La guerre froide

                                                                                                                                                                                  HISTOIRE TERMINALE CHAPITRE 5 Page 1

I. LA MISE EN PLACE DES BLOCS* ET DE LA LOGIQUE BIPOLAIRE (1947-1956)

    A. Aux sources de la bipolarisation* : deux idéologies* incompatibles, deux ambitions hégémoniques*

    B. 1947 : l’année charnière : doctrine Truman* contre doctrine Jdanov*

    C. L’Europe divisée en deux, première victime de la Guerre froide : Europe de l’Ouest* contre Europe de l’Est

    D. L’extension de la Guerre froide en Asie et l’achèvement de la constitution des blocs*

         1. L’extension de la Guerre froide en Asie (1949/50-54)

         2. L’achèvement de la constitution des blocs* et la course aux armements*

II. LA DETENTE* ET LA CONTESTATION DE LA LOGIQUE BIPOLAIRE (1956/62-1979)

     A. La détente armée* : le maintien du statu quo*

          1. Les raisons militaires et politiques de la détente*

 2. Les accords politiques, militaires et économiques de la détente*

     B. Les deux Grands* face à la contestation de leur prééminence*

       1. Le tiers-monde* et le mouvement des non-alignés* (1954-61)

   2. La contestation au sein du bloc communiste (1956/60/68)

   3. La contestation dans le camp occidental (1957/58/64/66/68/71)

III. DE LA GUERRE FRAICHE*A UN MONDE UNIPOLAIRE* (1979-1991)

       A. La guerre fraîche* (1977/79-1991)

            1. Un nouvel expansionnisme* soviétique sous Brejnev (1975-80)

            2. «L’Amérique est de retour» : la contre-offensive américaine sous Reagan (1980-88)

       B. Un nouvel ordre mondial unipolaire*  (1989-91)

            1. L’effondrement du bloc communiste (1989)

            2. La disparition de l’URSS et la fin de la guerre froide (1991)

II. LA DETENTE* ET LA CONTESTATION DE LA LOGIQUE BIPOLAIRE (1956/62-1979)

    A. La détente armée* : le maintien du statu quo*

     1. Les raisons  militaires et politiques de la détente*  [§A.3 P.146/§.B.1/3 P.147]

   Les premiers signes de détente* apparaissent après la mort de Staline en mars 1953. Dans le cadre de la déstalinisation*, le nouveau dirigeant soviétique Khrouchtchev  (1953/56-64)  rompt avec la doctrine Jdanov

d’une guerre inévitable entre les deux camps et évoque plutôt la possibilité d’une «coexistence pacifique*» entre les deux systèmes sans pour autant renoncer à la compétition idéologique  [§.A.3 P.146]. Celle-ci doit se reporter dans le domaine économique et, en limitant l’onéreuse course aux armements au profit de la modernisation économique de son pays, Khrouchtchev est convaincu de la victoire finale du communisme dans les années 1980. L’avance russe dans la conquête spatiale avec la mise en orbite en 1956 du premier satellite artificiel Spoutnik, puis du premier homme dans l’espace, Youri Gagarine en 1961, semble lui donner raison. Sur la défensive les Etats-Unis répliquent plutôt dans un premier temps par une stratégie de roll back* du communisme et de représailles massives*. Néanmoins en 1956, lors de la crise de Suez [D.1/2/3 P.158 +§.B.3 P.163] les deux Grands interviennent pour mettre fin à l’opération militaire anglaise et française contre l’Egypte de Nasser manifestant leur volonté commune à maintenir leur condominium*, leur direction conjointe du monde conforme à leurs intérêts respectifs. La réalité du duopole* qui gouverne le monde est réaffirmée. Lors de la deuxième crise de Berlin en août 1961 [D.4/5 P.143 +§.B.1 P.147] qui se conclut par l’édification du mur de Berlin [D.5 P.143/13 août 1963], la réaction américaine se limite à une simple condamnation verbale. Ce n’est qu’en 1963 que le président américain J.F. Kennedy prononce son célèbre «Ich bin ein Berliner» au nom de la défense du monde libre* [D.6 P.143].

  La crise de Cuba en octobre 1962 met toutefois le monde au bord de la guerre nucléaire [D.1 P.136 +Etude P.144-45 + §.B.3 P.147]. L’arrivée au pouvoir en janvier 1959 du nationaliste de gauche Fidel Castro, chassant de La Havane un dictateur pro-américain, donne à l’Union soviétique l’occasion de s’implanter sur le continent américain, jusque là chasse-gardée* de Washington. La décision du nouveau dirigeant cubain de nationaliser les entreprises américaines ayant provoqué un embargo américain sur le sucre cubain, principale ressource du pays, l’Union soviétique propose son aide économique sous condition d’adoption du régime communiste. Cet accord permet aux soviétiques d’envisager l’implantation de missiles nucléaires menaçant

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directement le territoire américain [D.2 P.144]. Ce projet est dénoncé dans un discours télévisé  le 22 octobre 1962 par J.F. Kennedy [D.1/3 P.144-45] qui instaure le blocus de l’île pour y empêcher l’acheminement des missiles et menace de représailles massives* l’URSS. Pendant quelques heures le monde est au bord d’une guerre nucléaire. Finalement Khrouchtchev cède, renonce à son projet obtenant en compensation l’engagement des Etats-Unis de retirer leurs missiles implantés en Turquie et de ne pas tenter de renverser le régime castriste* [D.1/2 P.164].

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