Fiche de lecture sur le roman Rouge Brésil de Jean Christophe Rufin
Fiche de lecture : Fiche de lecture sur le roman Rouge Brésil de Jean Christophe Rufin. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 25 Novembre 2013 • Fiche de lecture • 2 479 Mots (10 Pages) • 1 784 Vues
Fiche de lecture de Rouge Brésil, de Jean Christophe Rufin, 2001
I/ ÉTUDE DES PERSONNAGES
1) Personnages principaux
a) Just
Just a 15 ans lorsque débute le récit. Fils du chevalier François de Clamorgan, célèbre pour ses hauts faits d’armes en Italie, il vit avec Colombe sur le domaine de leur père, dont ils n’ont plus de nouvelles depuis de nombreuses années. En grandissant, il se fait remarquer pour ses qualités morales et son humanité, et dévoile un esprit tourmenté, droit et empli d’idéaux. Malgré des sentiments fluctuants à l’égard de Villegagnon, hésitant entre méfiance, admiration et aversion, il n’en devient pas moins son bras droit et ne faillira jamais à ses devoirs. Pourtant, le jeune homme n’est pas infaillible et c’est sur le plan sentimental que transparaissent sa faiblesse et sa maladresse. Peu instruit des choses de l’amour, son cœur oscille entre Colombe et Aude, pour finalement se donner à la première. A la fin du roman Villegagnon lui donne l’île à garder pendant qu’il retourne en France chercher de l’aide mais il évacue l’ile et la cote du Brésil est alors en possession des français.
b) Colombe
Colombe a 13 ans quand débute l’histoire. Obligée de se travestir sous le nom de Colin pour prendre part au voyage, elle recouvre son identité féminine au milieu des Indiens (elle devient très amie avec une indienne nomée Paraguaçu amoureuse d’un certain Karaya) et est baptisée d’un troisième nom : « Œil-Soleil ». Si elle n’est au départ « pas accoutumée à concevoir des projets sans son frère » (p. 198), elle est bien vite amenée à se débrouiller seule et révèle un tempérament fort, ainsi qu’une acuité et une finesse d’observation sans pareilles. Dès leur embarquement, Colombe trouve un fidèle ami en la personne de Quintin, un homme « taciturne et calme » (p. 364), embarqué de force pour les Amériques. À l’arrivée, la jeune fille est chargée d’établir le contact avec les Indiens. À l’inverse des colons cloitrés dans leur microcosme, elle symbolise l’ouverture vers le Nouveau Monde. Sa rencontre décisive avec Pay-Lo lui fait découvrir des vérités nouvelles, en accord avec sa nature ; c’est parmi les Indiens qu’elle réalise sa « libération » (de femme et dans sa vie). Au-delà du flou entourant leurs origines, Colombe est plus lucide que Just sur ses sentiments. En devenant femme, elle se rend vite compte qu’elle est liée à lui par quelque chose de plus profond qu’un simple rapport fraternel.
c) Le Chevalier Villegagnon
Le Chevalier Nicolas Durand de Villegagnon est membre de l’ordre de Malte (ordre catholique dont les membres ont une fonction d’hospitaliers et de militaires) et « vice-amiral de Bretagne ». Animé par une ambition démesurée, il entend « apporter les secours de la civilisation dans ces contrées de cannibales » ; il s’agit, selon lui, d’ « une entreprise juste, glorieuse, nécessaire » (p. 287). Mais il connaitra de nombreuses désillusions et dévoilera une personnalité complexe. Réactionnaire et méprisant dans sa vision du peuple indien – des êtres inférieurs asservis à ses ordres – et de la femme – « le véhicule de la Tentation et du Mal. » (p. 249) –, Villegagnon connait un inquiétant déclin physique, rongé par son rêve mégalomane de colonisation et son conflit avec les protestants. Sous ses apparats de valeureux chevalier, il se révèle être un tyran honni de tous. Il retourne a la fin de l’œuvre en France chercher de l’aide mais ne parvint pas à revenir.
d) Laurent de Mehun ; Pay-Lo
Laurent de Mehun, dit « Pay-Lo » est un « homme d’une grande sagesse et d’une magnifique bonté » (p. 310) auprès de qui Colombe s’épanouit et découvre la tolérance et l’harmonie de l’existence avec la nature, dans la forêt de Tijuca qui constitue son territoire. Il est « le plus vieil Européen de cette contrée […] venu ici volontairement » (p. 338), « aux premiers jours de ce siècle » (p. 339), avant l’arrivée des premiers Portugais. Tout dans sa description physique concorde avec l’image du sage : « une barbe blanche », des « boucles soyeuses » et des « yeux clairs [qui] paraissaient tout heureux d’avoir banni tout reproche, toute amertume, toute haine, pour être seulement limpides de curiosité » (p. 338). Sans convoitise ni désir de conquête, c’est tout naturellement que se sont créés entre lui et les indigènes des liens réciproques d’amitié et de profond respect. Il meurt à la fin malade et en donnant sa vie à la place du jeune karaya qui devait être tué car il était prisonnier.
2) Personnages secondaires
a) Les chevaliers Le Thoret et Dom Gonzagues de la Cruz
Dans l’entourage de Villegagnon officient les chevaliers Le Thoret et Dom Gonzagues de la druz. Après avoir pris part à l’organisation du voyage (c’est dom Conzagues qui trouve Just et Colombe), ils secondent fidèlement l’amiral dans son entreprise de colonisation. Victime d’un jugement abusif de son chef, le premier fuira vers le continent et révélera à Colombe la vérité sur ses origines. Quant au second, quoique fortement affaibli par la traversée, il résistera et mourra seul, lors de la prise de fort Coligny par les Portugais.
b) Vittorio
Vittorio est un prisonnier italien libéré par Bartolomeo Cadorim, un marchand et intrigant vénitien à la solde des Portugais qui en a fait son espion. Arrivé sur l’ile, il initie avec un compatriote un trafic d’alcool et de femmes pour le compte de Gaultier, dit Le Freux. Ce Français, victime d’un naufrage, vit sur le continent depuis une dizaine d’années, en quête de profit et de richesses. Pris lors d’une embuscade contre l’amiral, il est pendu. Vittorio échappe à ce sort grâce à son bagou et à ses talents de comédien. Il sera par la suite une aide précieuse lors du conflit avec les protestants et sera l’intermédiaire entre Villegagnon et martin (contre les protestants et pour la conquête de l’île par les portugais bien qu’il n’était pour aucun parti a part pour son sauveur qui devait lui dire « Ribère »).
c) Martin
Martin, un voyou orphelin, se pose très vite comme un personnage sournois et mauvais. Animé d’une haine profonde envers Villegagnon, il lui fausse compagnie pour rallier les rangs de Le Freux. Lors de l’invasion de le Freux et ses troupes sur l’île au début de l’œuvre il a le temps
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