Marie de Médicis et son fils

Lemoine                               Edouard                                            TD4

Le 30 mai 1574, Charles IX alors Roi de France décède d’une maladie qui ne le quittait plus depuis mois. Henri III, son frère, qui était alors Roi de Pologne depuis son élection, retourne en France pour reprendre la couronne. Catherine de Médicis, sa mère, vient donc à le conseiller et à l’aider durant son règne comme elle l’a fait avec ses autres fils François II et Charles IX. Elle entretien alors une relation avec. Ce texte que nous allons analyser en est un exemple flagrant. C’est une lettre écrite par Catherine de Médicis pour Charles IX selon les archives mais les chercheurs l’ayant étudié affirment qu’elle est adressée à Henri III, en 1576 ou 1577. On retrouve cette lettre dans un recueil qui a le titre « Règlements de la Maison du roi. 1560-1606 » que l’on retrouve aux archives nationales de Paris. Le travail de transcription a été effectué par Alice Camus, qui est attachée de recherche au château de Versailles. Cette lettre se résume à de nombreux conseils de l’ancienne Reine pour le règne d’Henri III qui commence dans un royaume affaiblit et désorganisé par de nombreux évènement. Durant tout le texte, Catherine de Médicis tend à rappeler son statut et à prendre comme exemple les règnes de son époux et de son beau-père, qui sont considérés comme étant stable et source de développement contrairement à ceux de ses successeurs.

              Mais à une époque où l’autorité royale est limitée, on peut donc se poser donc la question : « Comment Catherine de Médicis guide-t-elle son fils vers une réorganisation de son mode de vie afin de renforcer son autorité sur le royaume ? »

              Afin de répondre à cette question, nous verrons successivement trois parties : Dans un premier temps, nous verrons en quoi Catherine de Médicis se retrouve-t-elle au cœur du règne d’Henri III, puis comment propose-t-elle d’organiser la vie du Roi et celle de sa Cour. Enfin pourquoi est-il nécessaire de restaurer le pouvoir royal.

On le sait, Catherine de Médicis a été très investit dans le pouvoir du Roi. Que ce soit en tant que Dauphine de France, Reine ou encore régente du Royaume. Même lorsque son rôle de régente fut terminé, elle continua à s’immiscer dans les affaires de ses fils

                A travers cette lettre, elle montre à Henri III son expérience à travers son passé et ses multiples rôles. On voit qu’elle s’affirme en tant que témoin des règnes précédant. Que ce soit sur les erreurs de comme on peut le voir à la ligne 7 : « que l’on connaisse les désordres qui ont été jusqu’ici, par la minorité du roi votre frère ». Mais aussi en glorifiant les règnes de François Ier et Henri II, comme on peut le voir à la ligne 4 : « comme vous désirez le revoir, l’état auquel il a été par le passé durant les règnes des rois messeigneurs vos père et grand-père ».  On voit également qu’elle porte un ton autoritaire sur son fils ; elle affirme pleinement ses idées et dicte clairement ce qu’il faut faire. Cela montre qu’elle se met au cœur du gouvernement du royaume. C’est à travers le pouvoir du Roi qu’elle trouve comme ayant une influence trop faible, qu’elle met de l’espoir à ce que ces conseils permettent à Henri III de retrouver la même puissance ces aïeux.

                Cette lettre a également été construite d’une certaine façon. En effet, Catherine de Médicis écrit en se montrant très proche d’Henri III, et ce dès le début avec « Monsieur, mon fils ». De cette manière, elle ne s’adresse pas au Roi mais à son fils. Pourtant elle ne vient pas à parler d’affaires personnelles mais belle et bien celles du royaume. Cela lui permet de justifier ses conseils via son statue de mère. Elle le flatte également en le comparant à son frère qui n’a pas su gérer correctement le royaume tandis qu’elle met en avant la rigueur d’Henri III, comme on peut le voir à la ligne 6 : « que vous aimez les choses réglées et ordonnées ». En faisant cela, elle expose pleinement l’idée que Henri III à les capacités de diriger le royaume comme ses aïeux. L’entièreté de la lettre est donc raccordée à plusieurs liens autour de la famille.

A partir de la ligne 19, Catherine de Médicis vient à présenter de nombreuses recommandations, qui ressemblent plus à des ordres. La majorité de ceux-ci sont axés autour de l’organisation de la vie du Roi et de sa Cour.

                   Ainsi, elle structure la journée du Roi autour de sa cour. Cela à renforce donc ces liens avec ces courtisans. La vie quotidienne du monarque serait donc régie par des rituels stricts qui séparent le roi de ses fidèles, disciplinent les gestes et limitent les attitudes. Chaque moment de la journée et de la semaine serait dédié à l’un de ses rituels. On le voit par exemple ligne 19 : « je désirerais que vous preniez une heure certaine de vous lever et pour contenter votre noblesse faire comme faisait le feu roi votre père ». Ou encore ligne 31 : « Et après dîner, pour le moins deux fois la semaine, donnez audience ce qui est chose qui contente infiniment vos sujets ». On voit donc que Catherine de Médicis demande à Henri III de satisfaire sa cour afin de s’en rapprocher. L’objectif étant surtout de la contrôler.

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