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La Place Du Roi Dans La féodalité

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Par   •  29 Janvier 2015  •  4 481 Mots (18 Pages)  •  1 289 Vues

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I : Le déclin du pouvoir royal

L’affaiblissement du pouvoir royal est en premier lieu du à la perte d’autorité du roi (A) mais c’est l’éclatement des pouvoirs qui va véritablement marquer ce phénomène de dégradation du pouvoir royal (B).

A) Perte d’autorité du roi (traité de Verdun et invasions)

Avec la mort de Louis le Pieux va s’ouvrir une nouvelle période vraiment tourmentée qui fait que la période unitaire de l’empire va s’arrêter.

L’empire de Charlemagne a été victime des partages entre ses descendants. Le partage de Verdun EXPLIQUER en 843 a été aggravé par la multiplication des liens personnels de vassalité. Le roi Carolingien a entretenu des rapports particuliers avec ses vassaux les plus puissants. Charles le Chauve, de même que ses frères, à prit l’habitude de distribuer à ses grands vassaux des cadeaux que l’on appelle des bénéfices (terres). Mais pour garantir la fidélité de ses vassaux il est allé plus loin et a concédé des fonctions comtales.

Au milieu du 9e siècle la fonction comtale entre dans le patrimoine des comtes. Malgré ça Charles le Chauve garde la capacité de révoquer le compte.

En ce même temps, l'Occident est assailli par de nouvelles invasions : au sud, les Sarrasins, musulmans d'Afrique du Nord, multiplient les raids sur les côtes méditerranéennes. Les Normands ou Vikings, venant de Scandinavie, débarquent sur les rives de la mer du Nord et remontent les fleuves sur leurs bateaux légers (ils pillent villes et abbayes). Les Hongrois, venus de l'Est, apparaissent vers l'an 900. Ils font des incursions en Francie orientale et en Italie du Nord.

Les succès répétés des Sarrasins et des Normands sont dus à leur supériorité navale et à leur extrême mobilité. Sous l'impulsion de quelques seigneurs, cependant, la résistance s'organise. Les Normands préfèrent alors se faire payer des tributs en argent plutôt que de se lancer dans des campagnes difficiles. Certains se convertissent même au christianisme : ils fondent le duché de Normandie que le roi de France leur cède en 911. Après l'an mille, les incursions sont moins fréquentes.

Lorsque devenu empereur Charles le Chauve prépare une expédition en Italie pour défendre le pape, il règle avec l’accord des grands la situation du royaume en son absence. L’un des points discutés lors du plaid général tenu à Quierzy-sur-Oise en 877 concerne l’éventualité du décès d’un comte, dans cette hypothèse, le capitulaire de Quierzy prévoit que son fils lui succèdera provisoirement dans sa charge. Le roi n’entend apporter aucune modification aux règles concernant les nominations comtales dont il veut rester maître. Il s’agit donc d’une mesure temporaire. Charles le Chauve va mourir en Italie en 877, cette mesure va donc devenir la règle de principe. Les comtes les plus puissants prennent l’habitude de dire que leur fonction est héréditaire. Dès lors, le roi perd le contrôle de ses comtes et de ses ducs.

Cependant avant sa mort au milieu du 9e siècle Charles le Chauve nomme Robert le Fort comme duc dans la région d’Angers et de Blois. Robert le Fort est l’ancêtre des Capésiens. Ses descendant vont fonder une dynastie comtale, la dynastie des Robertiens. Après quelques décennies ils fonderont la dynastie des Capésiens. A la fin du 9e siècle, les Robertiens ne sont pas seuls, d’autres principautés apparaissent et la Francia Occidentalis éclate. Elle se recompose autour des principautés territoriales. Celle ci, qui domine le roi carolingien, sont situé à la périphérie du royaume. Ainsi le fils de Baudoin Bras de Fer va profiter des conséquences désastreuses des offensives normandes pour acquérir la stature de prince territorial. Durant cette même période en Aquitaine, Bernard Plantevelue connaît un succès encore plus spectaculaire ; outre la maitrise de l’Auvergne, du Limousin, du Berry, il acquière celle de Toulousain et de la Gothie auxquels il faut ajouter Mâconnais et Lyonnais. En 888, son fils Guillaume le Pieux lui succède ; même si l’assise géographique de son pouvoir s’est quelque peu effritée, il use en 898 du titre de duc d’Aquitaine qui traduit son indépendance à l’égard du roi ce qui marque à nouveau la perte d’autorité du roi.

Dès le traité de Verdun en 843 l’empire carolingien s’affaiblit et le roi perd de son autorité. Cependant, ce n’est pas simplement les difficultés du partage de l’empire qui vont affaiblir ce dernier ; les invasions Vinkings vont également être un des facteurs. Pour finir, l’action décisive dans déclin de la puissance du roi fut le plaid général tenu à Quierzy-sur-Oise en 877 qui permettra au compte de prendre du pouvoir en devenant autonomes.

b) l’éclatement des pouvoirs

Le pouvoir est éclaté à cause du morcellement territorial qui caractérise le déclin de l’Empire carolingien. Le morcellement territorial s’est installé à cause de la perte d’autorité du roi carolingien. Pour la Francia occidentalis cette perte d’autorité commence en 877 avec le capitulaire de Quierzy-sur-Oise. Le roi perd alors le contrôle de ses comtes et de ses ducs. Le morcellement territorial comprend trois grandes étapes : d’abord se forment les principautés territoriales, ensuite émergent les comtés autonomes et enfin apparaît la seigneurie banale. Ce processus commence avant 877 et se termine aux alentours de l’an 1000. Ce processus aboutit à la concentration, dans le cadre de la seigneurie, d’un certains nombres de prérogatives autrefois considérées comme appartenant à la puissance publique.

Les premières principautés territoriales marque bien l’éclatement du pouvoir.

La Bourgogne avec Richard le Justicier, l'Aquitaine sous Guillaume le Pieux, la Flandre sous Baudouin II. Après le retour des Carolingiens, Charles le Simple (898/922) abandonne à Robert, frère d'Eudes, l'autorité sur les comtés de Neustrie, et au chef normand Rollon les pays de Rouen et d'Évreux. À l'avènement de Louis IV d'Outre-Mer, en 936, l'affaiblissement de la royauté est plus manifeste encore : le nouveau roi ne possède ni comtés ni places fortes importantes. La plupart des comtés de la France du Nord sont contrôlés par Herbert II de Vermandois et par Hugues le Grand.

À cette époque, la situation des principautés territoriales est très hétérogène. La Bretagne jouit d'une indépendance de fait. Son allégeance envers le roi des Francs a un caractère de

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