Le développement En Inde

Dharavi, considéré comme l'un des plus grands bidonvilles d'Asie a, en 2007, été mis en vente. Situé dans la mégapole de Bombay, qui comptait plus de 11 millions d'habitants en 2001, en Inde, ce quartiers aux habitations précaires a pris de l'importance au fil des années. Nous allons donc nous demander pourquoi nous pouvons dire que ce bidonville montre à la fois les problèmes de sous-développement et les politiques de développement de l'Inde.

En effet, en Inde, le PIB (produit intérieur brut) par habitant est compris entre 1000 et 2500 dollars par an, ce qui est très peu comparé à la moyenne mondiale qui s'élève à 8600 dollars par an. De ce fait, plusieurs bidonvilles ont vu le jour, dont Dharavi, qui existe depuis une soixantaine d'années. Environ 700 000 personnes y habitent – soit 300 000 personnes – avec en moyenne moins de deux euros par jour pour vivre. Les habitations sont insalubres, construites avec de la tôle et des matériaux de récupération. Le quartier s'étend sur 210 hectares : il y a une forte densité, soit plusieurs milliers de personnes par hectare. C'est très pollué, des déchets s'entassent un peu partout. De plus, il y a très peu de toilettes – la moyenne est d'une latrines pour 1440 personnes. Le gouvernement de l’État du Maharashtra à donc prévu de raser le bidonville pour construire à la place de nombreux aménagements : des bureaux, des appartements, des écoles, des hôpitaux ou encore des équipements sportifs destinées au classes moyennes et élevées.

Cependant, Dharavi n'est pas uniquement un amoncellement de logements de fortune, c'est aussi un quartier dynamique et organisé. Les habitants y travaillent, et si les rues sont étroites, elles sont quand même numérotées. C'est aussi un quartier producteur ; on y trouve de nombreux commerces, entre autre des ateliers de poterie, de recyclage de ferraille et déchets ou encore de tannerie – Dharavi est l'endroit où l'on produit le plus de cuir, on en retrouve dans l'Inde entière. Les habitants ont construits leur propre économie, la production de richesse est de 340 millions de dollars par an, seulement grâce aux activités simples. De nombreux services ont été créés, comme par exemple des infirmeries ou encore la poste que l'on a implanté. L’électricité a aussi été installée. Dharavi reste un quartier pauvre, mais nettement plus développé que d'autres. C'est pourquoi les habitants se battent pour que le bidonville ne soit pas détruit, cela signifierait la perte de logement et d'emploi de milliers de personnes, car si de nouveaux commerces seraient construits, on n'y trouverait plus les mêmes activités, et par conséquent, plus les mêmes gens pour travailler.

Le bidonville n'a pas été vendu malgré sa mise en vente en 2007, en partie à cause de la crise économique. Malgré les protestations de plusieurs associations et des habitants, le projet n'a par contre pas été abandonné et la ville de Bombay tend toujours à s'étendre et à gagner en notoriété.

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