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L'Europe à La Veille De La Grande Guerre

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Par   •  1 Février 2015  •  984 Mots (4 Pages)  •  1 032 Vues

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L'Europe à la veille de la Grande Guerre

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Au terme d'un siècle de paix relative et de très grande expansion, l'Europe rayonne sur le monde entier comme aucun autre empire dans les temps passés. Avec environ 450 millions d'habitants, elle rassemble le quart de la population mondiale et constitue de très loin le continent le plus moderne et le plus riche.

Deux empires au centre du continent

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L'Europe à la veille de la Première Guerre mondiale - 1914 (cartographie AFDEC) Cette carte montre l'Europe en 1914. On note la très nette diminution du nombre d'États, en comparaison des siècles antérieurs (1648). Deux empires à dominante germanique et par ailleurs alliés : l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie occupent le coeur du continent. Deux autres, la Russie et l'empire ottoman, occupent les marges orientales. Tous les quatre font l'objet de fortes tensions internes.

Une guerre évitable ?

L'Europe centrale est dominée par trois États majeurs :

1) le royaume d'Italie, unifié depuis peu et qui continue de s'interroger sur lui-même,

2) l'empire austro-hongrois, prospère mais vermoulu, où un vieil empereur, François-Joseph 1er, tente de contenir les revendications nationalistes des populations slaves, roumaines et italiennes,

3) l' empire allemand, prospère et solidement organisé autour de la Prusse, avec un empereur, Guillaume II, qui rêve d'un destin mondial et dont le plus grand désir est de concurrencer les Britanniques sur les mers.

En 1914, ces trois États constituent la Triple-Alliance ouTriplice. Ils sont liés par une alliance défensive pour des raisons conjoncturelles et se promettent assistance en cas d'attaque de l'un ou de l'autre. L'empire turc est proche de la Triplice et les conseillers allemands exercent une très forte influence auprès du gouvernement.

La République française entretient des rapports tendus avec l'Allemagne depuis sa défaite de 1870-1871 et cultive envers l'Autriche une méfiance qui remonte... à la rivalité entre Charles Quint et François 1er. C'est pourquoi elle a constitué avec le Royaume-Uni et le tsar de Russie une autre alliance défensive : la Triple-Entente.

Tensions bellicistes

Les deux grands systèmes d'alliance européens, Triplice et Triple-Entente, recouvrent des intérêts contradictoires.

– La France :

La France revendique l'Alsace et le nord de la Lorraine, annexées par l'Allemagne en 1871. Au début du XXe siècle, ces revendications sur l'Alsace et le nord de la Lorraine passent au second plan mais elles sont supplantées par des rivalités coloniales. En 1905, puis en 1911, la France et l'Allemagne, qui reluquent l'une et l'autre le Maroc, sont au bord de la guerre. La France rivalise aussi en Afrique noire avec l'Angleterre, dont la sépare une animosité pluriséculaire.

Les républicains français sont par ailleurs quelque peu gênés par leur alliance avec l'autocratie russe, destinée à intimider l'Allemagne. Après l'alerte de 1911, les partisans de l'apaisement semblent l'emporter en dépit du président Raymond Poincaré et de son adversaire Georges Clemenceau qui plaident pour un allongement du service militaire et la préparation d'une possible guerre contre l'Allemagne...

– Le Royaume-Uni :

Le gouvernement britannique se donne un objectif pour maintenir

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