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Marguerite de Valois

Dissertation : Marguerite de Valois. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Août 2015  •  Dissertation  •  3 527 Mots (15 Pages)  •  1 019 Vues

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Marguerite de Valois, de la branche dite de Valois Angoulême de la dynastie capétienne, est née le 14 mai 1553 en France. Durant son enfance, Marguerite verra son père Henri II mourir, et se sera donc sa mère Catherine de Médicis qui sera la reine mère. Elle dirigera la cour durant plusieurs années, avant que son fils Charles IX ne monte sur le trône. Vers la fin des années 1560, Marguerite est proposée en mariage par sa mère à plusieurs princes, notamment  au fils de Philippe II, cependant toutes les demandes échouent. C’est à se moment, que resurgit une idée que Henri II avait eue auparavant, d’unir leur fille avec le jeune chef du parti protestant, Henri de Navarre. Suite à de longues et difficiles négociations entre Catherine de Médicis et la mère d'Henri, la  très protestante reine de Navarre Jeanne d'Albret, une entente est convenu. Le 18 août 1572, sont organisée les noces de Marguerite de Valois et Henri IV à Paris. Déjà à ce moment, Marguerite n’avait pas démontré de réticences envers se mariage tout à fait politique. Jean-H Mariéjol, écrit dans son livre, « Marguerite avait bien le droit de se plaindre que Catherine l’eût considérée comme un simple enjeu politique …] Par obéissance elle ne le fit point»[1].  Les noces des deux jeunes mariés attirent un grand nombre de huguenots dans la capitale venant festoyer en quelque sorte, la réconciliation des catholiques et des protestants suite à la troisième guerre de religion.

Cependant, l’entente entre catholiques et réformés dure peu. Quelques jours seulement après les noces a lieu l’attentat manqué contre l’amiral de Coligny, l’un des chefs du parti huguenot. Le surlendemain 24 août à lieu le massacre de la Saint-Barthélemy¸ un complot probablement organisé par  Catherine de Médicis et son fils Charles IX, qui tua un grand nombre de protestants. Ayant comme premier but d’éliminer les généraux protestants, Henri de Navarre est épargné par le roi Charles et par ses conseillés lors de leur réunion qui a eu lieux la veille.

Suite à ce massacre qui met un terme à l’Édit de Saint-Germain, la Reine Mère donne à marguerite la chance de se démarier. Marguerite qui sait trop bien qu’elle veut lui faire du mal, décidera de garder et d’honorer les liens sacrés qui l’unissent à Henri de Navarre. Encore une fois, dans son livre intitulé La vie de Marguerite de Valois, l’auteur Jean-H Mariéjol affirme : « Reine de Navarre, on l’avait faite et contrainte d’être ; reine de Navarre, elle resterait»[2]  Indirectement, Marguerite de Valois, avec cette décision, favorise l’ascension d’un chef huguenot au trône de France. Par contre, c’est aussi grâce à son abjuration au protestantisme et à sa conversion éclair au catholicisme qu’il réussit à rester en vie. Henri de Navarre, se verra  cependant détenu de la cour et se jusqu’en 1576.

Deux ans plus tard, En 1574, alors que Charles IX se meurt, ceux qu'on surnomme désormais les Malcontents, alliés aux protestants, mettent en œuvre plusieurs complots pour s’emparer du pouvoir. Les Malcontents leur chef, le frère cadet de la famille, le duc d’Alençon, ont pour objectif  de retirer le pouvoir des mains de Catherine de Médicis, de renverser le gouvernement et de faire de François d'Alençon l'héritier du trône de France à la place de son frère aîné Henri d'Anjou devenu roi de Pologne l'année précédente. Leur première tentative sera complètement ratée, le duc d’Alençon lui-même avouât ses intentions à son frère le roi, qui le pardonnera. Cependant, le 10 avril de la même année, un deuxième complot est mis en place par Alençon et de la Mole, cette fois-ci appuyé par sa sœur Marguerite de Valois, afin de faire sortir les deux prisonnier, du château Vincennes, Henri de Navarre et le prince de Condé. Cependant, le complot est éventé, des personnes contactées par les Malcontents auraient informé la reine mère du projet. Marguerite et son mari sont alors laissés en liberté sous surveillance à la cour. Durant ce temps, Marguerite de Valois fera encore une fois signe de compassion pour son mari, alors quelle lui rédige un plaidoirie, le Mémoire justificatif pour Henri de Bourbon pour qu’il se défende devant le nouveau roi Henri III.

