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L'Europe, Enjeu De La Guerre Froide De 1945 à 1962

Note de Recherches : L'Europe, Enjeu De La Guerre Froide De 1945 à 1962. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  24 Mars 2015  •  1 331 Mots (6 Pages)  •  1 430 Vues

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Pendant la seconde guerre mondiale, une Grande Alliance composée des USA, du Royaume-Uni et l’URSS s’est formée pour combattre les régimes totalitaires (Allemagne, Italie, Japon). Après la capitulation de l’Allemagne, le 8 mai 1945, les deux superpuissances semblent s’entendre sur un certain nombre de points : la fin de la guerre contre le Japon qui capitule le 2 septembre 1945 ; la naissance de l’ONU, assemblée dont l’objectif essentiel est de maintenir la paix dans le monde. Mais très vite, les tensions apparaissent entre les USA et l’URSS. L’Europe va devenir l’enjeu essentiel de l’affrontement entre les deux pays, les relations vont être conflictuelles à plusieurs reprises et cela va définir cette période que l’on appelle « guerre froide »

Pourquoi et comment l’Europe, à peine sortie de la Seconde guerre mondiale, est-elle divisée en deux influences opposées qui ne vont cesser de se déchirer et notamment en Allemagne ?

Nous verrons dans une première partie comment L’Europe est à la merci des deux grands qui s’affrontent ; puis dans une seconde partie, une Europe divisée en deux blocs opposés et enfin dans une dernière partie le cas de l’Allemagne.

Pendant la Seconde guerre mondiale, l’Europe est un des champs de bataille de ce conflit. A la fin de la guerre, la plupart des pays doivent faire face à de lourdes pertes humaines mais aussi à des lourdes pertes matérielles (destructions importantes). Les pays sont ruinés et lourdement endettés. Enfin, le traumatisme moral après la découverte des camps de concentration et d'extermination est important. Les trois pays d’avant-guerre, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, pour différentes raisons ont perdu leur rang de puissance.

En 1945, un nouvel ordre mondial et européen apparaît, dominé par les deux nouveaux super-grands : les USA et l’URSS.

L’URSS est très présente en Europe Orientale, région où l’Armée Rouge est stationnée depuis la libération de ces territoires de l’occupation allemande. Churchill, inquiet de cette présence communiste, parle dès 1946, de « rideau de fer » pour décrire cette situation particulière. Inquiet de cet état, le Président des USA, Harry Truman énonce la « politique de l’endiguement ». Par l’intermédiaire du plan Marshall, adopté le 5 juin 1947, les USA proposent une aide économique et financière aux pays qui acceptent d’intégrer l’OECE et d’adopter une économie capitaliste. Les pays de l’Europe occidentale acceptent ce soutien et se retrouvent sous la tutelle américaine. L’URSS refuse et contre-attaque en définissant la politique « Jdanov », politique qui consiste à apporter un soutien idéologique aux partis communistes pour qu’ils s’emparent du pouvoir dans leurs pays. En intégrant le Kominform, les pays de l’Europe de l’Est se retrouvent sous le contrôle de l’URSS.

L’Europe est donc divisée en deux camps : l’Europe de l’Ouest et l’Europe de l’Est, écartelés entre les deux superpuissances : les USA et l’URSS. Un pays conteste cette nouvelle organisation : la Tchécoslovaquie. Un gouvernement de coalition a été mis en place, dirigé par Bénès, issu d’élections démocratiques. Des milices ouvrières armées par les Communistes exercent de fortes pressions (manifestations de rue) et forcent le gouvernement à démissionner. Un régime communiste est alors instauré à la suite de ce « coup de force »: c'est le coup de Prague de 1948.

L’entente entre les Deux Grands paraît impossible tant les blocs sont opposés dans leurs conceptions politiques, économiques et militaires.

Sur le plan politique, l’Europe occidentale est dominée par les démocraties libérales. Les trois pouvoirs sont séparés : l’exécutif est détenu soit par un monarque, soit par un président ; le législatif appartient à une assemblée élue au suffrage universel. Le débat politique est animé par la présence de nombreux partis politiques (multipartisme) et la liberté d’expression. L’Europe de l’Est est administrée par des démocraties populaires. Ces régimes sont contrôlés par le parti communiste qui concentre tous les pouvoirs et reçoit la doctrine soviétique par l’intermédiaire du Kominform qui doit ensuite être appliquée. Les opposants sont arrêtés et il y a de nombreuses purges. L'arrivée au pouvoir de Khrouchtchev en 1953, partisan d'une coexistence pacifique et d'une politique plus libérale ne remet pas en cause l'unité du bloc de l'Est, bien

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