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Le régionalisme du Québec

Étude de cas : Le régionalisme du Québec. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  31 Janvier 2022  •  Étude de cas  •  1 381 Mots (6 Pages)  •  391 Vues

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CLN4U-02

Marion Prost

M. Sylvain Guénette

22 mai 2021

L'irréalisme du Québec souverain

Le mouvement souverainiste au Québec est un mouvement qui a pour but de retirer le Québec de la Confédération canadienne pour pouvoir être considérée comme nation distincte et pour promouvoir son développement économique, social, écologique et culturel. Ceci signifie que les Québécois auraient leur propre gouvernement national, leurs pouvoirs constitutionnels, leurs propres lois, le contrôle sur leur territoire et les citoyens, entre autres, et seraient maîtres chez eux. Ceci voudrait aussi dire qu’ils seraient mieux outillés, selon eux, pour préserver leur langue, leurs traditions et leur culture. Selon Wikipédia, “l'idée de la souveraineté du Québec est fondée sur une vision et interprétation nationalistes des faits historiques et des réalités sociologiques du Québec, qui attestent l'existence d'un peuple et d'une nation québécoise”. Cette idéologie a été présentée à la Chambre des communes en 2006 et a été adoptée en grande majorité par les députés fédéraux, avec une tangente fédéraliste où on a adopté l’idée que « les Québécois forment une nation au sein d'un Canada uni ». Le gouvernement fédéral reconnaît donc le caractère distinct du Québec, mais souhaite le garder au sein de la Confédération canadienne.

Bien qu’on puisse comprendre l’importance de la préservation de la culture et des traditions en tant que minorité linguistique en Ontario, il est facile de comprendre les raisons derrière le mouvement. Par contre, il est quelque peu irréaliste de complètement séparer le Québec du Canada. Les prémisses de base à la séparation du peuple sont bienveillantes, mais quelques commentateurs pourraient questionner la justification derrière la séparation d’une nation comme le Québec, et pas celle d’autres nations comme les peuples autochtones ou les provinces de l'ouest canadien. De plus, une telle séparation engendrerait des difficultés importantes et compliquées dans les négociations entre les gouvernements canadien et québécois. Enfin, une telle séparation se doit de prendre en considération la réelle volonté du peuple, et non pas seulement, la volonté d’une “élite” politique.

Premièrement, en regardant les arguments qu’ils utilisent, on remarque qu’ils seraient applicables pour quelques autres patries au Canada, comme les habitants de l’ouest canadien, voire même les peuples autochtones. Donc, on peut se poser la question suivante: en quoi la société québécoise est plus distincte que celle de ces peuples? Selon plusieurs articles et documents, le Québec veut se séparer de la fédération canadienne pour honorer leurs traditions et culture, pour favoriser l’économie québécoise, et pour une “qualité de vie unique”. L’ouest canadien ou albertain ou même saskatchewanais veulent eux aussi assurer une meilleure qualité de vie pour leurs citoyens et leurs provinces mais cela ne veut pas dire que le Canada au complet devrait se séparer. Le mouvement séparatiste “Wexit” est né de tensions entre le gouvernement fédéral et les provinces de l’Ouest canadien, car ses habitants perçoivent le gouvernement fédéral comme un opposant féroce à l’exploitation du pétrole et du gaz naturel, et sur la croyance que l’ouest en apporte trop à la Confédération. Cet argument de nature économique pourrait être plus convaincant ou légitime que celui de la préservation de la langue et de la culture. On pourrait en dire autant des peuples autochtones, qui eux aussi, se “battent” pour la préservation de leurs langues (il en existe plus de 70 au Canada), de leurs cultures et leurs droits fondamentaux depuis si longtemps. Bref, le Québec a ses raisons de se séparer, mais il est important de prendre en considération les autres peuples qui ont autant de revendications valides que celles des Québécois et à qui on n'accordait pas nécessairement le droit de se séparer de la Confédération canadienne pour autant.

Deuxièmement, bien que le Québec ne fasse pas formellement partie de la Confédération canadienne suite à la nuit des longs couteaux de novembre 1981, une séparation comme celle-ci doit être claire, juste et équitable et de longues négociations constitutionnelles sont à prévoir pour y arriver. Radio-Canada a révélé à l’automne dernier, l’existence d’un rapport secret qui portaient sur les relations économiques d’un Québec souverain.

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