La Guerre Froide
Dissertations Gratuits : La Guerre Froide. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar hanatashii • 3 Janvier 2014 • 2 116 Mots (9 Pages) • 752 Vues
Introduction.
Alliés contre l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis et l'URSS deviennent des adversaires après le conflit, configurant le monde en deux blocs hostiles. Seuls détenteurs de l'arme nucléaire et conscients des conséquences d'une troisième guerre mondiale, les deux superpuissances refusent l'affrontement tout en restant opposées. Elles ont inauguré un conflit de type nouveau baptisé "guerre froide".
Lorsque le banquier Bertrand Baruch, alors conseiller du président américain Harry S. Truman, emploie pour la première fois le terme de "guerre froide", nous sommes en 1947. La chute de Berlin et la capitulation du Japon ont mis fin au plus sanglant conflit de tous les temps et l'alliance de l'URSS et des États-Unis contre le nazisme a volé en éclats depuis deux ans. Pour bien comprendre l'antagonisme qui dresse l'URSS et les États-Unis l'un contre l'autre, il faut se rappeler que les armées de Staline ont libéré, outre le territoire soviétique, la quasi-totalité des pays d'Europe de l'Est et d'Europe centrale et que les forces anglo-américaines sont venues à bout de l'occupation allemande en Europe occidentale. Dès lors, chacune des deux grandes puissances entend établir, là où elle se trouve à la fin de la guerre, un régime politique économique correspondant à son idéologie.
I. La lutte idéologique 1946 1956
Un abîme idéologique
1. En opposant deux camps armés, la guerre froide inaugure l'ère de la bipolarité. L'Union soviétique redoute que les États-Unis ne rétablissent des régimes d'économie libérale en Europe orientale, tandis que Washington craint que les Soviétiques ne tentent d'imposer le communisme en Europe occidentale.
2. Aussi l'URSS favorise rapidement l'établissement de gouvernements socialistes dans sa zone d'influence. C'est chose faite dès 1947 en Roumanie, en Hongrie, en Pologne, en Bulgarie, et en Tchécoslovaquie en février 1948. Seule la Yougoslavie, bien que communiste, conserve son indépendance à l'égard des Soviétiques.
3. Les États-Unis répliquent par la doctrine Truman. Le 12 mars 1947, s'adressant au Congrès, le président américain lui demande de voter des crédits exceptionnels pour aider la Turquie et la Grèce en proie à la guerre civile, et qui menacent de tomber dans le camp communiste. À cette occasion, le président des États-Unis expose sa théorie du containment, l'endiguement systématique du communisme. Puis le secrétaire d'État, George Marshall annonce, le 5 juin 1947, un plan d'aide économique à la reconstruction de l'Europe. 4. Le plan Marshall est proposé à tous les pays d'Europe. Sans surprise, l'URSS rejette l'offre américaine mais oblige la Tchécoslovaquie et la Pologne à y renoncer.
5. Parallèlement des accords de défense sont conclus : d'abord, en 1948, le traité de Bruxelles entre la France, la Grande-Bretagne et les pays du Benelux, puis, en 1949, le pacte de l'Atlantique Nord, l'OTAN, entre les États-Unis, le Canada, la Belgique, le Danemark, la France, la Grande-Bretagne, l'Islande, l'Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas et le Portugal. Entre-temps, l'Union soviétique a créé le Bureau d'information des partis communistes, le Kominform, auquel adhèrent les PC français, italien, bulgare, hongrois, polonais, roumain, tchécoslovaque et yougoslave en septembre 1947.
II.Premiére crise : Le blocus de Berlin 1948-49
1. Le "rideau de fer", selon la formule de l'ex-Premier ministre britannique Winston Churchill, s'est bel et bien abattu sur le Vieux Continent. À mesure que monte la tension entre les alliés d'hier, une véritable frontière intérieure traverse l'Allemagne. Elle sépare la zone d'occupation soviétique des zones française, britannique et américaine. Berlin, enclavée en zone soviétique, est partagée en quatre secteurs administrés par une commission de contrôle quadripartite dont l'URSS se retire en mars 1948. L'ancienne capitale du Reich va connaître le premier affrontement de la guerre froide.
2. Les Soviétiques, opposés à une réforme économique initiée par les Occidentaux, entreprennent un blocus de la ville en fermant tous les accès ferroviaires et routiers. Mais les Américains répliquent en organisant un gigantesque pont aérien qui a raison de la tentative de Moscou d'étouffer Berlin-Ouest et d'en expulser les Occidentaux. Finalement, l'URSS renonce au blocus en mai 1949. Le blocus de Berlin a pour effet d'accélérer la création de la République fédérale d'Allemagne en septembre 1949.
3. La République démocratique allemande, d'obédience communiste, est instaurée en octobre 1949. Le blocus de Berlin est révélateur de la stratégie dont Moscou usera à maintes occasions et qui consiste à provoquer le camp occidental - en réalité les États-Unis - afin d'en mesurer les capacités de réaction et de résistance.
II. L'Asie et le Moyen-Orient
1. Après avoir pris l'Europe pour champ d'affrontement, l'antagonisme soviéto-américain se déplace en Asie où il atteint une dimension planétaire après la victoire des communistes en Chine en 1949.
2. La guerre de Corée.1950-953.
Lorsque les troupes de Corée du Nord franchissent le 38 e parallèle qui marque la frontière avec la Corée du Sud, les Américains interprètent l'agression comme le fruit d'un complot du communisme international. En réalité, la Chine et l'URSS n'agissent pas de concert. D'ailleurs, les Chinois n'interviendront dans la guerre qu'en octobre 1950, lorsque l'avancée des Américains en direction du fleuve Yalou semblera menacer leur frontière. Toutefois, même à ce stade, Washington continue de croire que l'URSS demeure la principale menace. C'est donc pour s'en prémunir que le gouvernement américain accélère la reconstruction du Japon, qui devient l'avant-poste du monde occidental face à la Chine communiste, et qu'il installe des missiles nucléaires à Okinawa.
3.L’affaire de Suez 1956.
Dans les années qui suivent la Seconde Guerre mondiale, le Moyen-Orient est peu affecté par la guerre froide.
Mais après le pacte de Bagdad en 1955 entre la Turquie et l'Iran, que l'URSS considère comme
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