LE COZ, Audren, L’empire ottoman, de l’essor au déclin
Fiche de lecture : LE COZ, Audren, L’empire ottoman, de l’essor au déclin. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Odd_ • 10 Juin 2023 • Fiche de lecture • 706 Mots (3 Pages) • 265 Vues
LE COZ, Audren, L’empire ottoman, de l’essor au déclin, 4 pages
PRESENTATION
Audren LE COZ est un professeur d’histoire géographie au lycée Saint Stanislas à Nantes. Il est l’auteur d’une thèsesur l’histoire byzantine (Paris-Sorbonne, sous la direction de Jean Claude Cheynet et Bernard Flusin). Il est l’auteur d’articles sur l’empire byzantin, notamment dans l’EHNE, l’encyclopédie d’histoire numérique de l’Europe.
THESE DE L’OEUVRE
LE COZ divise son article en cinq grandes parties. Les origines et l’essor de l’Empire ottoman, sa puissance à sonapogée, ses supposées crises au XVIIe et XVIIIe siècle, le (long) XIXe siècle de l’empire et enfin, sa chute au débutdu XXe siècle. Avant la prise de Constantinople le 29 mai 1453, l’essor de l’Empire ottoman était déjà perçu par lespuissances européennes (essor important vers 1300 sur les décombres du pouvoir seldjoukide). Mais c’est après cetteprise que l’expansion maritime ottomane débute (ex: Chypre en 1575) et terrestre se poursuit (ex: Syrie et Égypte en1517). L’apogée des conquêtes se situe sous le règne de Soliman le Magnifique (1520-1566). «L’Empire représentealors de loin la première puissance en Europe et en Méditerranée».
Le sultan (= empereur) est depuis 1517 calife (= autorité suprême religieuse musulmane). Immense territoire allant del’Egypte à la Hongrie actuelle. La loi coranique est le fondement du droit (= l’autorité du sultan est limitée par laCharia). Les non-musulmans (chrétiens/juifs), bien que payant un impôt spécifique ont le droit de pratiquer.Constantinople est un carrefour économique et culturel entre Orient et Occident, et les mondes slaves et méditerranéen.Dès 1450, programme architectural (=> conversion de la basilique Ste. Sophie en mosquée, nouveaux marchés,palais...). «Entre héritage byzantin, expérimentations urbaines inspirées de l’Italie de la Renaissance etaffirmation spatiale de l’autorité du calife, Constantinople synthétise au XVIe siècle les multiples visages de lapuissance ottomane.»
Au XVIIe siècle, malgré l’arrêt des conquêtes, des périodes de crises internes politiques et financières (1640-1656,1684-1699), et les limites posées à l’extension de l’Empire (échec de Vienne en 1683), l’empire ottoman demeure lapremière puissance du monde européen et Istanbul la première ville d’Europe. Le pouvoir résulte d’une constructiondialoguée entre les élites des citées. Après plusieurs conflits tout au long du XVIIIe siècle, l’Empire ottoman estcontraint de céder de nombreux territoires à la Russie suite au traité de Kütchük-Kaynardjà (1774). Il perd ainsi unepart de son prestige européen. «Mais la supposée fascination pour l’Occident doit aussi être relativisée : si lestentatives de réformes du début du xviiie siècle ont pu être perçues comme la préfiguration du complexeottoman vis-à-vis de l’Occident, il ne faut pas oublier que l’empire a aussi été capable d’une modernitéautonome.»
En 1794, l’Empire passe à un système de conscription calqué sur le modèle français. La Charte Gulhanê de 1839 faitentrer l'empire dans l'ère Tanzîmât, avec des réformes axées principalement sur l'assiette fiscale, le prélèvement et
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