Hernán Cortés et son expédition en 1518
Commentaire d'oeuvre : Hernán Cortés et son expédition en 1518. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar clodo • 29 Mars 2015 • Commentaire d'oeuvre • 5 906 Mots (24 Pages) • 1 119 Vues
Hernán Cortés
Hernán Cortés Monroy Pizarro Altamirano, ou Hernando Cortés, parfois écrit Cortez, est un conquistador espagnol : il conquit une partie du Mexique actuel pour la couronne d’Espagne. Il naquit à Medellín en Estrémadure (Espagne), de Martín Cortés et Catalina Pizarro Altamirano en 1485 et mourut à Castilleja de la Cuesta, près de Séville le 2 décembre 1546.
Fils unique de Martín Cortés, un noble extrémadurien et de Catalina Pizarro Altamirano, il est également cousin au second degré de Francisco Pizarro[1], qui conquit par la suite l’empire inca. En tant que noble, son père l’envoya à Salamanque afin qu’il s’instruise. Il ne resta que deux ans à l’université de Salamanque où il devint bachelier en droit, puis, sa soif d’aventures le poussa à tenter sa chance dans les colonies de la Nouvelle-Espagne, dans le Nouveau Monde.
Cuba
En 1511, il accompagna Diego Velázquez de Cuéllar à Cuba, où il participa à la conquête d’Hispaniola. En guise de récompense, il fut nommé premier maire de Santiago de Cuba et reçu une grande propriété ainsi qu’un lot d’esclaves. Ceci ne l’empêcha pas de se faire emprisonner, quelque temps après, pour conspiration (avérée ou prétendue ?) contre Velázquez. Libéré, il finit par se marier avec la belle-sœur de ce dernier Catalina Suárez Marcaida. À la même époque, les expéditions dans le Yucatan de Francisco Hernández de Córdoba (1517) et Juan de Grijalva (1518) revenaient à Cuba avec de petites quantités d’or et des histoires de terres lointaines où abonderait l’or. Cortés vendit ses biens pour acheter des navires et du matériel et passa un accord avec Velázquez, devenu gouverneur de Cuba, pour mener une expédition, officiellement pour explorer et commercer avec de nouvelles terres se trouvant à l’ouest. Bien que les doutes de Velázquez eussent recommencé à faire surface.
L’expédition
Finalement, le 18 novembre 1518, craignant que Diego Velázquez de Cuéllar n’annule l’expédition, l’armada de Cortés quitte précipitamment le port de Santiago de Cuba. La fuite, mal préparée, obligea Cortés à s’arrêter à la Trinité et dans d’autres îles pour faire des stocks de provisions et acquérir de nouveaux bateaux. Finalement, le 10 février 1519 Cortés quitta Cuba avec 11 navires, 16 cavaliers, 518 fantassins, 13 artilleurs, 32 fusilliers, 110 marins et 200 Indiens et esclaves noirs comme auxiliaires de troupes. Outre cela, ils emmenèrent 32 chevaux, 10 canons de bronze et 4 falconettes (canons plus petits). Les capitaines de cette expédition étaient Alonso Hernández de Portocarrero (à qui il présenterait plus tard l’Indienne Doña Marina), Alonso de Ávila, Diego de Ordás, Francisco de Montejo, Francisco de Morla, Francisco de Saucedo, Juan de Escalante, Juan Velázquez de León (de la famille du gouverneur de Cuba), Cristóbal de Olid et Pedro de Alvarado, dont beaucoup étaient des vétérans des guerres d’Italie. Le pilote de l’expédition n’était autre qu’ Antón de Alaminos.
Premier contact avec les Indiens
Après une brève escale au Yucatan où il ne trouva que peu d’or, il débarqua près de Veracruz, le 4 mars. Le premier contact eut lieu à Cozumel où les autochtones l’accueillirent en lui offrant de la nourriture, des plumes, de l’or et racontèrent que le pays était dirigé par le grand chef dans la cité de Tenochtitlan. Mais leurs coutumes barbares, et les sacrifices humains en particulier horrifièrent Cortés et l’incita à détruire les idoles indiennes et à les remplacer par une croix et une image de la Vierge Marie.
Suite à cela, Antón de Alaminos conduisit la flotte jusqu’à l’embouchure du fleuve Tabasco, où ils rencontrèrent une tribu d’indiens hostiles, qu’il réussit cependant à vaincre, grâce à la peur que les armes à feu et les chevaux causaient aux indiens.
Les chefs de cette tribu offrirent alors des vivres, des bijoux, des tissus et un groupe de vingt esclaves, qui furent plus tard baptisés. Parmi ces esclaves se trouvait une dénommée Malintzin, que les espagnols appelèrent Marina, et qui allait se révéler déterminante dans la conquête du Mexique. Sa grande intelligence, sa capacité à parler les langues maya et náhuatl, et sa connaissance de la psychologie et des coutumes indiennes, ajoutées à sa fidélité indéfectible envers les spagnols, firent de Marina (également connue comme la Malinche) une des femmes les plus extraordinaires du XVIe siècle. Sans elle, il est possible que la conquête ait pris dix ou vingt ans de plus, et elle aurait sûrement été beaucoup plus meurtrière pour les espagnols. La Malinche fut l’interprète, la conseillère et l’amante d’Hernán Cortés, à qui elle donna un fils baptisé Martín, comme le père de Cortés. Elle et Gerónimo de Aguilar remplacèrent l’ancien interprète Melchorejo, qui était repassé du côté des indiens et les incitait à lutter contre les espagnols. Vaincus à nouveau par ces derniers, les indiens sacrifièrent l’interprète aux dieux.
Les Aztèques
À Tabasco, les Espagnols apprirent l’existence d’un pays à l’ouest que les Indiens appelaient Mexico. Suivant la côte en direction du nord-ouest, l’expédition croisa bientôt quelques canoës avec à l’intérieur des ambassadeurs de l’empereur aztèque Moctezuma II. Cortés leur montra ses chevaux et ses armes à feu, pour les impressionner, mais tâcha de rester aimable avec eux, en leur parlant de paix. Les émissaires, qui étaient venus accompagnés de peintres et de dessinateurs eurent pour mission d’aller rendre compte de la présence des espagnols à leur maître.
Peu de temps après, les émissaires aztèques revinrent avec de nouveaux présents et Cortés insista pour rencontrer leur empereur. Il entend alors parler de ce qu’ils pensent être Quetzalcoatl, ou un émissaire de Quetzalcoatl (un homme d’or qui devait un jour revenir) et décida sur les conseils de son traducteur, la Malinche, de tirer profit de ce mythe indien. D’autant plus que les ambassadeurs indiens continuaient de lui refuser de renconter Moctezuma II.
C’est alors que vinrent d’autres indiens, originaires de Zempoala, qui se présentèrent à Cortés comme des ennemis des aztèques, et qu’ils souhaitaient que les espagnols les aident à se libérer de leur joug. La prise de conscience par Cortés, que l’empereur avait des ennemis allait faciliter ses plans par la suite. Il pensa qu’en cultivant les rancœurs et la haine qui existaient entre les différents peuples indiens, et avec le prestige qu’ils avaient acquis comme teules, c’est-à-dire demi-dieux, il
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