Biographie d'Abane Ramadane.

Fortement marqué par les massacres du 8 Mai 1945, il abandonne ses fonctions, rompt définitivement avec l'administration coloniale et entre en clandestinité pour se consacrer à la" cause nationale "au sein du pari du peuple algérien et MTLD (mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques).

En 1948, il est désigné chef de Willaya dans la région de Sétif puis dans l'Oranie; pendant cette période il est également Membre de l'organisation spéciale(OS). Dans ce cadre il est le bras armé du parti chargé de préparer la révolution.

Recherché par la police française en 1950 dans l'affaire dite complot Organisation Spéciale, il est arrêté quelques mois plus tard dans l'ouest du pays. Il est jugé en 1951 après avoir subi plusieurs semaines d'interrogatoires et de torture; il est condamné à 5 ans de prison, 10 ans d'interdiction de séjour, 10ans de privation des droits civique et 500.000 francs d'amende pour atteinte à la sureté intérieure de l'état. Commence alors un grand calvaire dans les prisons d'Algérie (Bougie, Barbarousse, Maison carrée) et de Métropole, après un court séjour aux Baumettes, (bouches des Rhône). Au début de l'année 1952, il est transféré a Ensisheim (Haut-Rhin) en alsace, dans une prison de haute sécurité soumis à un régime de détention de droit commun extrêmement sévère. Il entame ensuite la plus longue grève de la faim dans les prisons françaises. A l'article de la mort, il est soigné est sauvé in extremis et obtient gain de cause.

En 1953-1954, prisonnier politique, il est transféré à la prison d'Albi dans le Tarn (sud-ouest de la France) où le régime carcéral, plus souple, lui permet de s'adonnera son loisir favori, la lecture, qui lui permet de forger sa culture et sa formation politique. Il y découvre notamment, la condition injuste et dramatique faite à la nation irlandaise, à mains égards semblable a celle que subit le peuple algérien depuis plus d'un siècle. La France le considère comme quelqu’un de dangereux.

Il trace les grandes lignes du mouvement révolutionnaire consistant à créer un état dans lequel l’élément politique l’emporte sur l’élément militaire et a opté pour le pluralisme politique et linguistique en Algérie. Il a su regrouper et unir au sein du FLN l’ensemble du courant politique pour lutter contre la domination française.

En 1954, il est désigné d'office membre d'un comité de résistance algérienne contre le régime français, pour l'indépendance de l'Algérie. En 1955, il entre en clandestinité et prends en charge la direction politique de la capitale. Son mot d'ordre, "la libération de l'Algérie sera l'œuvre de tous", signe l'acte de naissance du véritable front de libération (appel du 1er avril 1955).

En 1956, principal organisateur du congres de la Soummam qui s’est déroulé le 20 aout 1956 à Ifri (petite Kabylie) avec Larbi Ben M'hidi et Yacef Saadi, il affirme la base doctrinale d'un statut pour l'armée de libération nationale.

En mars 1957, l'assassinat de Larbi Ben M'hidi le

...