L'Allemagne durant la Guerre Froide

La dénazification (ou épuration), est pratiquée dans toute l'Allemagne, mais de façons différentes : dans la partie occidentale de l'Allemagne, la dénazification consiste à juger au tribunal l'ensemble des membres du NSDAP (environ 6 millions de personnes en 1945), ainsi que ses organisations. Cependant, si un seul témoignage est fait en faveur d'un accusé, ce dernier peut-être blanchi. Les occidentaux rétablissent les libertés fondamentales et le pluralisme, c'est le retour à la démocratie.

Dans la région soviétique de l'Allemagne, l'épuration consiste à éliminer les nazis des postes de dirigeants. En réalité, cette dénazification est un prétexte pour instaurer un régime communiste.

A partir de 1947 (c'est-à-dire à partir du début de la Guerre Froide), la dénazification n'est plus une priorité : à l'Ouest, la priorité est donnée à la reconstruction de l'Allemagne, grâce à l'aide économique du Plan Marshall, la RFA est créée en 1949. De plus, si on retire les nazis de tous les postes importants, de nombreuses places resteront incomplètes, on amnistie alors certains anciens-nazis : on oubli officiellement les infractions commises sous le nazisme, et on annule ainsi leurs sanctions pénales. A l'Est, la création de la RDA en 1949, pour rivaliser avec la RFA, empêche la réflexion collective des habitants sur leurs responsabilités en tant qu'ancien nazis, car le nouvel Etat et ainsi sa population, serait par nature antinazi.

Le 24 février 1956, Nikita Khrouchtchev lit un rapport accablant sur les crimes de la période stalinienne devant le XXe Congrès du PCUS (Parti communiste de l'Union soviétique). Initialement prévu pour être gardé secret, le rapport Khrouchtchev est finalement transmis aux comités locaux du PCUS pour être lu aux militants. En ces temps de guerre froide propice à l'espionnage réciproque, il est vite rendu public à l'étranger.

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