En quoi les artistes de la Renaissance comme Michel-Ange proposent-ils une vision renouvelée de l’Homme ?

Enluminure (Bible de Sauvigny)

Fresque (chapelle Sixtine)

Quel Siècle ?

La bible de Sauvigny date de la fin du XIIe siècle.

La fresque a été réalisée au début du XVIe siècle.

Commanditaire ? Lieux ?

Le manuscrit appartient à un groupe de grandes bibles exécutés ensemble sans doute au sein d'un scriptorium clunisien ou sous influence clunisienne Bernard, sacristain du prieuré sous le prieur Aimeric (1183-1206), est l’homme qui à fait faire les nombreux ouvrages au sein du monastère.

La fresque a été commanditée par le pape Jules II pour peindre tout le plafond de la chapelle Sixtine très connue à cette époque. Plus tard, le pape Paul III Farnèse lui demandera de compléter la fresque avec la peinture Le Jugement Dernier derrière l’autel.

Qui est l’artiste ou la source d’inspiration ?

C’est un enlumineur et scribe d'une abbaye clunisienne qui a écrit et dessiné cette bible du XIIe. Pour la créée, il a retranscrit l’ancien et le nouveau Testament. Grace à ceux-ci, ils à dessiné des enluminures pour illustrer ces textes.

L’artiste qui a réalisé la fresque est Michelangelo Buonarroti, artiste florentin, surtout connu comme sculpteur, il était également peintre, architecte, poète ou encore urbaniste née le 6 mars 1475 et mort le 18 février 1564.

Sujet ? Thème représenté ?

La bible de Sauvigny est un manuscrit sur parchemin qui contient le texte en latin de l’ancien et du nouveau testament illustrer par de nombreuses enluminures. L'ouvrage contient plus précisément sur 400 folios, 122 enluminures : 5 grandes compositions et 117 lettrines historiées.

Par exemple, le combat de David contre Goliath Fol. 93r, est illustré sur une page par trois enluminures toutes très travaillées. Un petit texte en latin se trouvant en haut à gauche permet de mieux comprendre ce moment. Cette œuvre est donc un manuscrit religieux.

La fresque représente principalement des incidents dans le Livre de Genèse. Il représente par exemple La Sibylle de Cumes, La Création d’Adam, Le Péché originel et l’Expulsion du Paradis ou encore Jérémie se lamentant de la destruction de Jérusalem.

Entre 1535 et 1541 il ajoutera la peinture Le Jugement Dernier sur l’autel à la commission du pape Paul III Farnèse.

Cette fresque est donc une peinture religieuse.

Techniques artistiques utilisées ?

Pour cette bible, la technique de l’enluminure sur parchemin à bien évidement été utilisée.

Pour cette œuvre, Michel-Ange utilise en premier temps la technique du poncif car il avait premièrement préparé ses œuvres sur du carton. Puis il utilisera la technique de la fresque. C’est une technique particulière de la peinture murale dont la réalisation s’opère sur un enduit appelé intonaco, avant qu’il ne soit sec.

Comment sont représentés les personnages ? (Proportions des corps, réalisme, etc.)

Entre l’an 1000 et 1200, c’est l’art roman qui domine. C’est un art religieux essentiellement réalisé par des moines. La peinture était religieuse et étaient essentiellement présente dans les textes religieux comme les bibles. Elle tendait, ainsi, à devenir une forme d’écriture. Le manuscrit étudié est ornés d’animaux, de plante et de scène de nature qui sont une caractéristique de l’art roman. Les personnages sont dessinés simplement, avec un style schématique. Ils sont très colorés avec beaucoup de dorure et sont en mouvements car par les dessins sont racontés des histoires. De plus, les personnages saints sont représentés avec une auréole autour de la tête. La nudité est taboue donc aucun des personnages n’est complètement nue, il y a toujours quelque chose pour cacher les corps qui sont généralement dessinée rapidement avec peu de détail. Dans les scènes religieuses, les Nativités, les Annonciations, les Assomptions… présentent des corps aux gestuelles, aux postures, aux attitudes codifiées. Les sentiments, les expressions, les émotions évoquées sont ceux des êtres du monde terrestre. Les figures reproduites respectent les codes, les règles instaurées connues et reconnues qui favorisent la lisibilité de l’œuvre. De plus, les proportions des corps ne sont pas toujours respectés (tête assez grosse par rapport au corps ou à l’inverse trop petite…).

Michel-Ange peint des personnages puissant et musclé au contour très linéaire.

Leur peau fait presque pensé à du marbre. L’artiste adopte une idéalisation expressive des figures. L’effet de mouvement est recherché. Michel-Ange dans ses fresques maîtrise parfaitement l'art du raccourci et la représentation du corps en mouvement. Les corps humains ont une forte dimension plastique, les figures de Michel-Ange sont puissantes animés d’une grande vitalité et une force expressive. Michel-Ange peint des prophètes et des sibylles qui sont entourés d’ignudi dont la beauté idéale pourrait avoir comme intention de constituer un accès direct au divin suivant un modèle néo-platonicien.

Représentation de la place de l’homme et de sa relation à Dieu

Au XIIe siècle, les personnages religieux et Dieu étaient différenciés par des symboles de leurs divinités (une auréole très visible par exemple) ou par leur attitude (pose hiératique, visage sans expression…). Dans l’iconographie religieuse, deux mondes se côtoient : le monde divin et sacré et le monde terrestre et profane. Les personnages divins sont représentés à une échelle supérieure.

Au XVI, l’humanisme qui est un mouvement d’idée plaçant au-dessus de toute les valeurs la personne humaine et la dignité de l’individu, culmine. C’est un mouvement qui renoue avec certaines valeurs de l’antiquité.

Michel-Ange était une figure humaniste. Ill exprime, à travers sa production, l’importance de l’homme tout en s’inspirant de la statuaire grecque. Se traduit alors sa passion pour les maitres de l’Antiquité, non seulement dans sa sculpture, mais aussi dans sa peinture. Il représente les hommes à la manière des Dieux de l’Olympe. Il grandit au milieu d’intellectuel humaniste qui lui insufflent cette philosophie. Par exemple, à travers La Création d’Adam on voit bien que l’Homme est à l’image de Dieu, de son doigt levé, il insuffle la vie à Adam.