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Histoire d'un déporté juif

Étude de cas : Histoire d'un déporté juif. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Avril 2016  •  Étude de cas  •  1 209 Mots (5 Pages)  •  1 130 Vues

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Paul Sobol: un déporté juif

Paul Sobol est né à Paris en juin 1926. Il est issu d’une famille juive d’origine polonaise et passe sa jeunesse en Belgique. Il a 18 ans en 1944.

La capture, le trajet et l’arrivée à Auschwitz

Cachée depuis le début de la guerre, la famille de Paul Sobol, est arrêtée par les Allemands le 13 juin 1944 à Malines en Belgique. Le 31 juillet 1944, alors que les Américains progressent rapidement en France et que la famille de Paul espère un arrêt prochain du conflit, les Sobol sont déportés ver l’Est dans un train à bestiaux où prennent place 800 à 900 passagers juifs. Paul part donc avec ses parents, sa sœur et son petit frère. Il emporte avec lui une photo de son « amie ».

Le transport dure 3 jours et 3 nuits et l’arrivée à Auschwitz, en Pologne, se fait de nuit, au milieu des projecteurs, des chiens et des ordres hurlés en allemand. Dès l’arrivée, les hommes et les femmes sont séparés par les soldats allemands. Paul reste à droite avec son frère et son père ; sa mère (qu’il voit alors pour la dernière fois) et sa sœur sont placées à gauche. Puis, une nouvelle sélection est opérée, sans qu’aucune explication ne soit donnée. Cette fois-ci, il est placé avec son père à droite, dans le groupe des travailleurs. Son frère, jugé trop jeune,  est placé à gauche, dans le groupe des inaptes au travail qui sera immédiatement conduit vers les chambres à gaz.

Paul et son père sont ensuite déshabillés, tondus, tatoués (avec un numéro, B3635 pour Paul, qui devient son nouveau nom, sa nouvelle identité) et inscrits dans un registre dans lequel ils doivent déclarer une profession : Paul se déclare bûcheron. Il récupère ensuite la tenue des prisonniers d’Auschwitz, qu’il compare à une tenue de bagnard. Sur cette tenue est cousue un triangle jaune, afin d’indiquer la raison pour laquelle il est prisonnier dans le camp, à savoir qu’il est coupable d’être juif.

La vie dans le camp d’Auschwitz

Paul est installé dans le camp d’Auschwitz n°1, à l’intérieur d’un baraquement totalement inconfortable. C’est là qu’il mange et dort jusqu’en janvier 1945.

Dans le camp, la vie est d’abord dure physiquement. Les prisonniers doivent se rendre utiles, travailler pour les Allemands au sein de « kommandos » bien précis, sans quoi ils restent en quarantaine et ne reçoivent pratiquement aucune nourriture. Ainsi prend sens la maxime placée sur le portail à l’entrée du camp « Arbeit macht frei », le travail rend libre, c’est-à-dire, « si tu travailles, tu manges, donc tu survis ».

Le père de Paul conseille à son fils de ne plus se déclarer comme bûcheron, car les Allemands n’en ont pas besoin, mais plutôt comme menuisier. Il est ainsi inclus dans un kommando au service des Allemands, sous les ordres d’un kapo ukrainien. Chaque matin, son kommando sort du camp pour aller au travail, en saluant les SS postés à l’entrée. Il doit baisser la tête, afin de bien prendre conscience de la condition d’esclave à laquelle il est réduit. Dans l’atelier de menuiserie où il travaille, Paul s’emploie à peindre et décorer des petites boîtes que son kapo revend aux civils du camp d’Auschwitz Monowitz contre des cigarettes. Jugé par son kapo comme utile et très doué, Paul reçoit un peu plus de nourriture et parvient ainsi à mieux survivre.

La vie dans le camp est ensuite terrible moralement. Dès les premiers jours, Paul assiste aux suicides de certains prisonniers qui vont se jeter contre les clôtures électrifiées du camp. Il entend diverses rumeurs parlant des « évadés par la cheminée », c’est-à-dire les prisonniers du camp gazés puis brûlés au sein de crématoriums par les sonderkommandos. Mais à l’époque, il ne comprend pas réellement ce que signifie cette formule.

Paul Sobol évoque aussi le supplice de l’appel effectué par les SS, que ce soit en début ou en fin de journée, debout, immobile, dehors et quelque soit la météo. La procédure pouvait durer des heures s’il manquait un prisonnier et s’accompagner de graves sévices si un prisonnier venait à bouger ou à croiser le regard d’un officier.

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