Génocides et mémoire
Cours : Génocides et mémoire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Marie Desmons • 3 Mars 2018 • Cours • 2 751 Mots (12 Pages) • 591 Vues
Génocides et mémoire:
•Génocide: Crime contre l'humanité tendant à la destruction totale ou partielle d'un groupe national, ethnique, racial ou religieux ; sont qualifiés de génocide les atteintes volontaires à la vie, à l'intégrité physique ou psychique, la soumission à des conditions d'existence mettant en péril la vie du groupe, les entraves aux naissances et les transferts forcés d'enfants qui visent à un tel but. (Larousse)
En 1948 l'ONU, définit le génocide comme un acte "commis dans l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux".
La Seconde Guerre mondiale est un conflit ayant conduit des millions de personnes à la mort, pour des motifs idéologiques. Il s'agit d'une guerre qui recense les pires crimes commis contre des populations pour des motifs religieux, raciaux, ethniques, culturels, mais également physiques, une guerre qui n'épargna personne: les femmes, les enfants, les personnes âgées, les personnes atteintes de maladies mentales ou physiques, pour résumer, toutes les personnes jugées asociales par les nazis.
De plus, depuis la définition du génocide par l’ONU, seuls quatre d’entre eux ont été reconnus, et uniquement trois juridiquement.
Cependant, de nombreux pays revendiquent la reconnaissance du massacre de leur peuple comme « génocide » au niveau international, c’est le cas de nombreux pays africains (par rapport à la traite des noirs).
Aujourd’hui, même si ils ne sont pas considérés officiellement au niveau international, nombreux sont les massacres considérés comme génocides : c’est le cas, par exemple, du massacre des curdes par Sadam Hussein, du massacre de Darfour au Soudan, ou encore du génocide congolais (plus de 4,5 millions de congolais furent assassinés depuis 1997 durant la Première et la Deuxième guerre du Congo).
• Le génocide des juifs:
En 1933, dès son arrivée, Hitler met en place une politique d'exclusion des populations juives en Allemagne, une politique basée sur des critères religieux et raciaux. Il s'agit alors pour Hitler de purifier la race Aryenne souillée par des "parasites":
Cette exclusion se traduit par un rejet social et économique. En effet, la journée du 1 avril 1933 témoigne de l'exclusion progressive des juifs, ce jours les commerces juifs sont boycottés, on estime que 41 000 commerces de détails (vente d'un bien dans l'état dans lequel il a été acheté) sur 50 000 ont été délaissés par des propriétaires juifs.
Peu à peu les juifs se voient interdits aux professions libérales, aux métiers de la justice, ou encore de la presse. À partir de 1938, les enfants sont également exclus des écoles.
Le Reich met en place une définition très précise de l'individu juif affirmant qu'est juif "celui qui est issu dʼau moins trois grands-parents juifs. Est juif celui qui appartient à la communauté religieuse juive".
Le mariages et toutes les relations sexuelles avec un juif sont alors interdits.
En 1938, les persécutions deviennent de plus en plus fréquentes et les juifs sont complétement privés de leurs droits civiques et de leur propriété.
Le 20 janvier 1942 lors de la conférence de Wansee est décidée la "Solution finale", cependant les premiers convois avaient commencé 6 mois plus tôt.
Cette politique d'épuration menée par les nazis a conduit à l'extermination massive de prés de 5 100 000 juifs, venus de Pologne, de France, de L'URSS et bien d'autres pays; et morts dans des conditions atroces.
Selon "The Encyclopedia of the Holocaust" le nombre de victimes juives par pays est le suivant:
Autriche : 50 000, soit 27 % de la population juive en 1939.
Allemagne : 141 500, soit 25%
France : 77 320, soit 22,1%
Grèce : 67 000, soit 86,6%
Hongrie : 569 000, soit 69%
Italie : 7680 soit 17,3%
Lettonie : 71 500, soit 78,1%
Lituanie : 143 000, soit 85,1%
Luxembourg : 1950, soit 55,7%
Norvège : 762, soit 44,8%
Pays-Bas : 100 000, soit 71,4%
Pologne : 3 000 000, soit 90,9%
Roumanie : 287 000, soit 47,1%
Slovaquie : 71 000, soit 79 ,8%
URSS : 1 100 000, soit 36,4%
Yougoslavie : 63 300, soit 81,2%
Selon le Mémorial de la Shoah:
-800 000juifs sont morts dans des ghettos
- 300 000 juifs ont été exécutés par les Einzatsgruppen
- 700 000 juifs sont morts dans les camps dʼextermination
(camps comme Auschwitz-Birkenau ou encore Majdanek et Triblinka dont le but était de tuer les juifs, dans des chambres à gaz dès leur arrivée et de brûler les cadavres dans des fours crématoires, cependant il existait également des expériences médicales réalisées sur les individus, l'un des médecins devenu connu pour ces expériences est Mengele, dans le camp d'Auschwitz, sa cruauté n'avait pas de limite puisque ses "patients" étaient aussi bien des hommes, des femmes mais également des enfants, de différents âges)
-300 000 juifs sont morts dans les camps de concentration (camps de travaux forcés)
C'est seulement en 1995 que Jacques Chirac reconnaît officiellement la responsabilité de la
France dans la déportation des juifs qui a été pendant longtemps nié notamment par De Gaulle et Mitterrand.
Depuis, des lieux de commémoration ont été édifiés, tel que le Mémorial de la Shoah qui se trouve à Paris (et qui réunit un musée, des lieux de mémoire et un centre de documentation juive contemporaine), le Mémorial de Drancy.
On maintient également la mémoire de la Shoah par des journées de commémoration telles que la Journée nationale du Souvenir, ou encore la Journée nationale à la mémoire des victimes du racisme.
Le génocide des autres populations:
•le génocide des tsiganes:
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis n'exterminent pas uniquement les juifs, mais aussi les populations tsiganes considérées comme "inférieures". Bien que le nombre de victimes soit inférieur à celui des victimes juives, il n'en reste pas moins important, se sont entre 220 000 et 300 000 personnes sur une population totale de 833 800 personnes avant la guerre qui ont péri.
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