Corpus discours

Le corpus que nous allons maintenant analyser comporte plusieurs discours, tout d’abord nous avons le « Discours d’ouverture du congrès de la paix » de Victor Hugo, le « Discours à la jeunesse » de Jean Jaurès, et enfin « Défense de la paix » de Jean-Paul Sartre. Datant tous environ du XIXe-XXe siècle, ils relatent tous un même sujet : la paix, sujet qui à toujours plus ou moins été d’actualité mais qui l’est encore plus à cet époque à l’avant et l’après guerre. Ces auteurs grâce à leurs discours essayent de convaincre leurs publics grâce de plusieurs manières, c’est alors que nous  nous demanderons par quels moyens les auteurs tentent-ils d’emporter l’adhésion de l’auditoire ? Afin de répondre à cette problématique nous allons dans un premier temps analyser les éléments principaux qui nous indique que nous assistons à un discours puis, l’évocation d’un projet de paix souhaité par les auteurs.

Ces textes, étant des discours faisant donc parti du registre de l’argumentation directe, regroupent en parti les codes traditionnels de ces derniers. En effet, nous pouvons tout d’abord remarquer le fait que c’est un « je » qui parle, « Je le dis » ( texte V.Hugo) c’est une marque d’énonciation.  Ce « je » s’adresse donc à un « vous », et nous le remarquons grâce à l’emploi de la 2e personne du pluriel qui est employé afin que l’orateur s’adresse au public directement. « Comme je vous le rappelais » (texte V.Hugo) « Je ne vous dis pas » (texte J.Jaurès). Cependant nous retrouvons de temps en temps l’emploi de la première personne du pluriel, cela nous indique que l’auteur se sent également concernés par ses dires. « Nous devons redoubler nos efforts » (texte J.P Sartre). De plus, la ponctuation dans chacun de ces discours joue un rôle primordiale car cela traduit l’intonation de l’orateur lors de son discours. En effet, nous retrouvons un grand nombre de phrase exclamative «  Au contraire, espérons plus que jamais » (texte V.Hugo), « Non ! Non ! » (texte J.Jaurès). Cependant nous retrouvons également des phrases interrogatives, et plus particulièrement des questions rhétoriques comme « La paix nous fuira-t-elle toujours ? » dans le texte de Jean Jaurès, engagent alors l’interaction. Et effectivement, cette interaction est bien présente, notamment dans le texte de Victor Hugo dans lequel nous pouvons retrouver à plusieurs reprises les actions du publics, applaudissant, acclamant leur orateur. En attirant alors leur attention, l’auteur parvient plus aisément à emporter leurs adhésion.

Cependant, si la « forme » du discours  peut captiver le lecteur, il est également nécessaire qu’il y ait du contenu dans ce dernier, et ici en particulier c’est l’ambition de paix, afin que le public soit entièrement convaincu.

Enfin, nous pouvons donc comprendre tous les moyens que les auteurs utilisent afin de convaincre leurs auditeurs. En effet, l’attitude de l’orateur, sa diction, les mots qu’il utilise, qui par la suite vient être mis en relief par les arguments que ce dernier avance, ses idées qu’il expose etc.. parvient à emporter l’adhésion de son public. Et c’est grâce à ces procédés là que les discours parviennent alors à faire évoluer les choses, ainsi nous pouvons citer à titre d’exemple le discours de Badinter au Parlement en 1981 dans lequel ce dernier dénonce ouvertement la peine de mort. Ce discours reste très célèbre encore aujourd’hui car c’est en parti grâce à lui que cette peine capitale fut abolie, représentant donc une très grande avancée pour les droits de l’homme.

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