Diss Algérie
Dissertation : Diss Algérie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Luce Gatteschi • 5 Décembre 2018 • Dissertation • 1 590 Mots (7 Pages) • 471 Vues
Intro:
Bien que le conflit colonial ait signifié dans l'histoire francaise un changement d'époque, l'Etat le traita pendant plus de 35 ans. La Guerre d'indépendance d'Algérie a amené en France une polarisation sociale et politique. La réaction des gouvernements de la Ive et Ve république consiste à nier la realité coloniale et la realité meme de la guerre. Ce pendant, cela n'a pas empeché que sur le plan politique interieur la metropole connaisse des vastes mouvements contre la mobilisation, et la guerre.
Problematique : comment la guerre d’Algérie a-t-elle polarisé la vie politique française des années ’54-’62?
I Négation pour partie des gouvernements de la IVe et Ve république de la réalité de la guerre en Algérie
A) Menace de la fin de l’empire colonial français: évolution de l’ideologie coloniale républicaine
A différence de la IIIe république, qui a été caractérisé et marqué par second empire colonial français, où les blancs civilisés jouissaient des droits de l’Homme alors que les races réputées inférieures en étaient exclues, et où le fait colonial était considéré comme juste puisque les races supérieures ont le droit et le devoir de civiliser les races inférieures, la IVe et Ve république sont caractérisés par le phénomène de la décolonisation. En 1946 l’Union Française avait remplacé l’Empire, sur influence de la a 2ème guerre mondiale qui avait ébranlé la position de la métropole, et remis en question le maintien de la domination française dans un empire colonial. La France, enlisée dans un régime d'assemblée faible et instable, n'avait pas perçu la montée dans ses colonies du mouvement d'émancipation des peuples indigènes. N'ayant pas comme le Royaume-Uni d'expérience en matière de décolonisation, elle avait conservé l'illusion que quelques aménagements suffiraient à y maintenir son emprise, et elle avait donné constamment l'impression, jusqu'en 1958, d'être ballottée par des événements sur lesquels elle n'avait pas prise, et de
tourner le dos à une évolution devenue inéluctable. A partir du 1945, jusqu’au 1962, on assiste à l’effondrement de l’empire coloniale. En 1962, il ne restera plus de l'ancien empire colonial français que quelques morceaux, correspondant aux départements et territoires d'Outre-Mer, situés en Amérique, en Océanie et dans le Pacifique, où les revendications indépendantistes vont resurgir périodiquement. Par rapport aux mouvements d’indépendance, la France a choisit dans un premier temps de répondre par la violence. Elle se lance à deux reprises dans des guerres coloniales (guerre d’Indochine de 1946 à 1954 et guerre d’Algérie de 1954 à 1962). De point de vue des français qui soutenait toujours un “empire colonial français”, la guerre coloniale apparaît comme un combat pour la Liberté (les Français se scarifiant pour que triomphent les valeurs de la République contre la rébellion communiste). Les choses changent notablement à partir du moment où le Général De Gaulle, alors président de la République,explique que la guerre menée par la France est une guerre injuste et inutile. Il faut d’abord observer les facteurs qui ont conduit la France à faire évoluer sa position; comme la prise de conscience de l’irréversibilité des mouvement des indépendances, et l’échec de l’œuvre coloniale (domination des Français d’Algérie sur des Algériens placés en situation de subordination). Entre les autres facteurs on peut trouver le coût humain (des deux côtés) et l’impasse de la guerre, l’évolution politique internationale (discrédit international, condamnation à l’ONU de la politique de La France), le coût financier (qui constitue un frein à la reconstruction de la France), l’évolution de l’opinion publique (progressivement l’opinion publique française accepte l’idée que la puissance de la France ne réside plus dans l’empire colonial), les horreurs de la guerre (notamment en Algérie) sont très vite connues et dénoncées (torture, envoi du contingent). En fin, la construction progressive de l’Europe (les intérêts de la France sont désormais en Europe).
B) Division du gaullisme par rapport a l’indépendance d’Algérie
Porté au pouvoir par les partisans de l’Algérie française en mai 1958, de Gaulle avait maintenu pendant un certain temps des positions équivoques sur le devenir politique d’un territoire déchiré depuis quatre ans par une terrible guerre d’indépendance, au risque d’entretenir des espoirs antagonistes. Il sortit de l’ambiguïté le 16 septembre 1959 à l’occasion d’un célèbre discours télévisé. À l’étonnement général, il prononça pour la première fois le terme jusque-là tabou d’«autodétermination», reconnaissant de facto à la population musulmane majoritaire le droit de choisir son destin. Si le texte présentait, en apparence, «trois solutions concevables»: la «sécession», la «francisation» et le «gouvernement des Algériens par les Algériens appuyés sur l’aide de la France et en union étroite avec elle pour l’économie, l’enseignement, la défense, les relations extérieures», dans la réalité, les téléspectateurs comprenaient bien que la troisième option avait la préférence du chef de l’État. L’évolution de la position gaullienne sur la question algérienne entre son retour au pouvoir en juin 1958 et le tournant du début de l’année 1960 (remplacement du général Massu à Alger, semaine des barricades, départ de Jacques Soustelle du gouvernement) est très importante a comprendre, vu qu’elle a divisé les gaullistes.
Même
...