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L'historien et les mémoires de la 2nd Guerre Mondiale

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Par   •  29 Mai 2019  •  Cours  •  2 171 Mots (9 Pages)  •  774 Vues

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L'historien et les mémoires de la 2nd Guerre Mondiale

Introduction:

Histoire et mémoire sont deux notions distinctes qu'il ne faut pas confondre.

L'histoire est écrite par des historiens professionnels au nom de la vérité scientifique. La mémoire, en revanche, est souvent écrite par des acteurs, des témoins ou des partisans des événements qu'ils décrivent. La mémoire, à l'inverse de l'histoire, qui se veut objective, est donc subjective.

I) Le temps du Résistancialisme

La résistance, dès les années 40, est le premier thème à avoir inspiré des témoignages aux acteurs qui y ont participé. Pour cette raison, elle est aussi la première mémoire de la Seconde Guerre Mondiale à avoir été « revisitée » par les historiens

A. Une vision fossée de l'histoire

Entre la fin de la seconde GM et le débuts des années 70, la France est présentée comme un pays de résistants. L'opinion publique française est persuadée d'avoir longtemps résistées. Selon les mémorialistes, la majorité des français était des résistants. Le mythe « résistancialiste »(terme créé par l'historien français Henry Rousseau) est né.

De Gaulle restaure la légalité républicaine et renie l'héritage de Vichy dans son discours à l'hôtel de ville à Paris. Sa volonté est de jeté un voile pudique sur le Régime de Vichy, en bref, de faire comme si il n'avait jamais existé. Pour lui, le Régime de Vichy est « nul et non avenu ». Il a pour but d'assurer l'unité de la nation mais aussi de faire figurer la France dans le camp des vainqueurs. Il construit alors sciemment la légende d'une France qui se serait libérée seule de l'oppresseur et qui n'aurait jamais collaborer avec lui.

Il accompage l'épuration, c'est-à-dire la punition des gens rendus coupable de collaboration entre 40 et 44. Cependant, cette épuration est incomplète et ceux qui ont été condamnés peuvent très vite bénéficier de loi d'amnitie dans les années 1950.

Ainsi, la France toute entière vit donc pendant plusieurs années avec cette idée qu'elle a résisté, qu'elle s'incarne dans la République et dans le Général De Gaulle.

B. Le rôle du cinéma et des forces politiques dans les années 1940-70

De leur côté, les forces et partis politiques partagent les « années noires » (occupation de 40 à 44).

Le parti communiste français (PCF) se présente comme le parti des 75000 fusillés. Guy Môquet, communiste fusillé par les All, devient alors un martyr et donc le symbole du parti. Cependant, ces derniers éxagèrent leur rôle pour assoir leur légitimité: le total des fusillés en France atteindrait les 25000, d'autant plus que la plupart n'étaient pas communistes).

Tout comme le PCF, le RPF (gaulliste) défend l'idée d'un peuple hostile à Hitler et à Pétain. Les gaulistes, à l'inverse des communistes, saluaient le rassemblement de la nation autour de la personne de De Gaulle. Chacun des partis multipliaient les cérémonies destinées à commémorer les héros et les trophés de guerre.

A sa façon, le cinéma va à son tour commémorer ces héros de guerre. Il conforte l'image héroïque des actes de bravoures davantage aux côtés moins reluisants des actions des français.

En voici quelque exemple :

La bataille du rail-1946 (exalte l'engagement des cheminaux de la SNCF) ; Le père tranquil-1946 ( décrit l'action d'un français ordinaire d'une petite ville de province) ; L'armée des ombres-1969 ( glorifie l'action d'un groupe de résistants ).

C. Les nostalgiques du Régime deVichy ses contestations.

Vichy est le second pan du passé auquel les historiens se sont intéressés. La mémoire de Vichy, en effet, presque réhabilitée dès les années 50, est remise en cause par les travaux des historiens à compter des années 70.

Au cours des années 1950 et 960, la mémoire collective apparaît de plus de plus conciliante avec Vichy et le défenseur du Pétainisme ne désarme pas. Les historiens sont divisés sur la question. L'historien Robert Aron publie en 1954 son histoire « Histoire de Vichy ». Il développe la thèse du glaive et du bouclier où De Gaulle est le glaive de la Résistance tandis que Pétain est le bouclier, celui qui a protégé la France. En réponse, Henry Michel rédige « Vichy, année 40 » qui développe une vision radicalement différente.

C'est donc à partir des années 70, avec la nouvelle génération d'historiens, que la mémoire collective se montre moins bienveillante envers Vichy. Les hommes politiques eux-même ne cherchent plus à dissimuler la respnsabilité de la France dans l'arrestation et la mort de certains de ses ressortissants (discours du Président Chirac, 1995)

D. L'attitude des français

Les français ont été visiblement satisfaits d'être considéré comme un peuple de resistants. Le retour de De Gaulle au pouvoir (1958) et sa politique de grandeur conforte la conscersius .

Les historiens accordent peu de place à la déportation pour se concentrer sur le courage de l'action résistante.

Entre 1945 et 1961, dans la mémoire collective, le sort réservé aux Juifs pendant la 2nd GM est un drame parmi d'autres. En 1945, en effet, le sort résercé aus juifs n'est pas distingué de celui réservé aux autres français. C'est si vrai que le premier documentaire consacré aux camps de détention n'évoque même pas le sort des juifs (Nuit et Brouillard, 1956)

Pour désigner cette période mémorielle particulère, l'historien Henry Rousseau utilise dans son ouvrage, « Le syndrome de Vichy, de 1944 à nos jours » publié en 90, le neologisme de résistancialisme.

II) Le tournant déterminant des années 1970 : un « retour de balancier »

A. Un nouveau contexte

1. Le mythe du résistancialisme

Le contexte changé et différents vecteurs permettent d’opérer une mutation vectorielle.

Le mouvement de Mai 1958

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