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Le Catholicisme Social

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Par   •  11 Décembre 2012  •  1 264 Mots (6 Pages)  •  1 035 Vues

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Le catholicisme social

Introduction

Le 19ème siècle est celui d'un véritable renouvellement et où on voit plusieurs étapes de l’évolution de l’Eglise catholique Française. La hiérarchie tente de retrouver l’influence sociale qu’elle avait avant 1789. On parlait d’un « Etat chrétien », ou de société chrétienne, où l’Eglise occupe une place déterminante, et cela sur les dirigeants que sur l’ensemble des citoyens. Or la fin du 19ème siècle connait une période de « lutte » entre l’église et l’Etat. Le gouvernement français décide la laïcisation de l’école puis la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Durant cette période, l’Eglise arrive-t-elle à restaurer son influence sociale ?

Au début des années 1850, le catholicisme désire manifester son « contrôle », mais il n’y arrive pas. Sur le plan politique, l’Eglise ne définit pas de stratégie et sur le plan social, elle a du mal à s’adresser à la classe ouvrière, même si son activité en faveur des « pauvres » est considérable à cette époque, surtout dans les régions industrielles. Apres 1848, l’église française fait appel de plus en plus à Rome. Mais après la défaite des armées françaises en 1870, qui sépare l’église et l’état, on voit la fermeture de plusieurs églises, une chute du pouvoir temporel du pape avec la conquête de Rome par l’armée italienne, ce qui montre à la France qu’elle doit être fidèle à son Eglise catholique et rendre au pape son pouvoir temporel, et donc la capitale. Mais l’église n’y arrive pas. C’est à ces moments-là (1879) que commence le conflit entre l’Eglise catholique et les républicains. Les républicains veulent reprendre les conquêtes de l’Eglise : l’école, que l’église contrôle depuis 1850 (loi Falloux) et les congrégations, par lesquelles l’Eglise exerce son action. L’Eglise réagit vivement pour l’école, car l’Etat veut créer un enseignement primaire laïc. Ensuite, en 1880, on a les lois Ferry. Comment l’Eglise réagit à cela ?

La hiérarchie à bien compris que la société rurale, même largement majoritaire, ne peut pas constituer le modèle unique d’insertion de l’Eglise dans la société. Elle tente donc de se rapprocher des classes laborieuses urbaines, mais aussi des élites intellectuelles. Mais comment l’église va faire cela ? Et quel sera l’impact ?

Dans les années 1880-1890, on voit un réel développement du mouvement du catholicisme social, symbolisé par la publication de l’encyclique Rerum novarum du pape Léon XIII, en 1891. L’historien Jean-Marie Mayeur, affirme dans Catholicisme social et démocratie chrétienne. Principes romains, expériences françaises, Paris, Éditions du Cerf, « Histoire », 1986, page 9: « Ce mouvement ne se limite pas à la doctrine de l’église sur l’amélioration des classes populaires… il porte en lui un projet global de société. » On trouve ses origines dans l’œuvre des Cercles catholique d’ouvriers, établi par le compte Albert de Mun au début des années 1870. Cette œuvre cherche à rapprocher les ouvriers du catholicisme et à sensibiliser les élites catholiques aux problèmes du monde ouvriers. D’où la fondation des « cercles », où ces deux groupes pourront se rencontrer, notamment autour des activités culturelles. Elle a un grand succès : 40000 ouvriers. Mais Albert de Mun agit de manière conservatrice. Il veut protéger les ouvriers de la « contagion » révolutionnaires, les élites doivent continuer à contrôler « leurs dominées », les ouvriers dans les villes.

Ensuite c’est l’industriel Léon Harmel qui organise une « usine chrétienne », comme une communauté. En 1877, il expose dans le Manuel de la corporation chrétienne « le bien de l’ouvrier par l’ouvrier. » Il donne ensuite des conférences autour de la France, au sein de la classe ouvrière et au sein des patronats. Il est aussi entendu à Rome ou il organise des pèlerinages d’ouvriers : 1800 ouvriers en 1887 et 10000 en 1890. Harmel est l’un de ceux qui conduisent le pape Léon XIII à publier le 15 mai 1891 l’encyclique Rerum novarum, qui présente une analyse de la condition ouvrière, et des problèmes entrainés par la société industrielle. Il condamne

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