Un an plus tard, le duc d’Alençon réussit son évasion de la cour et prend la tête du parti des malcontents, on assiste alors à la cinquième guerre de religion. Plusieurs attaques son mené contre le roi de France et lorsque Henri de Navarre, assigné à la cour depuis quatre ans, réussit lui aussi à s’évader, Paris est encerclé et le Roi Henri III se voit contraint de s’incliner. Cette inclination amènera le roi à signer l’Édit de Beaulieu aussi appelé paix de Monsieur, le 6 mai 1576. Durant ce temps, Marguerite est gardée prisonnière dans sa chambre par son frère, qui la tien responsable des deux évasions. Cependant, son autre frère Alençon, allié aux huguenots, s’avère être son plus grand allié et refuse de négocier avec le roi tant que sa sœur sera tenu captive. Ce geste démontre la relation spéciale que marguerite entretient avec son frère, qui lui s’allie tout au long de sa vie aux protestants et avec Henri IV. Elle sera finalement libérée et assistera au pourparler avec sa mère. L’édit de Beaulieu, est en fait le premier à reconnaître le culte protestantisme et à lui accorder des faveurs. Même si il ne reste en vigueur que quelques mois, cet édit est un grand pas vers l’avant pour les protestants et peuvent dorénavant s’afficher sans être maltraité. «La paix apparaît très favorable aux protestants. Elle leur offre la liberté de culte dans Paris et les villes closes, chambres de justice mi-parties (catholiques et protestantes), huit places fortes réservées aux protestants et la condamnation de la Saint-Barthélemy.»[3]. Suite à l’édit de Beaulieu, le roi de Navarre pourra se convertir à nouveau à la réforme, dont il est le chef. Avec ce geste, Henri venait de prouver à ses adeptes protestants qu’il ne les avait pas abandonnés.              

Il ne faut pas oublier qu’au départ, le mariage qui unit Marguerite à Henri, est strictement politique, donc aucun lien d’amour et d’affection est partagé. Ce genre de relation, qui était très fréquent à cette époque, favorise énormément l’infidélité. En effet, plusieurs mythe entoure l’histoire de la Reine Margot, sur le fait qu’elle avait un nombre d’amant fou et peut-être même que ses frères en faisaient parti.[4] 

Par contre, ce mythe n’est pas totalement faux, car Marguerite de Valois ainsi que son mari, avaient chacun un grand nombre d’amants et d’amantes. En réalité, Henri ne se rapproche de sa femme que lorsque cela sert ses intérêts mais n’hésite pas à la délaisser sinon. « Elle a de nombreux amants parmi lesquels Joseph Boniface de La Molle qui sera décapité pour avoir comploté contre Charles IX »[5]. Suite a de trop grand excès de ces infidélités, il aurait été normal de voir la relation du couple se détériorer, au point tel que la haine s’installe dans leur vie de couple, cependant ces épisodes, démontre a quel point l’alliance politique entre les deux est solide. Elle est si solide à cette époque, que marguerite rapportait fidèlement à son mari, ce qui ce passait à la cour.  Si Marguerite de Valois avait voulu mettre le bâton dans les roues de son mari, il aurait été beaucoup plus difficile pour Henri IV d’accéder à son trône et d’instaurer une entente entre les catholiques et les protestants, en France.  

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