Compte-rendu article de Olivier Pétré-Grenouilleau
Compte rendu : Compte-rendu article de Olivier Pétré-Grenouilleau. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Aaron.mathieu • 14 Octobre 2023 • Compte rendu • 1 572 Mots (7 Pages) • 217 Vues
Compte-rendu article de Olivier Pétré-Grenouilleau
Présentation de l’auteur, sujet générale de l’article
Olivier Pétré-Grenouilleau est un historien français, né le 20 avril 1962, qui s’est spécialisé dans l’histoire de l’esclavage. Professeur à l’institut d’étude politique de Paris depuis 2007 monsieur Pétré-Grenouilleau s’est imposé rapidement comme un spécialiste de l’histoire de l’esclavage avec divers ouvrages traitant du sujet comme l’ouvrage qu’est que l’esclavage ? paru en 2014 aux éditions Gallimard.
Cependant c’est véritablement en 2004 qu’il se fait connaitre avec son travail sur les traites négrières les traites négrières essai d’histoire globale aux éditions Gallimard. À noter que Olivier Pétré-Grenouilleau est partisan de l’histoire globale, une approche historiographique développé en 1993 par Bruce Mazlish avec Conceptualizing global history qui met en avant la globalisation du monde dans un contexte de fin de la guerre froide, qui voient l’augmentation plus qu’importante des flux commerciaux notamment mais également de toute sorte. Si bien que la notion de frontière national devient de moins en moins pertinent dans une optique d’interdépendance et d’intégration à l’échelle de la planète de l’ensemble des civilisations.
C’est dans cette manière de faire de l’histoire que monsieur Pétré-Grenouilleau à écrit l’article qui est sujet ici à la présentation une histoire globale : le combat pour l’abolition de l’esclavage, fin XVIIIème-XIXème siècles dans le cadre de l’ouvrage dirigé par Chloé Maurel (historienne française spécialiste de l’histoire globale). Essais d’histoire global paru en 2013 aux éditions l’Harmattan, rassemblant 10 contributions, en mettant en avant les différents aspects de l’histoire global pour une histoire comme le dit l’historien Christophe Charles « sans frontière, sans territoire, sans chronologie, sans héros ».
Présentation du thème générale et le lien au cours, question-projet de l’article (problématique + historiographie)
L’article parle de l’idéologie abolitionniste et des conditions et modalités qui ont permis la diffusion de cette idéologie sous le prisme de l’histoire global. En effet l’article dépasse les frontières et voit les choses dans un rapport mondial en ne se cloisonnant pas à une nation, mais aussi sous celui de l’histoire transnational qui est une manière de faire de l’histoire global. Ainsi, en comparant deux territoires proches remettant ainsi en cause l’importance et la signification des frontières étatiques.
De plus, il « s’attaque » au thème de la mémoire qui s’est intensifié dans les années 2000 sous l’impulsion de l’état pour encourager un devoir de mémoire, un devoir de mémoire vu comme une menace par les historiens qui a tendance à restreindre la liberté des travaux de ces derniers en créant une communautarisation, une peur que la mémoire dicte l’histoire à écrire. C’est d’ailleurs dans ce contexte que Pétré-Grenouilleau sera accusé de violer la loi Taubira de 2001, qui reconnait la traite de l’esclavage comme crime contre l’humanité.
Plus largement, l’auteur aborde le champ historiographique traditionnelle qui est mise en cause comme ayant cloisonnée l’histoire de l’abolition de l’esclavage. Il démontre les failles de cette façon de faire. Olivier Pétré-Grenouilleau met en avant le fait que l’historiographie traditionnelle ne pense pas en termes de pluralité des facteurs, qui permet d’expliquer l’idéologie abolitionniste, mais par un facteur principal qu’il qualifie de « manichéenne, téléologique et fonctionnaliste ». En effet, cela ne prend pas en compte les particularismes de cette abolition et la manière de pensée des acteurs du passée avec une approche de l’histoire des idées et de la pensée de Max Weber, que je développerais dans la prochaine partie. D’autre part, il pointe du doigt le fait que cette histoire n’est écrite que sous un ère géographique précis (bien souvent national) qui amène une absence des comparaisons des travaux pour mieux mettre en lumière les particularités.
En somme, l’auteur cherche à montrer par une démonstration l’aspect global de l’abolitionisme, aussi bien au niveau de la conception de l’idéologie, que des modalités qui lui ont permis de se mettre en place et qui le caractérise sur une période donnée.
La méthode et les sources sur lesquelles s’appuie le texte.
L’auteur passe par une démonstration pour étayer ses propos. En effet, dans une première partie assez générale, il montre que l’esclavage est un phénomène mondial et la nouveauté radicale de vouloir briser cette institution esclavagiste en diffusant les idées de liberté et l’extension de cette liberté l’est aussi. Pour cela, il s’appuie sur la convention supplémentaire relative à l’abolition de l’esclavage adopté à Genève en septembre 1956 en rappelant les « institutions et pratiques analogues à l’esclavage ». De plus, dans cette même lignée il rappelle l’importance de l’histoire des idées, où il amène l’idée que l’action abolitioniste a pris forme sur les idées des contemporains de l’époque avec une porté universelle. L’auteur s’appuie sur le sociologue Marx Weber, avec la sociologie compréhensive qui se concentre sur l’action sociale. Alors, on va alors se demander comment les acteurs interprète leurs actions, en prenant compte leurs pensées. Pour ensuite, amener à expliquer des faits et des événements apportés et s’appuies, pour justifier cette idée, sur l’Encyclopédie datant de 1751 sous la direction de Denis Diderot où il est évoqué la liberté des hommes.
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