Philosophie Juive
Dissertation : Philosophie Juive. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Professeurcode • 4 Avril 2013 • Dissertation • 3 339 Mots (14 Pages) • 629 Vues
Les juifs sont-il le peuple élu ?
La Première Guerre mondiale a joué un rôle déterminant dans la naissance des régimes totalitaires. On appelle un régime totalitaire : une dictature qui cherche à imposer son idéologie, c'est-à-dire à influencer les comportements voire les mentalités des populations par des moyens modernes de propagande, et par la terreur. La grande guerre a traumatisé les sociétés par sa violence. Ainsi, plus de 8,4 millions de civils y ont perdu la vie, sans compter les innombrables pertes matérielles que les populations ont subit. La France par exemple, a perdu 80 % de ses installations portuaires, les 3/4 de ses locomotives et la moitié de ses wagons. Le 28 juin 1919, le Traité de Versailles est signé entre la France, ses alliés et l'Allemagne, pour mettre fin à la Grande Guerre. Il est qualifié de « diktat » par les Allemands qui se sentent humiliés d’être responsable de la guerre. A ce titre, elle est obligée de payer des réparations pour dommages de guerre aux vainqueurs. Elle perd une partie importante de son territoire : l’Alsace Lorraine revient à la France, les régions orientales rattachées à la nouvelle Pologne. Elle perd également toutes ses colonies. Les souffrances de la grande guerre et la brutalisation des esprits ont fragilisé les régimes politiques en place. Pour les populations, de nouveaux espoirs apparaissent : le fascisme en Italie, le nazisme en Allemagne et le marxisme en Russie. Malheureusement, derrière quelques bonnes idées, se cachent des projets machiavéliques qui entraîneront une nouvelle guerre. Ces dictatures fraichement installées précisément l’Allemagne et l’Italie, seront à l’origine de la seconde guerre mondiale qui éclatera en 1939 et qui durera six longues années durant lesquelles, plus de 60 millions d’individus y perdront la vie. La paix n’aura été « qu’un intervalle entre deux guerres » comme dirait Jean Giraudoux. Une problématique se pose : Comment ces régimes totalitaires ont pu naitre et s’affirmer entre 1919 et 1939 ? Afin d’y répondre, une partie portera sur l’installation du communisme en Russie, une deuxième sur la montée du fascisme en Italie, et une dernière sur la domination nazie en Allemagne.
En 1914, la Russie est un vaste Etat de 170 millions d’habitants composé de nombreuses nationalités. C’est un pays pauvre qui commence à peine à s’industrialiser. Il est dirigé par le Tsar Nicolas qui gouverne comme un monarque absolu. Entre 1914 et 1917, les défaites militaires et les difficultés de la vie quotidienne entrainent la montée du mécontentement. Au début de 1917, les grèves et les manifestations se multiplient. En Février, c’est la révolution : à Petrograd, la population se soulève et rallie à elle les soldats de la ville contraignant le Tsar à abdiquer. Un gouvernement provisoire est alors mis en place. Ce dernier continue la guerre et les conditions de vie des populations s’aggravent. A Petrograd et dans tout le pays, des assemblées populaires, les soviets critiquent la politique du nouveau gouvernement. Le parti bolchevik conduit par Lénine et Trotski réclame « la paix immédiate », le « pouvoir aux soviets » et « la terre aux paysans » et il étend son influence sur le peuple. En Octobre 1917, il renverse le gouvernement par un coup d’état. En Mars 1918, Lénine signe la paix avec l’Allemagne au prix de lourdes pertes territoriales : 1/4 du territoire est sacrifié. A partir de 1918, les partisans du Tsar cherchent à renverser le gouvernement bolchevik avec le soutien des puissances européennes. Dans la tourmente, les bolcheviks mettent en place « le communisme de guerre » : Ils imposent leur dictature, nationalisent l’industrie et le commerce, réquisitionnent les récoltes des paysans pour ravitailler l’armée et les villes. En 1921-1922, la situation économique en Russie désormais appelée URSS est catastrophique. Une famine ravage le pays et le mécontentement grandit de nouveau. Lénine prend alors de nouvelles mesures économiques qui permettent un essor de la production agricole et industrielle : Il autorise par exemple la création de petites entreprises industrielles et commerciales privées. Mais, le chômage reste important dans l’industrie et de nouvelles inégalités apparaissent dans les campagnes et les villes. Malgré des changements économiques majeurs, Lénine maintient la dictature du parti communiste qui reste le parti unique. En 1924, ce dernier meurt et Staline usant d’un discours simple et modéré se présente comme le meilleur disciple de Lénine. Obtenant le soutien de la majorité du parti, surtout composé de gens peu instruits, il prend alors le pouvoir et il exclut son principal rival Trotski en 1927, devenant ainsi le maitre du parti et du pays. Celui-ci supprime petit à petit les réformes économiques imposées par Lénine et il décide la nationalisation de toutes les entreprises, et de la collectivisation des terres. Dans les années 1930, la dictature se renforce. Staline combat l’influence religieuse en fermant les églises et les mosquées et en arrêtant les religieux. Toute critique du régime est interdite. La population est étroitement surveillée par une police politique, le NKVD. Les opposants sont exécutés, emprisonnés ou envoyés dans les camps de travail du Goulag où la mortalité y est très forte à cause de la faim, du froid et des épidémies. En 1937, Staline décide de terroriser le parti pour en devenir le maitre absolu. De 1936 à 1937, lors des procès de Moscou, les vieux bolcheviks, les compagnons de Lénine et les généraux de l’Armée rouge sont jugés publiquement pour des crimes fantaisistes et condamnées à mort. Des centaines de milliers de cadres communistes sont ainsi exécutés ou envoyés dans les camps. Parallèlement à la terreur, Staline fait aussi régner la propagande et le mensonge. En effet, les médias chantent les louanges de Staline, « le petit père des peuples », et ils entretiennent le culte de la personnalité. La presse vante les réalisations du régime ainsi que la supériorité du socialisme stalinien sur tout autre système. La population est très encadrée et même embrigadée par l’Etat. A l’école, on enseigne le communisme stalinien comme un nouveau catéchisme. En dehors de celle-ci, les enfants font partie d’une organisation : Les jeunes pionniers qui inculquent la nouvelle « morale communiste », dont la délation. Les travailleurs doivent adhérer à l’unique syndicat qui est communiste et dont l’objectif est avant tout de défendre le régime. Pour souligner la puissance et l’efficacité
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