Le légitimisme
Cours : Le légitimisme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ri Nso • 22 Octobre 2023 • Cours • 605 Mots (3 Pages) • 166 Vues
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- Le légitimisme
Le terme « légitimisme » désigne une culture politique qui a joué un rôle majeur dans l’Europe continentale du XIXe siècle. Très clairement marquée à droite, voire à l’extrême droite. Il faut comprendre que ce courant a porté de valeurs partagées par une fraction assez importante de la population française. Par ailleurs, ce courant a connu de penseurs d’une acuité redoutables, tels que Joseph de Mestre ou Louis de Bonald, il a une fascination pour le passé prérévolutionnaire, voire médiéval.
- Les appuis du légitimisme
- C’est une fidélité dynastique, que l’on rencontre évidemment d’abord dans des pays où il y a eu une révolution. Le premier courant que l’on pourrait ranger sous cette rubrique a donc été britannique, et a regroupé, après la glorieuse révolution de 1688, les partisans de la dynastie déchue, les Stuart. On peut évoquer ici le maréchal de Mac Mahon. Les origines du légitimisme français remontent, elles, à la Révolution, à là de Louis XVI sur l’échafaud.
- Mais le courant ne prend ce nom de légitimisme qu’après une deuxième révolution, celle de 1830 derniers des Bourbons : il est pour ses partisans Henri V. Après avoir manqué de peu (et largement par son intransigeance) de remonter sur le trône de ses ancêtres en 1871 et 1873, celui-ci est finalement mort sans enfant en 1883. Dès lors, le légitimisme français s’étiole, ne serait-ce que parce que la fidélité dynastique devrait porter ses partisans à soutenir désormais les descendants de la branche rivale, les Orléans
- Ce que veulent les légitimistes, et c’est pour cela que le courant déborde sensiblement l’histoire nationale française et qu’il comporte ainsi une dimension internationale c’est le maintien ou le retour aux autorités traditionnelles, aussi bien dans le domaine politique que social ou culturel.
- Style, valeur et théorie politique
- Le légitimisme est d’abord une réaction contre le monde moderne et, de ce fait même, c’est un phénomène clairement « moderne ». Il s’enracine le plus souvent dans une éthique à l’ancienne, qui met l’accent sur l’honneur et la fidélité, sur le sens du devoir vis-à-vis de communautés pensées comme naturelles beaucoup plus que sur les droits de l’individu abstrait. Il s’ensuit une action politique qui ne manque souvent pas de panache et un mépris très aristocratique pour le calcul politique, et même pour la réflexion à moyen et long terme. Ces valeurs aristocratiques ne sont pas incompatibles avec celles d’une partie importante de la société, en particulier de la paysannerie pauvre et même de la petite bourgeoisie.
- Mais cette réaction peut aussi s’appuyer sur un modèle politique, et sur des justifications théoriques. Le modèle politique, c’est la Russie des tsars, Cette doctrine repose sur la réfutation systématique des idées des Lumières, qui d’après eux ont mené le monde à la catastrophe Après la Révolution française, et les « calamités » qu’elle a entraînées.
- Fragilités du légitimisme
- D’abord parce que la force de ce courant politique repose sur des groupes sociaux en déclin. Les aristocraties ont vu leur influence sociale reculer. ainsi, la protoindustrialisation place une partie de la paysannerie pauvre dans des circuits économiques dominés par les marchands des villes. Ensuite, les modes d’action familiers aux élites légitimistes sont de plus en plus inopérants dans le monde tel qu’il se transforme. Ils envisagent donc souvent un soulèvement d’une partie de la population ; car ils sont souvent persuadés que le véritable peuple, le peuple authentique, les soutient. Ce n’est pas absolument faux, mais ce n’est absolument vrai que dans certaines régions assez particulières, où le légitimisme est enraciné.
- Le libéralisme
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