Questions pour l'interro d'Histoire : la colonisation
Cours : Questions pour l'interro d'Histoire : la colonisation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar RANYY • 10 Juin 2023 • Cours • 1 350 Mots (6 Pages) • 183 Vues
Questions pour l'interro d'Histoire : la colonisation
1) pourquoi peut-on dire que la conquête coloniale s’est souvent opérée d’une manière extrêmement violente ?
La conquête coloniale s’est souvent opérée de manière très violente. En effet, la France conquiert souvent les territoires en faisant intervenir l’armée. Elle tue tous ceux qui s’opposent aux forces coloniales et les guerres coloniales sont très meurtrières : on compte plus de 50 000 morts en 10 ans lors de la conquête de l’Algérie. De plus, les troupes françaises sont bien équipées et s’illustrent sinistrement par des massacres et de nombreux pillages et viols. La pratique du pillage est indissociable de la stratégie militaire en place car, les soldats français étant assez peu nombreux, des indigènes sont enrôlés dans des troupes destinées au maintien de l’ordre : ce sont souvent des captifs rachetés par l’armée française à des vendeurs d’esclaves ; ils ne touchent pas de solde mais ont le droit de piller les territoires conquis pour se rémunérer. De plus, les prisonniers sont asservis, partagés entre les soldats français, maltraités et souvent tués.
La violence des troupes françaises se prolonge souvent bien après l’achèvement de la conquête. Le moindre trouble entraîne en général une répression extrêmement brutale. De même, après la défaite de l’armée malgache, le peuple continue à harceler les Français. C’est pourquoi il est décidé de mener une politique dite de « pacification », terme qui désigne en fait l’extermination de toute résistance, elle dure 15 ans et fait entre 100.000 et 700.000 victimes autochtones.
2) Qu’est-ce que l’exemple du Maroc peut nous apprendre sur la nature des « protectorats » ainsi que sur les rivalités coloniales entre les puissances européennes ?
La France étend également son impérialisme par la mise en place de protectorats. Il s’agit de passer des accords avec les dirigeants locaux. Comme en 1911 au Maroc avec le sultan Moulay Hafid. En règle générale, la signature d’un protectorat s’apparente à une relation de soumission et de dépendance entre le territoire sous protectorat et son « protecteur ». Les colonisateurs aident militairement le gouvernement local et se font son représentant sur la scène internationale mais ils ne tardent pas à abuser de leurs droits et prérogatives de protecteur pour intervenir dans sa politique intérieure et exploiter le pays comme une colonie.
Dans la plupart des cas, les Français accroissent assez vite leur autorité, ce qui suscite partout des résistances.
On peut donc en conclure que la seule différence entre les territoires sous protectorat et les autres est que dans le premier cas la conquête a été moins sanglante, mais que dans tous les cas il a fallu employer la force militaire pour contraindre le territoire à accepter sa soumission .
Au Maroc, la signature du Protectorat ne sera pas obtenue avant 1911 car le pays est très convoité.
Car, si jusqu’aux années 1870 la présence européenne est restée limitée en Afrique, la chasse aux territoires non colonisés s’accentue après 1870 avec de nouveaux pays dans la “course aux colonies”. Cela entraîne des tensions voire des guerres entre eux pour l’appropriation des territoires les plus prometteurs parce que la découverte de ressources naturelles ainsi que l’envie de bâtir des routes commerciales les poussent à étendre leurs possessions vers l’intérieur des terres.
3) En quoi consistaient les « concessions » dans les colonies et en quoi peut-on dire que ce système a causé de graves abus dans le traitement des indigènes ?
Dans les colonies, les concessions consistaient en des sortes de location d’un territoire pour une longue durée. L’entreprise loue ce territoire à l’État français et peut y exploiter les richesses, y compris la main d’œuvre, y installer des usines, y construire des routes ou des voies ferrées, y créer des plantations, etc.
Ce système a causé de graves abus dans le traitement des indigènes, car les entreprises concessionnaires obtiennent du gouvernement une liberté totale pour exploiter un territoire, y compris le droit d’exercer la police et de réprimer les travailleurs pour insuffisance de rendement. Elles instaurent alors le travail forcé et la population est contrainte par les armes. Les travailleurs forcés sont rémunérés mais leur rémunération est très faible et souvent en nature, par exemple en riz, en sel ou en farine.
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