Napoléon et le rétablissement de l'esclavage

Napoléon et le rétablissement de l’esclavage

L’esclavage avait été aboli par la Convention, une des assemblées de la Révolution française, le 4 février 1794, elle avait donc été annoncé au monde à ce moment-là.

Il avait été aboli dans plusieurs colonies françaises, la partie de Saint-Domingue qui est aujourd’hui Haïti, la Guadeloupe, un peu la Guyane ; mais dans le reste des colonies l’abolition de l’esclavage n’avait pas pu être réalisée, soit parce que ces colonies étaient occupées par les Anglais, comme la Martinique, soit car les colons n’avaient pas voulu appliquer la loi, comme ce fut le cas dans l’océan Indien, à la Réunion, à l’île Maurice, et aux Seychelles.

Donc lors de son accession au pouvoir en 1799, Napoléon Bonaparte a vite été entouré d’hommes d’affaires, d’anciens fonctionnaires des colonies qui, immédiatement, l’ont poussé à revenir sur la décision de l’abolition de l’esclavage de 1794. Mais Bonaparte leur répondait : « Nous ne devons pas retirer la liberté
à des hommes à qui nous l’avons donnée. »

A la base, c’est une affaire de géopolitique, en effet les français veulent récupérer leurs colonies, y reprendre pieds mais surtout relancer l’activité d’agriculture coloniale principalement la canne à sucre.

Mais c’est également une affaire d’ordre public, car Napoléon souhaite que les pouvoirs noirs qui se sont installés dans ces colonies rentrent dans le rang, et redonnent le pouvoir politique et administratif aux administrateurs venus de la métropole.

Au départ les choses sont à peu près rentrées dans l’ordre, notamment à Saint-Domingue ; où le général Jean-Dominique Toussaint-Louverture, qui était un général noir de la Révolution Française a accepté de remettre le pouvoir aux métropolitains qui étaient venus mais lui pouvait tout de même garder d’importantes fonctions.

Au fur et à mesure du temps, Toussaint-Louverture a souhaité et à mis en œuvre l’indépendance de cette partie de Saint-Domingue, qui a partir de ce moment-là c’est appelée Haïti, c’était le 1 janvier 1804.

Mais évidemment pour Napoléon il était impossible d’accepter cette sécession. Donc par la suite, il monta une immense expédition maritime qu’il confia à son beau frère le Général Leclerc, dans le but d’aller reprendre Saint-Domingue, mais aussi pour remettre de l’ordre en Guadeloupe car il y avait des émeutes contre les administrateurs.

Et il se trouve que cette expédition fut accompagnée de cette loi du 20 mai 1802, qui ordonne de maintenir l’esclavage dans les colonies où il n’avait pas été aboli. Mais par des ordres secrets, Napoléon laissa ses généraux rétablir l’esclavage dans les colonies où il avait été aboli à la suite de la loi de 1794.

Mais malgré tout l’Armée Française fut lourdement défaite à Saint-Domingue, par les troupes Haïtiennes et donc Haïti accéda à son indépendance. Mais ce n’est pas le cas de la Guadeloupe et de la Martinique, où la reprise de contrôle s’est faite dans une grande violence. En effet, il y a eu des massacres de l’Armée Française sur les insurgés noirs.

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