Tromelin - L'île des esclaves oubliés.

TROMELIN : L’île des esclaves oubliés

✵ Présentation de l’exposition

L’exposition présente les esclaves oubliés de juillet 1931 à novembre 1776 sur l’Ile de Tromelin. Des documents du Groupe de recherche en archéologie navale (GRAN) et de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) nous expliquent le contexte historique de l’époque, les circonstances du naufrage, la vie des esclaves sur cette île déserte et leur sauvetage. Cette exposition évoque une part importante de l’histoire maritime mais se penche également sur la question de la traite et de l’esclavage. On y découvre le résultat de l’étude des conditions de survie matérielles, psychologiques et sociales des esclaves naufragés… pour respecter le devoir de mémoire.

✵ Résumé de l’exposition

En novembre 1760, en pleine guerre de sept ans, un navire français de la Compagnie Française des Indes Orientales, l’Utile, quitte Bayonne avec à son bord 140 hommes d’équipage en direction de Madagascar dans le but de ravitailler les colonies.

Durant le trajet, le capitaine embarque 160 esclaves bien que cela soit devenu interdit. Le capitaine naviguait de nuit et disposait de deux cartes différentes de l’Ile et l’Utile finit par échouer le 31 juillet 1761 sur un récif de corail dans l’Océan Indien sur l’Ile de Sable, îlot désert de 1 km² au large de Madagascar. Le capitaine construit une embarcation (la Providence) avec les débris de l’épave et deux mois plus tard reprend la mer en direction de Madagascar en abandonnant 80 esclaves sur l’ile mais en leur promettant de revenir les chercher dans les deux mois.

Ce n’est que 15 ans plus tard, le 29 novembre 1976, que la Dauphine, placée sous le commandement de Tromelin, vient sauver les esclaves survivants : sept femmes et un enfant de huit mois.

L’exposition nous présente cette tragédie via les recherches historiques et archéologiques effectuées sur cette île et nous explique les conditions de survie de ces esclaves.

✵ Documents utilisés

L’exposition utilise des archives : illustrations, photos, bandes dessinées, rapports manuscrits authentiques, vestiges issus de fouilles terrestres et sous-marines, cartographies, tableaux, documents numériques et maquettes.

✵ A quelle question liée à la problématique du thème « Je me souviens » l’exposition répond-elle ?

L’exposition « Tromelin, l’île des esclaves oubliés » permet de répondre à la question du devoir de mémoire de l’esclavage et de la traite des nègres : comment assurer le juste et nécessaire devoir de mémoire pour éviter que de telles atrocités puissent se reproduire un jour ?

Aboli officiellement en 1848 et reconnu en 2001 en France comme crime contre l’humanité, l’esclavage prend une part prépondérante dans notre Histoire, même s’il garde un caractère universel et global. Mais outre que l'esclavage n'est pas un phénomène spécifiquement français, il est essentiel d'en montrer les aspects sombres et inexcusables, mais aussi les mérites et les gloires de notre pays dans la lutte contre l'esclavagisme.

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