Travail De Synthèse Sur Amphitryon (niveau 2nd)

I) En quoi cette pièce est-elle comique ?

On peut affirmer que cette pièce de Molière est comique par la présence de différents ressorts et formes du comique. Tout d’abord, on retrouve les principaux effets du comique (comique de caractère, comique de mots, comique de gestes et comique de situation) présents de manière quasi-traditionnelle dans les pièces de théâtre comiques [1.]. De plus, on peut considérer que certains personnages ont comme intérêt secondaire le divertissement du public. En effet, c’est le cas d’Amphitryon, de Sosie ou encore de Cléanthis qui sont des personnages aux actions et au comportement marquants, ou du moins sortant de l’ordinaire. Ce qui pourrait prêter aux rires du public ou du lecteur [2.].

Sosie a son importance pour assurer la continuité comique dans la pièce. En effet, son comportement laisse largement paraitre son excentricité : dans son long monologue qui suit le prologue, il se dévalorise lui-même en se disant être peureux. Aussi il se montre apte à la bouffonnerie quand il imite plusieurs voix et parle à sa lanterne comme si il parlait à une personne humaine. De surcroit, son éloquence s’oppose à son comportement grossier, ce qui semble être un signe de la versatilité. Effectivement, dans la suite du récit, il commente les événements de manière éloquente, ce qui est à rapprocher de son insolence avec laquelle il s’adresse à Amphitryon, à Jupiter ou à Mercure. C’est pourquoi il s’apparente au valet de comédie traditionnel : un valet très présent et toujours prêt à ajouter aux déroulements des actions des petites connotations humoristiques.

Cléanthis est une femme au comportement grincheux, acariâtre. En effet, elle ne demande qu’à être traité comme une dame de haut rang et de manière galante par son époux mais ne fait rien pour : elle s’énerve rapidement, éclate en reproches et vulgarités variées dès qu’elle se présente à lui. Mercure n’a d’ailleurs pas un meilleur avis d’elle : En sa présence, il exprime clairement que vivre avec elle n’a rien d’un honneur. C’est ainsi sa prétention et sa sottise qui font d’elles un personnage cocasse.

Ce qui fait d’Amphitryon un personnage comique, c’est sa jalousie excessive et son caractère irascible : il s’emporte vite, manque de noblesse parce qu’il perd rapidement son calme. Il en est ainsi durant toute la pièce : A sa première apparition, c’est déjà en réprimandant d’on ton colérique son valet. Ensuite, lors des retrouvailles avec sa femme, il éclate en reproches en apprenant de sa femme que celle-ci a passé la nuit avec un autre homme, fait qui d’ailleurs se produit avec une part d’évidence du fait que le lecteur savait avant le mal commis. Enfin, après avoir communiqué des menaces et avoir affirmé sa volonté de vengeance, en des termes excessifs, il comprend s’être emporté un peu vite face au grand Jupiter.

Comme c’est principalement le cas dans les pièces de Molière, le comique de caractère se rattache surtout au personnage éponyme et donc principal. Ici, c’est donc l’entêtement et l’irascibilité d’Amphitryon, percevable tout au long de la pièce, qui prête à rire. Ce qui ne lui permet pas en outre d’échapper au "déshonneur" qu’il mentionne lors de son monologue.

Le comique de mot, bien que peu présent à travers la pièce, apparaît principalement à travers les nombreuses injures et insultes proférées à différents moments dans la pièce : "Pendard, double fils de p…", ... Ce comique est aussi présent dans la façon de s’exprimer très visuelle et sûrement imaginé de Sosie : "Monsieur, son esprit est tourné", ...

Dans cette pièce, le comique de situation est très apparent : c’est en effet autour d’un quiproquo que se construit l’intrigue. Ce qui est d’autant plus vrai en raison du comique de répétition auquel est mêlé le comique de situation. En effet, le quiproquo dont est victime Alcmène est le même que celui subit par Cléanthis. C’est pourquoi Alcmène, tout comme Cléanthis, aura confondu à plusieurs reprises son mari avec un dieu. Il en est de même pour la scène où Sosie se trouve nez à nez devant son double qui se répète lorsqu’Amphitryon est en face du sien. Enfin, Les scènes de dispute et de réconciliation entre femme et mari suivent ce même fonctionnement, mais par contre dans des registres de langue différents (soutenu pour les nobles et populaire pour les autres personnages. Ces possibilités de confrontation entre dieux transformés et humains ont tellement été exploités par Molière que Sosie finie par être victime d’une confusion et se range involontairement du côté de Jupiter, croyant reconnaître son véritable maître Amphitryon.

Quant

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