La naissance des régimes totalitaires
Étude de cas : La naissance des régimes totalitaires. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar justinerf • 5 Janvier 2014 • Étude de cas • 837 Mots (4 Pages) • 1 092 Vues
Le totalitarisme est probablement le système politique qui a le plus marqué le xxe siècle du fait du nombre de personnes concernées, de la taille et de la puissance des États totalitaires, mais aussi de leur impact décisif sur l'histoire et en particulier sur le déclenchement des guerres.
Les États totalitaires se caractérisent par une emprise totale du pouvoir politique sur tous les aspects de la vie d'une société. Ce sont des régimes dictatoriaux à parti unique où toute opposition est interdite et durement réprimée, le plus souvent par une police politique toute-puissante. Les libertés individuelles sont supprimées et la population est tenue sous contrôle non seulement par la terreur mais également par la censure et la propagande. L'économie, la culture, les loisirs sont également contrôlés par l'État, et son chef charismatique fait le plus souvent l'objet d'un culte de la personnalité. Ces États développent tous un projet de société autour d'une idéologie forte qui les pousse également à l'impérialisme (volonté de s'étendre par la conquête ou les alliances et de constituer un empire).
Si l'on se réfère à cette définition, il y a eu trois États totalitaires au cours du xxe siècle : l'Italie fasciste de Mussolini (1922-1943), l'Allemagne nazie d'Hitler (1933-1945), et l'URSS de Staline (1922-1953)(1).
Comment de tels systèmes politiques ont-ils pu s'implanter dans des États aux origines anciennes et aux institutions en apparence solidement établies ? Il est clair qu'ils ont profité de réelles fragilités : de l'usure du tsarisme pour l'URSS et des difficultés et erreurs politiques nées de la fin de la Première Guerre mondiale pour l'Italie et l'Allemagne. Comme nous l'avons vu plus haut, ces régimes ont de réels points communs, mais aussi leurs spécificités propres.
1. La naissance des régimes totalitaires
La conquête du pouvoir par le fascisme en Italie
• Entre 1918 et 1920, une importante crise morale, politique et sociale secoue l'Italie. Des usines sont occupées par les ouvriers à Milan et à Turin. La multiplication des mouvements sociaux oblige des patrons à fermer leurs entreprises. Mais dans certains cas les ouvriers décident de poursuivre la production en prenant les postes d'employés. On retrouve ce même mouvement dans les campagnes où des paysans sans terre occupent les grandes propriétés terriennes (les latifundias). Ces manifestations s'inspirent en partie des idées socialistes et du modèle bolchévique, mais elles sont également portées par d'anciens combattants de la Première Guerre mondiale qui, alors qu'ils ont consenti de gros sacrifices, n'ont pas retrouvé les emplois espérés à leur retour des combats. De plus, un fort sentiment d'injustice a été ressenti dans la population italienne lorsque les revendications territoriales du pays n'ont pas été satisfaites par le traité de Versailles, malgré le ralliement italien au camp des vainqueurs (on parle de « victoire mutilée »). Par exemple, la ville de Fiume sur l'Adriatique n'a pas été rattachée à l'Italie.
• La bourgeoisie est inquiète de voir se développer les mouvements sociaux et l'idéologie socialiste,
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