La Guerre D'algerie

La Guerre d’Algérie

Alors que la France accorde l'indépendance à la Tunisie et au Maroc en 1956, elle refuse de céder celle de l'Algérie. Le processus de décolonisation en France s'est étendu de 1945 à 1962. La guerre d'Algérie a longtemps été une "guerre sans nom". Le terme officiellement employé à l'époque par la France était « événements d'Algérie », L'expression « guerre d'Algérie » a été officiellement adoptée en France le 18 octobre 1999

Ce conflit qui fut qualifié de " maintien de l'ordre", est sans doute le plus rude des conflits de décolonisation. Par la violence de ses affrontements, elle contribue à opposer durablement Français et Musulmans.

Nous pouvons donc nous demander quelles sont les origines de cette guerre et comment s'est-elle déroulée?

Nous étudierons donc les causes de cette guerre, puis nous analyserons son déroulement, enfin nous verrons quelles en sont les conséquences.

Cette guerre est le résultat de nombreuses causes, celles-ci sont tout autant directes qu’indirectes. Il y a des inégalités économiques et sociologiques, il y a également une absence de reforme politiques. Enfin il y a la montée du nationalisme en Algérie.

Tout d’abord, il faut savoir que l'Algérie est une colonie pratiquement soumise à la métropole. Elle est formée de 3 départements (Alger, Oran, Constantine) et rattachée au ministère de l'intérieur, elle est dirigée par un gouvernement général.

L'Algérie de 1945 connaît de très graves problèmes. Ils sont d'abord d'ordre économique : Il existe une agriculture moderne, qui exporte ses produits, et une industrie naissante, mais elles sont aux mains des Européens, alors que les musulmans pratiquent une agriculture archaïque et routinière et connaissent le chômage ou les emplois précaires. (Exemple : un ouvrier agricole français gagne environ 2,5 fois plus qu’un ouvrier agricole musulman pour un même travail) Depuis 1848, l'Algérie est un département français administrée comme une colonie. Riche en pétrole et lieux d'expérimentations nucléaires dans le Sahara, ce département représente un enjeu stratégique pour la France. Cependant il présente des inégalités entre les français venus du continent et les populations locales. Pendant cette période, la perte éventuelle de l'Algérie provoquerait à la France une atteinte à son image de grande puissance caractérisée par sa présence coloniale dans le monde. L'Algérie, située au cœur du Maghreb, représente un apport économique important grâce aux découvertes de pétrole et de gaz qui se multiplient après 1951.

L'Algérie, au cœur du Maghreb, entre Afrique noire et Proche-Orient, est la pièce maîtresse de son dispositif.

Les problèmes sont aussi sociologiques, liés au caractère inégalitaire de la société. Les Européens (Dont 80 % sont nés en Algérie - les "Pieds Noirs”) sont en grande partie des citadins, ouvriers ou membres de la classe moyenne, au niveau de vie assez médiocre, mais hostiles à toute réforme qui donnerait l'égalité aux musulmans.

Ceux ci sont 8 400 000 et connaissent une véritable explosion démographique. 2 millions d'entre eux ont un niveau de vie proche de celui des Européens, les autres connaissent la pauvreté, une scolarisation et un encadrement administratif faible. (9/10 algériens ne savent ni lire ni écrire)

Le statut, voté en 1947, est inégalitaire: il prévoit l'élection d'une Assemblée algérienne de 120 membres aux prérogatives restreintes: Les 9 millions de musulmans, de statuts " Coranique", élisent le même nombre de députés que le million de citoyens français. Les élections de 1948 ont donc été truquées afin de faire élire les musulmans favorables à la France.

Les reformes politiques étaient impossible selon le socialiste Naegelen gouverneur général d’Algérie élu en 1948, car les dirigeants d’origine européenne pensaient que « la fin de leur règne marqueraient la fin de l’Algérie française, et de l ‘Algérie tout court. »

Aussi, il dit que pour les métropolitains ce pays était lointain et que le gouvernement avait d’autres priorités.

Le nationalisme algérien est formé de 3 courants:

- Le courant traditionaliste, celui des Oulémas, qui résiste à l'intégration française en s'appuyant sur l'Islam,

- Le courant des modernistes bourgeois et intellectuels, dont le principal chef est le pharmacien Ferhat Abbas et qui veut procéder par la voie légale,

- Le courant des révolutionnaires, dirigé par Messali Hadj, qui s'est doté en 1947 d'un groupe d'action directe, l'Organisation spéciale (O.S), dirigé par Ben Bella.

Tous ces mouvements sont soumis à une intense répression, privés de perspectives locales et connaissent un déclin, des crises et des scissions.

A la Capitulation allemande (8 Mai 1945), en Algérie on brandit le drapeau blanc et vert et non le bleu, blanc, rouge ce qui montre que le désir de plus d’autonomie était présent, c’est d’ailleurs ce qui va causer les émeutes à Sétif et Guelma qui feront plusieurs milliers de victimes.

Mais c’est le 1er Novembre 1954 que le mouvement FLN (Front de Libération Nationale) déclenche une série d’attentats en Algérie, c’est la « Toussaint Rouge », c’est ce qui marque le début de la guerre. En réponse, la France cherche à écraser cette « insurrection », puisque elle considère que « l’Algérie c’est la France » (François Mitterrand, ministre de l’intérieur) et non un territoire à part.

De plus de nombreux algériens, ayant combattu pour la France dans la 1GM et la 2GM considèrent injuste qu’on continue à les appeler « indigènes », comme s’il s’agissait des citoyens de seconde zone, alors qu’eux aussi avaient participé à l’effort de guerre.

L’objectif

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