est pas un simple moyen de communication, mais une arme dont l’efficacité peut être utile à la réalisation de ce que l'on veut.

Du langage :

sensible=sens=sensation

sensation : effet que la réalité sensible produit sur nos sens

On appelle langage la faculté naturelle sans laquelle il ne pourrait y avoir la parole possible.

On définit l'homme comme « homo loqueus », comme l'être doué de langage, comme l'animal éloquent, bref comme l'être qui a le pouvoir de parler.

Le langage désigne la capacité qu'il a de signifier ses pensées intérieur du biais d'un instrument de communication étant ce qui rend possible l'exposition de ses pensées, c'est a dire de leurs donner une existence matériel, ce qui est intérieur, qui est donc invisible en nous (nos pensées) se voit pas l'intermédiaire du langage doter d'une exigence sensible, par quoi l'autre sera susceptible d'avoir une intuition de ce que nous pensons.

Parce qu'enfermer au dedans de notre conscience, nos pensées et nos affections seraient sans le soutien du langage soustraite à la perception de l'autre.

John Locke affirme à ce propos que « les mots sont les signes extérieurs et sensible par lesquels nos idées invisible peuvent être manifester aux autres. »

De là, nous dirons que le langage permet aussi bien l’extériorisation de notre intériorité (= apprendre quelque chose à l'autre) que l'intériorisation de l'extériorité (= apprendre quelque chose de l'autre) vis à la mise en rapport du toi et du moi, je te parle, c'est a dire du partage des expériences de chacun, le langage rend possible de triomphé de la séparation matérielle des corps d'individus qui voue chacun à l'isolement physique.

Comprenons que parle langage, l'individu tant à outre passer sa singularité corporelle (= être un) pour s'ouvrir à la réalité d'un corps trans-individuel (= être deux, être un nous, être un groupe), ce qui implique qu'à la différence de l'instinct qui est au principe de l'être-ensemble des êtres humains : il/elle est le liant par lequel ils font communauté – communauté qu'ils ont aussi bien pouvoir de constituer par le langage (tu es ma femme, je suis ton père), que de détruire (déclaration de guerre..).

Du rapport entre le langage et la langue :

Le langage/la langue se veut comme un système de signes (gestuel), par quoi des individus sont susceptible de communiquer des informations, la langue se définit de ne pas être autre chose qu'un langage, ou encore que l'expression singulière que revêt un système de signes dans une collectivité donnée.

Cela signifie que la langue se rapporte toujours à une communauté humaine particulière.

On dit en ce sens qu'elle a une dimension politique, de ce qu'elle est le ciment qui agrège une pluralité d'individus en une même communauté.

D'ailleurs, la langue est le premier critère d'identification de l’identité d'un groupement humain qui se donne toujours comme une communauté linguistique. Rousseau Jean Jacques, soutien à cet égard qu'on ne sait d'où vient un homme qu'après qu'il ai parlé, la formule renvoie évidemment à ce qui, dans la Bible, ce qui est épinglé à l'enseignement de la « confusion des langues » qui a disloqué la langue adamique en une pluralité des langues, les hommes ne se comprennent pas mieux avec les mots que sans les mots.

Du rapport entre la langue et la parole :

la parole donne

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