Composition sur l'historien et les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale

Composition portant sur le sujet :

L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale

Introduction :

Amorce : 1940 – 1944 rupture de l’unité de la Nation (occupation, défaite militaire) besoin de reconstruire. Imposition de certaines mémoires par rapport aux autres.

Historien : préoccupé d’une approche plus globale et objective, se doit de confronter les témoignages entre eux et à d’autres sources.

Mémoire : Ensemble des souvenirs qui résultent des évènements vécus par des individus, des groupent ou des institutions. La mémoire est donc par définition plurielle et partielle car elle relève de la subjectivité, de l’expérience particulière vécue.

Contexte historique : Difficultés éco (inflation du à la pénurie et au dollar-gap) du aux pertes éco (1/4 des immeubles, 2/3 des gares), pertes humaines (500 000 morts dont 300 000 civils et 60 000 juifs). Début de guerre civile.  

PBQ : Comment l’historien a-t-il construit au fil du temps les mémoires de la 2WW ?

I/Le temps du résistancialisme (1945- années 1960)        

1. Restaurer la légalité républicaine dans un climat sombre

Libération de la France en 1944-45 par le général de Gaulle ;  il restaure la République ne refusant le régime de Vichy. Climat social tendu « épuration sauvage » (femmes tondues, 9000 exécutions sommaires) contre les collaborateurs (FTP sont lents à rendre les armes) → accompagnement = l’épuration légale mais les condamnés seront amnistiés exceptés les plus graves crimes entre 1946 et 1953 (processus de réconciliation).  Procès des grands dirigeants Laval (pendu) et Pétain (condamné à mort puis gracié et exilé). Mais à cause des difficultés éco industriels sont jugés moins sévèrement que les intellectuels.

1. L’émergence du résistancialisme (mémoire gaulliste)

Volonté du général de Gaulle de jeter « un voile » sur le Régime de Vichy pour apaiser le climat social et relancer l’éco → discours de la libération de Paris (Paris ! Paris outragée ! Paris brisée ! Paris martyrisée ! mais Paris libérée ! libérée par elle-même, libérée par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l'appui et le concours de la France tout entière, de la France qui se bat, de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle) → Amnésie française, mythe résistancialiste alors que peu de résistants (début 44 : env. 50 000, 200 000 à la Libération). Histoire de Vichy de Robert Aron paru en 1954 qui explique la thèse du « glaive et du bouclier » (glaive = De Gaulle qui libère la France et bouclier = Pétain qui protège la France).  Transfert des cendres au Panthéon en 1964 de Jean Moulin (discours d’André Malraux).

1. Des mémoires concurrentes et oubliées

Mémoire communiste → demande son pouvoir politique (mythe des « 75 000 » fusillés ; réalité : 30 000), insiste sur l’action centrale du parti (« au prix du sang et des ouvriers ») mais omet leur inaction 1939 et 1941 (appel de la IIIème internationale ; entrée de la Russie en guerre).

Mémoire de Vichy → enlevé le négatif, thèse du glaive et du bouclier, union des résistants et des collaborateurs

Mais il reste des oubliés comme les soldats vaincus en 1940, les déportés juifs et politiques préfèrent rester dans le silence face à une société qui ne veut pas les entendre (honte + impossibilité de croire à la barbarie humaine + traumatisme ; « Pour la mémoire blessée qui forgeait ses premiers mythes réparateurs, nous étions des témoins indésirables » Simone Veil déportée et présidente d’honneur de la Fondation pour la Shoah). Pas de distinctions entre camps d’extermination et camps de concentration. Peu de juifs reviennent des camps (2 500/75 000)

II/Le temps des archives (années 1970)

1. Un contexte favorable à l’ouverture des archives à travers les arts

« Le chagrin et la pitié » de Marcel Ophüls en 1971 censuré dans une seule salle à Paris, interdit de TV. Démonte le mythe de la résistance et montre une France collaboratrice et attentiste. Retour d’un début d’objectivité. De Gaulle est mort, baisse de la croyance dans le mythe résistancialiste. La France de Vichy de Robert Paxton 1973 écrit grâce à la consultation des archives allemandes par un américain. Démonte la thèse de R. Aron sur le gouvernement de Vichy, il a souhaité être collaborateur et ne la pas subit. Réexamen critique de l’histoire de l’Occupation.

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