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Anciennes et nouvelles elites en France au XIXème siècle

Cours : Anciennes et nouvelles elites en France au XIXème siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  1 Octobre 2016  •  Cours  •  1 493 Mots (6 Pages)  •  1 039 Vues

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I. LE TEMPS DES « NOTABLES » DANS LE PREMIER XIXème s.

        A – Une société hiérarchisée par la propriété

  1. Au lendemain de la Révolution Française 

La propriété reste le principal critère d’appartenance à la classe dominante. Les biens nationaux ont été un transfert gigantesque, mais cela ne bouscule pas la hiérarchie sociale. La noblesse, qui a perdu ses privilèges, a limité ses pertes puisqu’elle a pu racheter ou se voir restituer un certains nombres de terre. La bourgeoisie, a été sans doute la plus grand bénéficiaire : c’est un moyen pour eux d’affirmer leur assise sociale. La propriété reste le seule critère de différenciation entre les différentes couches. «tant que tu n’auras que l’argent, tu seras toujours à la veille de n’avoir rien. » L’argent n’est pas une valeur sûre, il n’est important seulement si il y a des placements (immobilier..). Le seul moyen d’atteindre le seuil fiscal est d’acquérir des terres.

  1. Sous la Restauration 1815 – 1830 : Où en est la hiérarchie à ce moment ?

Sous la Restauration le seuil du cens est à 300 francs. En 1830 il est abaissé à 200 francs. Ceux qui possèdent le plus de terres restant les conservateurs, les légitimistes, mais les bourgeois commencent à calquer se modèle.

        B – La logique du système de domination

Ce système, fixé sur la propriété de la terre, pousse la nouvelle bourgeoisie à acquérir des terres pour exister politiquement et socialement. Elles se fondent progressivement de cette manière dans la notabilité.

Le milieu notable est divers : noblesse d’Empire, vieille noblesse, grande bourgeoisie. Mais malgré tout, même si ils viennent de milieux différents ils ont la même puissance.  Ils possèdent :
- des
biens : les gens qui possèdent sont dans un groupe très restreint (seulement 15% peut léguer des biens à sa descendance à Paris pendant la monarchie de juillet)
- du
savoir
- des
relations : ils sont au cœur d’un réseau d’influence. C’est la sociabilité qui fait la puissance.
- une
fonction : Ils sont souvent en charge d’une fonction pour l’Etat. Pour les petits notables dans les campagnes c’est eux les représentants, faisant le lien entre ville, Etat et campagne. Ils sont omniprésents dans les institutions. Ils cumulent les fonctions et sont élus seulement pour leurs noms. C’est le cas de la moitié des députés en 1846. Cela n’empêche pas les divisions politiques. Sorte de conservatisme de la hiérarchie d’Ancien Régime. Certains nobles vont cependant investir dans le Marché comme les bourgeois.
- une
famille : ils préservent leurs noms, leur puissance en se mariant entre eux.

        C – Une noblesse cependant de plus en plus concurrencée par la haute bourgeoisie

La riche bourgeoisie, ce qui sont au-dessus de la « Haute Banque » (par exemple Laffitte, Rotschild). Ces aristocrates comprennent qu’il faut investir : ils constituent la nouvelle aristocratie financière, très puissante foncièrement. La petite bourgeoisie va aussi investir dans la terre car ça leur fait un revenu supplémentaire. Mais la politique ne se fonde pas seulement sur la richesse sous la monarchie de juillet : Les grandes personnalités politique sont des intellectuels : Thiers ( avocat), Guizot ( prof)…

II. LA REMISE EN QUESTION D’UN SYSTEME DE DOMINATION VERS LE MILIEU DU SIECLE

        A – L’affirmation du modèle bourgeois au milieu du siècle

Le modèle bourgeois est fondé sur des valeurs, des vertus qui font une certaine unité :
-
Morale qui repose sur la famille, pilier de l’ordre social : autorité du père, rapport de soumission totale pour la femme et les enfants.
- Le
mariage est une institution sacré, c’est un contrat pour gérer les biens. La morale bourgeoise condamne les déviances sexuelles, le divorce, les enfants illégitimes.
-
Héritage 
-
Education des enfants 

Le mode de vie bourgeois n’est pas dépensier. Pour les autres, on consacre son argent à l’entreprise et à l’épargne.
La maîtrise de la langue est importante pour asseoir son pouvoir : elle n’est pour l’instant pas la plus importante «  La valeur de l’argenterie et de la cave reste supérieure à celle des livres. » Demier.
Beaucoup de bourgeois sont inspirés des lumières. Ils sont
déistes, et la morale n’est pas dominée par la chrétienté mais par le travail. L’oisiveté et la débauche sont très mal vues. 
Les
possibilités d’ascension sont possibles mais limités. En 1851, le corps électoral augmente de 45%, c’est un signe d’ascension sociale puisque le cens n’a pas beaucoup baissé.
Il va se développer la « 
bonne bourgeoisie » : pas la grande bourgeoisie, mais une bourgeoisie qui sert de modèles aux sommets des classes moyennes.

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