La suprématie économique des États-Unis au milieu du XXe siècle
Étude de cas : La suprématie économique des États-Unis au milieu du XXe siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Drey Yume • 19 Avril 2017 • Étude de cas • 1 326 Mots (6 Pages) • 2 516 Vues
Explication de document : La suprématie économique des États-Unis au milieu du XXe siècle
extrait de Simone de Beauvoir, La force des choses
L’économie-monde est une notion qui dans sa définition d’espace caractérisé par des relations économiques et commerciales entre un centre et ses périphéries, donne lieu à différentes périodes durant lesquelles se succèdent des puissances dominantes exerçant une domination multiforme. Ainsi au milieu du XXe siècle, les Etats-Unis représentent cette puissance dominante, que Simone de Beauvoir, née en 1908, femme de lettres française décrit dans cet extrait de La Force des choses, autobiographie publiée en 1963. Elle se lance après la Seconde Guerre Mondiale à la découverte du monde, grand voyage qui débute par les États-Unis en 1945. Elle était connue alors pour son essai féministe, le Deuxième Sexe, ainsi que pour sa relation anticonformiste avec Jean Paul Sartre écrivain et philosophe à l’origine de la pensée existentialiste. Nous verrons de cette manière comment ce récit rend compte de la domination des États-Unis dans l’économie mondiale au lendemain de la guerre, dans un premier temps par une domination qui s’appuie sur une abondance et l'innovation, puis de par son prestige et sa puissance incontestée dans tous les domaines.
L’économie-monde britannique est ébranlée suite à la Grande Dépression de 1973, ce qui permet aux États-Unis de s’imposer, et lorsque cette hégémonie britannique prend véritablement fin durant la Première Guerre mondiale, débute l’économie-monde américaine qui durera jusque dans les années 1980 - 1990. Cette période est marquée par la prospérité américaine que Simone de Beauvoir décrit comme « l’abondance et l’infini des horizons ». En effet cet immense territoire que sont les États-Unis entraine une abondance de ressources variées que ce soit le charbon et autres minerais, le pétrole, ou encore les terres cultivables. Ce territoire s’étend d’après l’écrivaine « des neiges du Niagara au déserts enflammés de l’Arizona », ce qui est vrai, mais cette économie monde associe les États-Unis, le Canada, mais aussi l’Amérique latine, et l’Europe occidentale qui importe des produits industriels, c’est donc un espace d’autant plus vaste.
Mais cette prospérité ne tient pas seulement à un espace particulièrement grand et riche en ressources, l’innovation, encore inconnue en Europe, donne à cette Amérique d’autant plus de poids, Simone de Beauvoir parle d’ « d’avenir en marche » ; Son voyage lui-même se caractérise par une l’utilisation d’innovation, elle s’y rend en avion, auparavant réservé aux militaires, se démocratisant peu à peu, « aujourd’hui à notre portée » peut être quelque peu exagéré dans la mesure où seuls les plus privilégiés pouvaient se le permettre.
L’économie-monde américaine se fonde sur leur primauté au niveau industriel, commercial et financier, aussi dans cet extrait sont rappelés ces domaines qui font des États-Unis une puissance dominante au travers de la description qui suit : « la luxuriance américaine », avec « les voitures », « les distances dévorées en avion, en train, en auto, en Greyhound » rappelle sa puissance industrielle dont la production correspond à la moitié de la production mondiale dans les années 50 par exemple, et qui est due notamment à son attractivité entrainant une forte immigration. Attractivité marquée aussi par« les vitrines, (…) les bars, les drugstores », les États-Unis s’exportent partout grâce à leur firmes transnationales qui s’implantent dans le monde entier car les entrepreneurs américains disposent d’une grande liberté d’action due à un système législatif favorable à cette économie. Ainsi la renommée de General Motors ou Ford dépasse les frontières, d’où cette joie à la vue de telles boutiques et cet engouement pour cette nation. Même s’ils sont déjà connus en soit pour être les créanciers du monde, de part le plan Marshall de 1944, un programme de prêt pour le rétablissement des nations européennes au niveau financier, qui permet d’instituer le dollar comme monnaie d’échange à l’international suite aux accords de Bretton Woods.
Cependant les éléments cités précédemment ne sont pas les seuls facteurs de cette domination, elle s’appuie notamment sur un prestige immense et une puissance incontestée
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