Valoriser Et ménager Les Milieux
Note de Recherches : Valoriser Et ménager Les Milieux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 21 Juin 2013 • 9 357 Mots (38 Pages) • 1 762 Vues
G-2
Chapitre 1 – Valoriser et ménager les milieux
Le milieu désigne l’ensemble des éléments de la nature présents dans un lieu et plus ou moins transformés par l’action de la société qui y vit. Valoriser et ménager les milieux signifie utiliser les potentialités d’un territoire pour créer des richesses tout en le préservant pour les générations futures et en tenant compte des attentes et des besoins de la population qui y réside. Lorsque la gestion d’un territoire tient compte de ces enjeux à la fois économiques, sociaux et environnementaux, on parle de gestion durable.
I- Potentialités et contraintes du territoire français (ultramarin compris)
Les potentialités désignent les qualités d’un lieu qui peuvent être mises en valeur, dans les domaines agricole, industriel, touristique, des transports. Une contrainte est une difficulté que présente un milieu pour son occupation ou sa mise en valeur, ou encore un risque qu’il pose pour les sociétés. Le rôle des différents acteurs des territoires (Etat, collectivités territoriales, UE...) est de valoriser les potentialités des milieux en tenant compte des contraintes et des risques qu’ils peuvent présenter, autrement dit de gérer les milieux de manière durable. Quels sont les atouts et les contraintes du territoire français ? En quoi consiste la gestion durable des milieux ?
1) Les potentialités du territoire français
a) Un territoire vaste et ouvert
Avec une superficie de 551 000 km2 (675 000 km2 avec l’outre-mer), la France est un petit pays à l’échelle planétaire, mais le plus vaste de l’UE : cela explique en partie sa place de leader dans l’agriculture européenne, les espaces agricoles occupant 60 % du territoire. Habituellement représenté par un hexagone de 1 000 km de côté, le territoire métropolitain, frontalier de six Etats, est en position d’isthme (bande de terre entre deux mers) entre l’Europe du Nord-Ouest et l’Europe du Sud, en particulier la péninsule ibérique. La France joue donc un rôle de carrefour dans le système européen de transport, ce qui est un atout (création d’emplois dans les transports et la logistique, rentabilisation des infrastructures) mais aussi une source de pollution et de nuisances.
Le territoire français s’ouvre non seulement sur l’Europe mais aussi sur les autres continents grâce à trois grandes façades maritimes sur des mers parmi les plus fréquentées du globe, la Manche, la mer du Nord et la Méditerranée, ainsi que sur l’Atlantique. Les grands ports de Marseille, Le Havre, Dunkerque, Nantes et Bordeaux sont autant d’interfaces (lieux privilégiés d’échanges entre un espace et le reste du monde).
Les territoires ultramarins, héritages de l’empire colonial, assurent à la France une présence sur tous les océans (carte Magnard) : Guadeloupe, Martinique, Guyane, Saint-Pierre et Miquelon dans l’Atlantique ; La Réunion, Mayotte, les TAAF (Terres Australes et Antarctiques Françaises) dans l’océan Indien ; Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna, Polynésie dans le Pacifique. Chacun de ces territoires est entouré d’une ZEE (zone économique exclusive) : espace maritime qui s’étend jusqu’à 200 milles nautiques (370 km) à partir des côtes, dont l’exploration et l’exploitation sont réservées à l’Etat côtier. La France dispose ainsi de 10 millions de km2 océaniques (2ème ZEE après les USA) et de leurs ressources avérées ou potentielles.
b) Un résumé des différents milieux européens (Carte relief)
Au niveau du relief, on peut distinguer deux ensembles de part et d’autre d’une ligne Biarritz-Metz : à l’ouest prédominent les plaines et les plateaux tandis qu’à l’est se trouvent des massifs montagneux plus ou moins élevés, séparés par de grandes vallées qui forment des couloirs de circulation, en particulier le couloir rhodanien. A l’Ouest, la vallée de la Seine constitue l’autre couloir majeur de l’espace français, entre les plateaux du Bassin parisien. Des reliefs élevés caractérisent également la Corse et certains territoires d’outre-mer, avec les montagnes volcaniques de Martinique, Guadeloupe et Réunion.
La France présente également une grande variété de climats :
- Climat océanique : hiver frais, été doux, pluies abondantes. Au fur et à mesure que l’on s’éloigne de l’océan, l’amplitude thermique entre l’été et l’hiver est plus importante et les pluies moins abondantes.
- Climat semi-continental : hiver froid, été doux, pluies régulières.
- Climat méditerranéen : hiver frais et humide, été chaud et sec.
- Climat montagnard : hiver froid et neigeux, été doux et humide.
- Climat tropical : chaleur toute l’année, une saison sèche et une saison humide.
- Climat équatorial : chaud et humide toute l’année.
Cette variété des milieux naturels est un atout sur le plan agricole (diversité des productions) et touristique (domaines méditerranéen, montagnard et tropical particulièrement attractifs).
c) Un territoire pauvre en ressources ?
Le territoire français est généralement considéré comme pauvre en ressources énergétiques et matières premières : les mines de fer et de charbon ont fermé ; les petits gisements de pétrole dans le bassin parisien et en Aquitaine ne produisent que 1 % de la consommation nationale. Les principales productions minières sont désormais localisées outre-mer : or de Guyane et surtout nickel de Nouvelle-Calédonie.
Mais si la France est pauvre en ressources fossiles, elle présente d’intéressantes potentialités pour les énergies et ressources renouvelables. Ses grands fleuves et les cours d’eau de montagne sont exploités pour l’hydroélectricité et assurent des ressources suffisantes pour les besoins agricoles, industriels et urbains. Les régions méditerranéennes et tropicales, grâce à leur ensoleillement très important, permettraient de développer la production d’énergie solaire. Les littoraux de la Méditerranée et de la Manche sont propices à l’énergie éolienne. Cependant, les énergies renouvelables ne représentent encore que 13 % de la consommation nationale. De même, les espaces forestiers, qui couvrent pourtant 1/3 du territoire, restent sous-exploités.
2) Les contraintes du territoire
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