Biographies de Muhammad
Commentaire de texte : Biographies de Muhammad. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar robinko • 28 Mars 2023 • Commentaire de texte • 2 952 Mots (12 Pages) • 390 Vues
!Introduction :
Pour nous permettre d’aborder le sujet de Muhammad, il faut comprendre d’où viennent les sources qui nous permettent de connaitre l’histoire de Muhammad, une phrase de l’historien Francis Edward Peters, docteur en études islamique et spécialiste de la religion et surtout dans la question de l’étude comparative du judaïsme, christianisme et de l’islam, qui peut nous éclairer sur la situation, « l’histoire de Muhammad et de l’Islam commence et finit avec le Coran ». En effet, quand il est question de parler de Muhammad, il n’y a aucun document de l’époque, on a que des reconstructions postérieures de la personne et de sa vie. « Le coran ne nous donne que très peu d’information sur le Muhammad historique » affirme Sabrina Mervin dans son livre « histoire de l’islam ».
Mais il n’y a pas que le coran, il y a aussi le Hadîth, c’est ce qui est retranscrit par les compagnons Muhammad à propos de sa vie, bien souvent arrangés ou crée de toute pièce. Donc certaines choses qui se rapporte à la figure de Muhammad ne sont probablement pas de lui, malgré tout elles sont très importantes pour les musulmans qui les croient fondamentalement véridiques.
Ce sont des contes, que l’on appelle Maghâzi, qui vont utiliser le hadîth pour raconter l’histoire de Muhammad , en étudiant l’ensemble des travaux des Maghâzi, les historiens on réussit à travers des points communs en ce qui concerne les deux premiers siècles de l’islam, trouver des traces d’un Muhammad historique. Par exemple, Ibn Hicham, dans un récit, parle de la constitution de Médine et autre.
Il nait vers 570 à La Mecque, il appartient à la tribu des Quraych, il est très vite orphelin, il est adopté par son oncle Abû Tâlib, il est accompagné du fils de son oncle Alî, Il va conduire les caravanes jusqu’en Syrie, et va même conduire celle d’une riche veuve du nom de Khadîdja, qu’il va épouser, il l’aima profondément jusqu’à sa mort, il eut 7 enfants avec elle. Vers l’âge de quarante ans, il reçut pour la première fois la parole d’Allah, il pensa au début à un démon qui le hantait mais se persuada peu à peu que c’était bien Allah qui lui parlait et qu’il devait transmettre sa parole aux Hommes. Vers 613, il commence à prêcher et trouve quelques adeptes dont Khadîdja et Alî, quelques étrangers et certains jeunes pauvres. Beaucoup de sa tribu sont sceptique et craignent qu’il ne ruine les institution religieuses et commerciale de la région, il partit donc pour Yathrib dont il prendra le contrôle. Il se fait des alliés dans les tribus voisines et en 630, Muhammad revient à la Mecque, les anciens cultes sont abolis et sa tribu se soumet. Les tribus se rallient peu à peu à Muhammad lorsqu’il meurt en 632 à Médine. Muhammad fut un homme exemplaire mais sans aucun caractère divin, pour les historiens, il fut un grand homme qui a « cherché à élever le niveau moral et de pensée des hommes au milieu desquels il vivait » tel qu’estime Claude Cahen historien Spécialiste du Moyen-Orient et de l’Islam, il a réussi à adapter son message en fonction des caractères et des traditions, il aura lutté contre les difficultés des hommes toute sa vie.
En connaissant cette histoire, il est intéressant d’observer le point de vue des auteurs qui ont permis de connaitre cet épisode de l’histoire de l’islam. Pour cela nous prendrons pour exemple deux auteurs, Théophane le confesseur et Al-Tabari.
Ainsi nous observerons quels sont les différences et les points communs des points de vue de vue de Théophane et Al-Tabari sur l’épisode de la révélation de Muhammad.
I- Qui sont les auteurs, les œuvres ?
a- Théophane et son œuvre
Théophane est né en 759, c’est un byzantin, fils de gouverneur, qui fut recueilli par l’empereur Léon IV lorsqu’il avait 3 ans à la mort de son père. Il va devenir strator et va épouser la fille d’un ami de l’Empereur à l’âge de douze ans, devenant moine quelque années plus tard, tout au long de sa vie il va protéger, face à l’empereur Léon V, l’idée de la représentation de dieu, il s’oppose donc à l’iconoclasme, comme lors du concile de Nicée de 787 où il gagnera le surnom de « confesseur ». Par son opposition à l’empereur, il emprisonné en 815 et mourut en 817. Il est considéré comme un Saint par les Eglise Catholique et Orthodoxe.
Nous sommes près de deux siècles après la mort de Muhammad, le dernier siège de Constantinople mené par les arabes est levé en 718, l’Empire est aussi menacé par les Bulgares Balkans, l’empire est menacé de toute part. Les pillages et des tentatives d’invasion continue en orient malgré la levée du siège de 718, notamment en Anatolie avec le siège attesté de Nicée en 727 qui a failli être prise par les musulmans. L’empire est humilié et affaiblis, l’Empereur Nicéphore 1er dû même payer un tribut au Calife Hanoun. La frontière est malgré stabilisée sur le Tigre et les califats Omeyyade puit Abbasside n’arrive pas à s’installer durablement en Anatolie. C’est dans cette période instable que notre ouvrage est écrit, il faut savoir qu’il ne vient pas directement de Théophane, c’est son ami Georges Le Syncelle qui commença son écriture et c’est sous sa ligne directrice, avec malgré tout une certaine liberté, que Théophane continua cette chronique lorsque De Syncelle mourra. Cette Chronique n’est malgré tout pas complète, en effet Théophane mourut avant de pouvoir finaliser celle-ci, Panayotis Yannopoulos parle de cette situation dans son ouvrage
« Byzantion », « Je pense que Théophane a laissé sa Chronique sous la forme d’un dossier et non pas sous la forme d’un livre ». Cette Chronique est donc difficile à appréhender puisqu’elle est le reflet de la vision de deux auteurs qui n’ont même pas terminer leur ouvrage.
L’extrait que nous allons étudier nous viens du livre « histoire de l’islam » de Pascal Buresi, historien de la langue arabe et de l’Islam (surtout le Maghreb),il reprend ici un extrait de la chronique de Théophane b- Al-Tabari et son œuvre
...