TPE Propagande Dans Les régimes Totalitaires

Introduction :

L’enjeu de notre TPE est de déterminer comment la propagande participe à l’idéalisation des dictateurs nés au XXème siècle. Ce sujet s’inscrit parfaitement dans le thème « Représentation et réalité » du fait que la propagande est une représentation erronée de la réalité. Notre choix s’est porté sur ce sujet, car, d’une part, il est très intéressant à exploiter du fait de ses différents aspects et moyens de diffusion. D’autre part, c’est un sujet qui est et sera toujours d

Au XXème siècle la propagande (qui vient du latin « propagare » qui signifie : propager, répandre comme un liquide) est l’action de diffuser et de faire admettre une idée, une doctrine ou une théorie politique. C’est une stratégie de communication, désignant un ensemble d'actions psychologiques effectuées par une institution ou une organisation. Elle prend la forme de campagnes de diffusion, déformées ou interprétées. Elle se concentre sur la manipulation des émotions et de la pensée, de façon à endoctriner ou embrigader une population, et la faire agir d'une certaine manière.

Cette technique de manipulation des masses est employée depuis l’Antiquité jusqu’à aujourd’hui. Elle est utilisée notamment par la papauté au XVIIe siècle pour répandre la foi, par Napoléon ensuite pour la conquête et la conservation du pouvoir, mais son usage s’intensifie au cours du XXe siècle.

C’est à ce moment que le terme "propagande" prend un aspect très nettement négatif puisqu’il est associé aux régimes totalitaires, il devient synonyme de désinformation. Les états avaient saisi l'importance capitale que représentait l'arme médiatique pour soutenir le moral d'une population. Une autre forme de conflit fit alors son apparition beaucoup plus perfide que les combats militaires : la guerre psychologique.

La propagande se caractérise par de nombreux aspects tels que :

1) La peur : Le spectateur est alors attentif à la solution que le diffuseur lui propose, elle lui apparaît comme étant indispensable


2) La dévalorisation : En ridiculisant ou en faisant apparaître comme "mauvais" le parti adverse, le diffuseur s’assure de l’adhésion du spectateur.


3) L’argument d’autorité : Un personnage célèbre et influent est utilisé afin de convaincre le spectateur de la véracité du discours.


4) La redéfinition de l’histoire : En récrivant l’histoire, le diffuseur met en valeur ses propres idées.


5) L’imprécision : En donnant des informations sans donner de source, le diffuseur donne l’idée au spectateur que l’information transmise est forcément réelle.


6) L’effet de groupe : Il s’agit de convaincre le spectateur que son adhésion au discours est indispensable à son intégration sociale.


7) L’ennemi : En ciblant un individu, un groupe ou un peuple comme étant l’ennemi, le diffuseur crée une cohésion parmi les spectateurs qui sont alors rassemblés autour de leur haine.


8) Le slogan : Cette phrase courte et marquante est mémorisée par le spectateur sans même qu’il s’en rende compte.
La persuasion est le fait d’amener quelqu’un à croire, à penser, à vouloir ou à faire quelque chose en jouant sur sa sensibilité, par voie de séduction; il s’agit d’un appel aux sentiments.
La conviction est aussi le fait d’amener quelqu’un à croire, à penser, à vouloir ou faire quelque chose mais passe par la raison, fait appel à l’intellect et s’appuie sur des éléments évidents, des preuves.

La propagande a fait son apparition durant la Première Guerre Mondiale, et connut un immense essor lors de la Seconde Guerre Mondiale. Les états avaient saisi l'importance capitale que représentait l'arme médiatique pour soutenir le moral d'une population. Le premier dictateur à arriver au pouvoir est Mussolini, il établit un pouvoir totalitaire donc il est le « Duce ». Il met en place une police

Ainsi une autre forme de conflit apparaît beaucoup plus perfide que les combats militaires : la guerre psychologique.

I) La Propagande Dans La Littérature

Dans toute dictature, la culture du Chef suprême est une valeur fondamentale. Pour manipuler les peuples , ils se font appeler du nom de Führer (le Guide) tel A. Hitler, de même Staline porte le surnom de « petit Père des peuples » terme communément utilisé pour désigner les tsars de l’Empire Russe ou encore le « Vojd » qui signifie « le Chef », quant à Mussolini, il est couramment désigné du titre de « Duce »( Guide). Cependant, outre son pseudonyme du « Grand Timonier » (Image de l'homme de barre aux commandes de la Chine), Mao Zedong (ou Tsé-Toung) signifie en chinois « né pour diriger l’est », un nom qui lui sied à merveille et qui a pu, dès son plus jeune âge, le conforter dans ce rôle qui lui est promis.

Toutes ces appellations renforcent l’image d’un dictateur puissant et invincible, et le culte de la personnalité poussé à son maximum induit dans les plus jeunes esprits, l’idée d’un personnage quasi-divin à qui on doit montrer respect et obéissance aveugle. Pour cela les régimes totalitaires mettent en place une censure systématique de la culture et de la littérature en particulier, et prônent une littérature de propagande. Ainsi ils prennent le contrôle d’un moyen d’expression, de dénonciation et d’information majeur.

A) La Censure Littéraire

- En Allemagne, pendant la période nazie, Goebbels est chargé dès 1933 d’organiser la propagande. Il se donne pour mission de contrôler toute activité artistique à travers entre autres la littérature.

De ce fait, toutes les œuvres qui ne correspondent pas à l’idéologie du parti (œuvres modernes) doivent disparaître, il faut « purifier l’art allemand », ainsi on pratique l’Autodafé dans les grandes villes.

10 mai 1933, Berlin.

L’autodafé du 10 mai 1933 à la place de l’Opéra (rebaptisée place Babel après la chute du régime nazi) de Berlin est un acte symbolique. Plusieurs milliers de recueils de philosophes, d’écrivains, de poètes et de savants comme Karl Marx, Stefan Zweig, Albert Einstein, Freud et d’autres auteurs pour la plupart juifs sont jetés dans les flammes, faisant partir en fumée

...