J’ai quinze ans et je ne veux pas mourir

J’ai quinze ans et je ne veux pas mourir

CHRISTINE ARNOTHY

NB: L’ouvrage contient deux récits, le premier intitulé J’ai quinze ans et je ne veux pas mourir et le suivant Il n'est pas si facile de vivre. Cette fiche de lecture ne porte que sur le premier récit.

Le vécu de Christine pendant son adolescence dans la Seconde Guerre mondiale.

Christine Arnothy est née en 1930 dans une famille bourgeoise hongroise, à Budapest, et a vécu le siège de cette ville à la fin de la Seconde Guerre mondiale, lorsqu’elle était encore une adolescente. Dans ce contexte, âgée de 17 ans, elle tient un journal intime qui 8 ans plus tard, en 1955, sera façonné puis publié sous forme de roman autobiographique, intitulé J’ai quinze ans et je ne veux pas mourir. Dans cet ouvrage, elle retrace son vécu et son ressenti depuis son point de vue: celui d'une jeune fille hongroise. Elle raconte tout d’abord comment pendant deux mois, sa famille et ses voisins du quartier se voient obligés de se réfugier dans la cave de leur immeuble avec un espace limité ainsi que très peu de nourriture. Par la suite, elle explique que l'Armée Rouge prend la ville et que les libérateurs s'avèrent aussi brutaux et cruels que les Allemands. Christine et sa famille vont donc chercher un lieu où se  réfugier.

Bien qu'il s'agisse d'un roman, ce livre, en tant qu'autobiographie, est fidèle à une certaine vérité historique. En effet, le siège de Budapest se déroula du 29 décembre 1944 au 13 février 1945, comme il y est décrit. Dans ce siège, considéré comme l'un des plus sanglants de la guerre, les forces soviétiques et roumaines prirent la ville de Budapest aux soldats de la Wehrmacht et aux SS allemands, alliés aux forces hongroises.

Un roman structuré sur différents temps forts.

Pour analyser l’architecture du récit, il faut s'intéresser à sa structure externe et à sa structure interne. Tout d’abord, le roman se divise en 13 chapitres, sans titres ni numérotation, chacun reposant sur une action principale, un temps fort. Cependant la structure interne est différente; nous pouvons la diviser en trois parties qui correspondent non seulement au divisions traditionnelles du récit (incipit, déroulement et excipit) mais aussi à différentes zones géographiques où se trouve Christine:

• Le siège (dans la Cave) p.13-63  [dans l’édition Fayard]
• Départ de Budapest vers la maison de campagne p.64-67
• Fuite en Autriche p.78-104

Nous pouvons constater qu’il y a un certain équilibre quantitatif entre la première partie (une soixantaine de pages) et la suite du roman (une cinquantaine de pages). La ligne temporelle est aussi symétrique: entre ces 3 parties, 3 ans se sont passées: Christine à quinze ans pendant le siège et, comme elle l’indique dans la page 78, elle arrive à Vienne ayant 18 ans.  

Un récit applaudi par la critique.

Cet ouvrage a été très bien reçu par les lecteurs en France ainsi qu’à l’international. Il a donc été publié dans de multiples éditoriaux et a été traduit en une vingtaine de langues. De plus, il a été qualifié par différents journaux (comme le New York Times, Le Figaro ou encore El País) et auteurs comme un des romans clés de la littérature de guerre, considéré comme semblable au Journal d'Anne Frank.  D’ailleurs les éloges de ces auteurs envers cette œuvre, notamment du romancier Sándor Márai, ont permis une plus grande diffusion du récit.

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