Le Roman
Commentaires Composés : Le Roman. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 26 Février 2013 • 1 115 Mots (5 Pages) • 1 040 Vues
Le roman naît au XIIe s. avec la littérature courtoise. L’amour du chevalier, héros paré de toutes les vertus, pour sa dame,
devient l’unique objet du récit. Toutefois, la préoccupation du roman est d’illustrer des valeurs universelles et
intemporelles (la loyauté, le courage, la fidélité, l’honneur) et non pas des destins individuels. Le cadre spatio-temporel est
secondaire, peu décrit, le monde représenté est idéalisé.
☛Le XVIIe siècle qui croit encore à un monde stable aux valeurs immuables, perpétue cette tradition. Ainsi, Madame de La
Fayette, avec La Princesse de Clèves, crée une grande héroïne. Toutefois, les qualités de la princesse, en conflit avec sa passion
amoureuse, vont la mener à renoncer volontairement à l’amour. Le romanesque est ainsi mis à mal par l’esthétique classique et
ses nécessités d’équilibre moral et social.
L’intrusion du réel
☛ Le XVIIIe s. marque un tournant. Les écrivains tentent de représenter le monde tel qu’il est, ancré dans un cadre précis et
dans une époque identifiable, mais toujours avec des présupposés qui entravent le romanesque. Manon Lescaut adhèreainsi à une croyance moralisatrice du XVIIIe s. dans le rôle systématiquement destructeur de la passion. Julie ou la Nouvelle
Héloïse est indissociable du décor alpestre et de la croyance philosophique de son auteur : Rousseau croit en la bonté originelle
de la nature humaine y compris amoureuse. La forme épistolaire de La Nouvelle Héloïse contribue aussi à l’effet
d’authenticité : le lecteur a l’impression d’entrer dans l’intimité de personnes réelles.
☛ Le XIXe siècle voit l’épanouissement du romanesque. Le roman doit être l’imitation de la réalité. La description prend
une importance majeure, le cadre spatio-temporel est déterminant dans le déroulement de l’histoire. Balzac, Stendhal, puis
Flaubert, tentent de dépeindre toutes les expériences humaines (voir annexe 2 ci-dessous).
☛Le roman de formation est alors le cadre privilégié du réalisme. En effet, un personnage jeune et naïf est confronté à la
réalité du monde. Julien Sorel (Stendhal,Le Rouge et le Noir), Rubempré (Balzac, Les Illusions Perdues) échouent. Rastignac
(Balzac, Le Père Goriot), Georges Duroy (Maupassant, Une Vie), eux, entrent dans la mêlée sans états d’âme. Le récit est le
support d’une observation méthodique et objective de la société.
☛Le naturalisme pousse cette doctrine encore plus loin : pour Zola, le monde doit être observé avec le regard d’un
scientifique qui étudierait les causes de son mal (Zola, L’Assommoir : L’Assommoir s’inscrit dans une série de vingt romans réunis
sous le titre Les Rougon-Macquart. Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le second Empire. Titre révélateur de l’ambition de Zola
: observer le comportement de l’individu avec le regard scientifique du naturaliste. Selon lui, l’être humain est le résultat de la double
influence de l’hérédité et du milieu social.).
☛Le courant idéaliste, lui, tente de peindre la réalité tout en lui donnant une dimension poétique. Il mêle l’invention à la
peinture du réel pour mieux atteindre le vrai.
Vers l’abandon de l’écriture réaliste
☛ Cette volonté de faire vrai aboutit toutefois à un échec : l’objectivité n’est qu’une illusion. Les romanciers du XXe s., après
1945, soulèvent de graves questions sur l’existence humaine : la culpabilité, le sens de la vie, l’angoisse de l’homme face à
la mort. D’où l’étiquette d’existentialistes sous laquelle on réunira Sartre et Camus (voir annexe 3 ci-dessous).
☛ Le Nouveau Roman, lui, remet totalement en cause l’écriture romanesque. Dans la lignée de Proust, les auteurs des
années 1950 à 70, Duras, Sarraute, Robbe-Grillet, Perec (voir annexe 3 ci-dessous) bouleversent le rapport du lecteur au livre.
L’auteur crée
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