La Liberté guidant le peuple ou le 28 juillet 1830

La Liberté guidant le peuple ou le 28 juillet 1830

Delacroix

Je vais vous présenter un tableau d’Eugène Delacroix, le 28 juillet 1830, plus connu sous le nom de La Liberté guidant le peuple.

Contexte historique :

Tout d’abord resituons nous dans l’Histoire.

Le tableau est peint à Paris pendant les 3 Glorieuses.

L’évènement appelé les 3 Glorieuses c’est les 3 jours d’insurrection des 27, 28 et 29 juillet 1830. Cette révolte est une réaction du peuple après que Charles X ait signé les 4 ordonnances de Saint Cloud le 25 juillet 1830 visant à limiter les libertés, notamment dans sa 1ère ordonnance ici, qui suspend la liberté de la presse.

Ces ordonnances sont contraires au principe du gouvernement constitutionnel, et déclenchent donc la fureur du peuple.

Des attroupements se forment autour des imprimeries de journaux. Les ouvriers du quartier de l’Est et les étudiants du quartier des écoles s’associent pour construire des barricades.

Le peuple est épaulé pour la 1ère fois par la haute bourgeoisie de la finance et de l'industrie, qui se bat pour pouvoir garder son influence politique.

Qui est Delacroix :

Avant de parler de l’œuvre, je vais vous présenter Eugène Delacroix en quelques mots.

Delacroix, né en 1798 et mort en 1863, est le chef de file du courant romantique en peinture, il cherche à transmettre des émotions. Les Romantiques utilisent des couleurs vives et des formes mouvementées. Delacroix s’inspire beaucoup de Géricault, il lui emprunte ses contrastes d’ombres et de lumières.  (Massacre de Scio)

Analyse

Présentation :

Maintenant je vais vous présenter l’œuvre de Delacroix. C’est une huile sur toile de 2m60 x 3m25, elle a été exposée au Salon de 1831, puis achetée par l’Etat, et pendant plusieurs années l’œuvre resta cachée. Elle est enfin exposée au Louvre à Paris en 1874.

Delacroix qui a été témoin des journées révolutionnaires de juillet 1830, cherche à les traduire en peinture : « J'ai entrepris un sujet moderne, une barricade, et si je n'ai pas vaincu pour la patrie, au moins peindrai-je pour elle. »  (Lettre du 28 octobre à son frère).

Le style de cette œuvre est le romantisme.

Cette scène illustre la 2e journée des « 3 Glorieuses », le 28 juillet 1830. (C’est le jour où le drapeau tricolore sera hissé à Notre-Dame de Paris comme on peut voir représenté sur le tableau). Le peuple franchit les barricades.

On voit une jeune femme, brandissant le drapeau tricolore qui mène le peuple qui l'entoure vers la Liberté. A ses pieds gisent des cadavres, les victimes de l'insurrection.

Construction du tableau :

Le tableau est organisé en triangle, avec pour sommet le drapeau tricolore et comme base, l’alignement des cadavres. La scène représentée en contre-plongée dirige le regard du spectateur vers le haut.[pic 1]

La position des perso (jambes des cadavres, bras gauche de l’enfant)

Objets (fusils, besace de l’enfant)

Bras droit de la femme, le drapeau 🡪 sommet[pic 2]

L’œuvre est construite selon la règle des « 3 tiers », cela permet de guider le regard du spectateur.

Ligne horizontale supérieure, isole l’allégorie de la Liberté

Ligne horizontale inférieur délimite les éléments les plus sombres, avec la barricade et les cadavres.

Ligne verticale au milieu encadre la femme, la représentant seule au centre du tableau

On peut voir sur le tableau que la lumière vient de la gauche du tableau. La femme est la plus éclairée. La lumière vient se refléter dans la chemise blanche de l’homme mort. On peut voir derrière elle, que des nuages forment une auréole céleste autour de son profil et du drapeau. En bas du tableau les tons sont beaucoup plus sombres.

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