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Composition, François Ier le roi de la Renaissance

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Par   •  7 Mars 2018  •  Dissertation  •  2 438 Mots (10 Pages)  •  1 767 Vues

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François Ier, roi de la Renaissance ?

INTRO .

En 2015, à l’occasion du 500e anniversaire de son accession au trône, l’historien Pierre Michon écrivait à propos de François Ier : « Energie, faste et simplicité ». Roi de France de 1515 à 1547, François Ier apparaît comme un monarque de caractère, avide de gloire, enjoué, séducteur et fougueux, mais ferme quand cela est nécessaire. Cousin germain du roi de France Louis XII et descendant de Charles V le Sage, il n’est pas destiné à la Couronne. Jusqu’au dernier moment, son destin reste suspendu à l’éventuelle grossesse de Marie d’Angleterre, 18 ans, mariée à un Louis XII de 52 ans, diminué et à bout de forces. En 1514, il épouse la fille ainée du roi, Claude de France. Lorsque le roi meurt subitement sans héritier mâle le 1 janvier 1515, François Ier accède au trône. « Jamais peut-être les rois de France ne furent plus puissants que François Ier et Henri II, et c’est au commencement du XVIe siècle qu’a triomphé l’absolutisme monarchique » (Georges Pagès,).

Ainsi, François Ier, en s’affirmant en tant que roi de la Renaissance, s’inscrit dans la marche vers la monarchie absolue.

Cultivé et brave mais fantasque, il engage le pays dans de folles aventures militaires, notamment contre son plus grand rival Charles Quint (I). Au cœur des inquiétudes de la guerre, François Ier veut renforcer son pouvoir sur le royaume. Dans ce but, il tente de centraliser l’administration, restreint le Conseil du roi à une poignée de loyaux conseillers (II). Mais ces conflits n’ont jamais affecté son amour de l’élégance, du raffinement et de la culture, bien au contraire. Ami des plaisirs et des fêtes, il développe une vie de cour brillante, inspirée des fastes de l'Italie. Sous son règne s'épanouit la première Renaissance française (III).

CONCLU.

Finalement le long règne de François 1er (1515-1547) correspond à une nouvelle manière de gouverner.  On passe de la monarchie paternelle médiévale à une monarchie qu’on peut rapprocher de l’absolutisme, même si les obstacles et les limites demeurent importants. Le poids de l’état est encore faible dans l’espace et la société du royaume. En effet, « le royaume est trop vaste pour la perception des hommes du temps » (Joël Cornette), et le pouvoir local semble être plus adapté et plus réaliste qu’un pouvoir central. Beaucoup ont vu dans le règne de François Ier les prémices de l’absolutisme qui atteindra son paroxysme sous Louis XIV. D’autres, au contraire, insistent sur le fait que le dialogue avec les institutions locales et provinciales sont permanentes. Qualifié bien souvent de « Prince de la Renaissance », il correspondait à l’idéal de l’homme de la Renaissance. François Ier eut la chance de vivre les années fastes du « beau xvie siècle ». Après lui vint l'ère des crises politiques, des luttes religieuses et des troubles sociaux. Pour les Français des décennies suivantes, son règne prit la figure d'un âge d'or.


  1. En tant que roi guerrier
  1. Guerre d’Italie

Par sa richesse et l’éclat de sa civilisation, l’Italie excitait les convoitises étrangères. On appelle guerres d’Italie la série d’expéditions que les rois de France, Charles VIII, Louis XII, et François Ier, engagèrent de 1494 à 1516 pour la conquête du royaume de Naples, puis du duché de Milan. Lorsqu’il arriva sur le trône, le jeune roi, vigoureux et de goût chevaleresque brûlait de reconquérir le Milanais. Les 13 et 14 Septembre 1515, il fut victorieux de la célèbre bataille de Marignan avec l’aide de renforts vénitiens. Victoire qui lui permit par là-même de signer la paix et le Concordat de Bologne en 1516 avec le nouveau pape Léon X. De même, les Suisses conclurent la Paix Perpétuelle, permettant au roi de France de lever des soldats dans les cantons suisses. Enfin, le roi d’Espagne Charles Ier (le futur empereur Charles Quint) garda le royaume de Naples et reconnut le Milanais à la France. La paix semblait alors rétablie mais les ambitions rivales de Charles Quint et François Ier n’allaient pas tarder à ramener la guerre.

Les guerres d’Italie présentent un grand intérêt militaire, elles marquent la transition entre les méthodes de combat du Moyen Âge et les méthodes de combat modernes. Par ailleurs, ces expéditions en Italie mirent François Ier en contact direct avec l’Italie de la Renaissance. Ebloui par la splendeur et la finesse d’une civilisation encore peu connue en France, il voulut non pas la reproduire en France mais l’adapter à son pays. A sa cour, furent appeler à la cour parmi les artistes les plus côtés de l’époque. L’éclatant essor de la Renaissance française fut peut-être la conséquence majeure des Guerres d’Italie.

  1. Rivalités avec Charles Quint

La paix conclue en 1516 ne dura que cinq ans puisque des 1521, la guerre reprenait avec des enjeux cette fois beaucoup plus important que le Milanais. Charles Ier d’Espagne ayant été élu empereur du Saint Empire en 1519, ce face à la candidature de François Ier, et étant l’héritier de quatre dynasties, il ajoute à son héritage (autrichien, bourguignon, aragonais, castillan) la Couronne Impériale et prend le nom de Charles Quint. Sa devise « Toujours plus oultre » définissait bien ce jeune homme dont l’ambition était redoutable, il représentait une menace sérieuse pour la France qu’il cerclait de toutes parts. La tension entre le roi de France et l’empereur conduit à une crise intérieure, avec la trahison du duc de Bourbon, le « connétable » du roi, titre qui équivalait alors à chef de l’armée. François Ier fut même fait prisonnier devant Pavie en 1525 et dut renoncer au Milanais et à la Bourgogne afin d’être libéré.

  1. Nouvelles alliances (princes protestants et empire ottoman)

Afin de combattre Charles Quint, François Ier dut conclure de nouvelles alliances, il se tourna notamment vers Henri VIII, roi d’Angleterre, les princes protestants d’Allemagne et vers les Turcs. L’empire Ottoman, à l’apogée de sa puissance et sous la gouverne de Soliman le Magnifique, était un allié précieux pour la France bien que l’union, en 1535, pu paraître scandaleuse pour la chrétienté. Elle permettait de prendre les Hasbourg à revers. Le Roi Très-Chrétien développe en réalité une politique fondée sur une double stratégie. Il poursuit des objectifs tout à la fois stratégiques et commerciaux et veut également développer le commerce vers l’Asie passant par les routes traditionnelles en négociant des accords marchands préférentiels avec les ports du Levant sous domination ottomane.

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