Les invalides
Dissertation : Les invalides. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar freeorwild • 4 Janvier 2021 • Dissertation • 1 935 Mots (8 Pages) • 400 Vues
Pour commencer, le commanditaire des Invalides est le roi de France de l’époque ; Louis XIV. A l’origine, c’était un hôpital qui avait pour objectif de soigner les soldats qui avaient vécu la guerre et notamment ceux qui péchés, en touchant à la prostitution ou en ayant retirer la vie d’autrui. Les anciens soldats ont des difficultés à se réinsérer dans la société. Beaucoup sombre dans la délinquance, deviennent vagabonds ou mendiants. La monarchie face à ce problème organise des rafles et enferme ces derniers dans des hôpitaux généraux, comme en 1657 et 1660. Les mieux portants de ces anciens soldats allaient dans des garnisons. Ces hôpitaux militaires sont une nouveauté, on voit les premiers être construit sous Richelieu. Ainsi, au début du XVIIe siècle, les militaires blessés demandaient un congé pour aller se faire soigner dans un hôpital civil. Ces hôpitaux étaient gérés par des entrepreneurs qui s’occupaient de linge, de la cuisine ainsi que de la pharmacie. Mais de nombreuses plaintes pour un abus de pouvoir sont recensées, malgré les contrôles. Les malades sont dans le même lit, la nourriture est mauvaise et l’hygiène plus que douteuse. Le ministre d’état de la guerre, Louvois s’occupe de la construction de l’hôpital des Invalides, pour les infirmes et les anciens combattants. Auparavant, depuis le Moyen-Age, les anciens soldats étaient pris en charge par le système des pensions d’oblats. Ce principe obligeait les abbayes d’hommes à accueillir comme les moines lais ou oblats les soldats estropés et ainsi à les entretenir en fonction de leurs revenus. Le roi de France demande également à Louvois, une enquête sur les abbayes qui accueillent les infirmes. Cependant, cette idée de réunir les soldats pour les soigner n’est pas nouvelle. Par exemple, sous Henri III, on retrouve la maison de la Charité chrétienne. Louis XIII pour sa part, fait construire la commanderie de Saint-Louis, à Bicêtre. Mais ces deux projets ne sont jamais allés jusqu’à terme. Pour la construction en elle-même de l’hôtel des Invalides, on retrouve une nette inspiration du palais-monastère l’Escorial de Philippe II, dont Louis XIV est un descendant direct, construit dans la seconde moitié du XVIe siècle, près de Madrid. C’est l’architecte français Libéral Bruand qui est responsable de ce projet, qui est d’ailleurs l’une des principales figures du classicisme français et choisi personnellement par Louis XIV. Bruand s’inspire de certains hôpitaux déjà construit, comme les Incurables ou Saint-Louis. Symboliquement, en 1671, le roi de France pose la première pierre des Invalides, dans la plaine de Grenelle. Ainsi, c’est en 1674 que les premiers pensionnaires sont accueillis sur les treize hectares qu’occupe les Invalides, sur la plaine de Grenelle. Tous les soldats ne pouvaient pas être accueilli à l’hôpital pour des questions de logistique. Pour y être admis, il fallait avoir fait dix ans de service dans l’armée française. De plus, nous retrouvons aux Invalides ; une caserne, une boulangerie, un hospice, une manufacture.A la fin du règne de Louis XIV, on passe à vingt ans de service, dû à une demande supérieure de pensionnaire pour un nombre de place limitée de la part de la structure. Louvois devient surintendant des bâtiments du roi, à la mort de Jean-Baptiste Colbert. Lors de cette nouvelle nomination, il avait déjà dirigé la construction des Invalides. Le roi et Louvois se préoccupent de plus de plus du sort des soldats. Louis XIV donne de l’argent aux capitaines militaires pour qu’ils équipent, nourrissent leurs soldats. Cependant, on assiste à de nombreuses fraudes, certains capitaines gardent l’argent, il n’y a pas d’uniformisation des différentes troupes. A partir des années 1660, Louvois renforce l’armée et les contrôles. Le rôle de ce ministre n’est donc pas négligeable. Par ailleurs, on retrouve dans la cour d’honneur des Invalides, une lucarne pour rappeler le rôle de Louvois dans la construction de la structure ainsi que de l’armée. Ce dernier confie même à Louis XIV son souhait de reposer aux Invalides, lieu dans lequel il s’est tant inverti.
Puis, à la fin de la monarchie, les Invalides semblent prendre un nouveau tournant. Ces dernières sont pillées, livrant quarante mille fusils aux insurgés qui viennent se masser au pied de la Bastille. Le 13 juillet 1789, l’assemblée des électeurs de Paris, issue de la préparation des États généraux, tente de s’imposer en créant un comité permanent. Ainsi qu’une garde bourgeoise de 12 000, puis de 48 000 hommes, pour à la fois soutenir l’action de l’Assemblée constituante et contenir l’agitation populaire. Il ne manque qu’à armer cette nouvelle garde, une négociation est menée avec le gouvernement de l’Hôtel des Invalides afin qu’il livre les armes qui y sont entreposées, mais en vain. Mais la recherche d’armes et de munitions de la part des insurgés aboutit le 14 juillet, par un vol de force du véritable arsenal des Invalides, puis à l’assaut de la Bastille. A la suite de la Révolution, l’hôtel semble être sur le point de disparaître. Il est finalement sauvé et nommer l’Hôtel national des militaires invalides. De plus, les deux églises se trouvant à l’intérieur perdent leurs attributs religieux. La structure semble prendre un nouveau souffle avec l’arrivée de Napoléon Ier au pouvoir, qui reprend le projet initial de Louis XIV. Il souhaite effacer les traces de la Révolution et rétablir le statut de culte aux deux églises présentes. C’est pour cette raison que la cérémonie de remises des premières Légions d’honneur, du 15 juillet 1804, se fait à l’église du Dôme. Par la suite, Napoléon souhaite faire des Invalides, une nécropole militaire. Ce dernier y transfère la dépouille du vicomte de Turenne, qui était un des meilleurs généraux français sous Louis XIII ainsi que Louis XIV. Le cœur du marquis de Vauban, maréchal de France sous Louis XIV est également placé aux Invalides. Finalement, on retrouve dans cette nécropole les gloires militaires du royaume de France. Quand vient le tour de Napoléon, une crypte circulaire est creusée au sous-sol pour accueillir la dépouille de ce dernier. Dans cette crypte, on retrouve un sarcophage en quartzite rouge et également douze statues de femme, sur un sol en marbre de couleur sombre. Ainsi, les Invalides sont témoins par les évènements qu’elles ont vécues de notre histoire de France, mais également par les éléments architecturaux qu’elles possèdent.
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