Les chevaliers teutoniques

LES CHEVALIERS TEUTONIQUES

1. Les Débuts

Ils formaient le troisième grand ordre de chevalerie religieux-militaire issu des croisades. En 1128, il a été fondé à Jérusalem en tant qu’ordre Hospitalier qui s’occupait des croisés blessés ou malades. Puis en 1190 il a été réorganisé au siège de Saint-Jean d’Acre en tant qu’ordre Teutonique, qui vient d’un ancien mot signifiant « allemand », par l’empereur Frédéric de Souabe. Henri de Waldpott fut le premier grand maître de l’ordre. Leur siège était alors établi en Terre Sainte.

Les chevaliers allemands étaient vêtus d’un grand manteau blanc orné d’une croie noire. Les premiers membres obtinrent le titre de Frères de Sainte-Marie. Les nouveaux chevaliers obéissaient à la règle des Hospitaliers pour ce qui concernait les devoirs de charité et d’assistance et ils obéissaient à la discipline militaire des Templiers. Le but de l’ordre était donc de combiner le règlement hospitalier des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem (futur Ordre de Malte) avec les obligations militaires des Chevaliers de Temple (Templiers).

1. L’Allemagne

A la fin des croisades en 1291, l’ordre quitta la Terre Sainte pour l’Allemagne où il possédait de nombreuses terres, suite à des donations, en Allemagne, Italie, Hongrie et Transylvanie. Il prit pour chef-lieu le château de Neuhaus. Le roi de Jérusalem Frédéric II nomma Hermann von Salza, le quatrième grand maître de l’ordre, de prince d’Empire. Les chevaliers exécutèrent leurs premières missions en Prusse, mais leur façon de convertir les différents peuples au christianisme était brutale car ils exterminaient le plus souvent les populations au lieu de les convertir. La Prusse fut soumise en peu d’années et devint la propriété de l’ordre sous la suzeraineté de la Pologne. En 1237 l’ordre fusionne avec celui des Chevaliers Porte-Glaives de Livonie. Marienbourg, fondée par les chevaliers en 1280, devint leur capitale et le siège de l’ordre en 1309, sous le quinzième grand-maître de l’ordre.

1. Leur apogée

Les chevaliers Teutoniques sont alors reconnus comme un ordre religieux-militaire traditionnel dans tous l’Occident. En Livonie et sur la frontière Prusse, il combat les païens. Durant tout le XIVe siècle, l’ordre s’opposent à la Pologne, qui voulait prendre les territoires de l’ordre.

C’est en 1400 que les Chevaliers était à leur apogée : leur puissance s’était étendue sur la Prusse, l’Estonie, la Livonie et la Courlande presque tout le littoral de la Baltique, depuis la Vistule jusqu'au golfe de Finlande. Mais peu de temps après, l’ordre commença à décliner : il se ruina, puis perdit 40000 membres suite aux défaites des batailles importantes comme celle à Kowno ou encore celle à Tannenberg. L’ordre était affaibli et les polonais prirent Marienbourg en 1464. Les chevaliers se retirèrent à Koenigsberg qui devint leur nouveau siège.

1. La fin d’un ordre puissant

En 1466 l’ordre abandonna la Prusse occidentale aux polonais, et ne garda que la Prusse oriental. En 1525 l’ordre établit son nouveau siège à Marienthal (ou Mergentheim) en Franconie, et les Chevaliers Porte-Glaives se séparèrent d’eux.

L’ordre Teutonique continua d’exister qu’en Allemagne où il fut réorganisé et le maître d’Allemagne fut nommé par les chevaliers grand-maître de l’ordre. La principale occupation des chevaliers était l’administration de leurs domaines, et pour ce, ils formèrent 12 bailliages : Thuringe, Autriche, Hesse, Franconie, Coblentz, Alsace, Botzen-sur-l'Adige, Utrecht, Alten-Biesen, Lorraine, Saye, et Westphalie. Utrecht se détacha en 1637, puis Coblentz et la Lorraine disparurent avec l'annexion française. En 1805, il demeurait 9 bailliages. Le traité de Presbourg donna à l'empereur d'Autriche le droit de désigner pour grand maître un prince de sa famille, lequel percevrait tous les revenus de l'ordre Teutonique.

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