Introduction du commentaire de l'Appel du Général de Gaulle du 22 juin 1940

Yoann Grégoire

Groupe 3 1ère année

L'APPEL du général de Gaulle en date du 22 JUIN 1940

Introduction : 

        A peine plus de neuf mois après le début du conflit franco-allemand, cette opposition accouche d'une armistice le 22 juin 1940, celle-ci traduisant la débâcle de l'armée française, lors notamment de la bataille de France, entamée le 10 mai de cette même année.

        Le 22 juin, lorsque le maréchal Pétain, alors chef du dernier gouvernement de la IIIème République en France, signe l'armistice à Rethondes, dans le même wagon que celui où l'Allemagne avait déclaré abandonner le combat en 1918, la France est humilié et asservie. C'est en tout cas ce qu'illustre le général De Gaulle dans son discours radiophonique, effectué depuis Londres, quelques heures après l'officialisation de l'armistice. En assimilant l'armistice au déshonneur de la France, il cherche à sensibiliser « tous les Français », et à les convaincre de lutter pour défendre leurs valeurs, dans une guerre qui n'est pas perdue. Dans le tome 1 des Mémoires de guerre, que De Gaulle rédigera en 1954 et intitulera l'Appel, 1940-1942, le général explique que cette incitation à la résistance vient de la vision qu'il se fait de la France, selon laquelle « La France ne peut être la France sans la grandeur ».

        Mais cette sensibilisation espérée rencontre à l'époque de nombreux obstacles. D'un point de vue politique, la France est disloquée, clivée depuis le 18 mai et l'accession du maréchal Pétain à la vice-présidence du conseil des ministres, entre le défaitisme maréchaliste et la voix de la résistance, incarnée par De Gaulle, depuis L'APPEL du 18 JUIN 1940. Psychologiquement ensuite, la France est hébétée par la Blitzkrieg, rendant la remobilisation des Français plus difficile à mettre en place. Malgré tout, ce sont surtout les relations diplomatiques perturbées entre la France et le Royaume-Uni qui rendent les français méfiants à l'égard de cet appel. En effet, le général le lance depuis Londres, capitale d'un pays dont les Français se sentent trahis, abandonnés depuis le retrait stratégique des troupes alliées,dans le cadre de « l'opération Dynamo », à Dunkerque, à partir du 27 mai 1940.

        Par l'étude de L'APPEL du général de Gaulle en date du 22 JUIN 1940, qui sollicite la mobilisation du peuple français, dans un processus de résistance à l'occupant nazi, en réponse à l'armistice mortifiante signée précédemment par le gouvernement français, nous nous demanderons de quelles manières cet appel de panache à continuer la lutte, à refuser l'asservissement, mais aussi à engager la résistance, apporte-t-il une réponse efficiente au triple désarroi militaire, politique et moral qui touche alors la France ?

        Ainsi, analysons tout d'abord comment cet appel traduit une pointe de cécité dans le jugement de la situation de la France par le général De Gaulle. Par ailleurs, voyons aussi, ce qui dans cet appel, illustre la nécessité, l'enjeu vital qu'a la France de poursuivre le combat, même si la lutte n'est que symbolique. Mais pour terminer notre analyse, observons surtout comment De Gaulle, en évoquant les acquis français, repositionne la Nation française comme un acteur lucide de son destin, et ainsi encourage « tous les Français » à résister activement.

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