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Affrontement entre libéraux et conservateurs en Colombie

Dissertation : Affrontement entre libéraux et conservateurs en Colombie. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Avril 2016  •  Dissertation  •  3 680 Mots (15 Pages)  •  1 033 Vues

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“Como Aureliano tenía en esa época nociones muy confusas sobre las

diferencias entre conservadores y liberales, su suegro le daba lecciones esquemáticas. Los

liberales, le decía, eran masones; gente de mala índole, partidaria de ahorcar a los curas, de im-

plantar el matrimonio civil y el divorcio, de reconocer iguales derechos a los hijos naturales que a

los legítimos, y de despedazar al país en un sistema federal que despojara de poderes a la

autoridad suprema. Los conservadores, en cambio, que habían recibido el poder directamente de

Dios, propugnaban por la estabilidad del orden público y la moral familiar; eran los defensores de

la fe de Cristo, del principio de autoridad, y no estaban dispuestos a permitir que el país fuera

descuartizado en entidades autónomas”

Bien que se situant dans le contexte du monde imaginaire de Macondo, tissé par Gabriel Garcia Marquez, cet extrait de “Cien años de Soledad” témoigne de la profonde division qui a existé dans la scène politique colombienne depuis, quasiment, sa déclaration d’indépendance. En effet, depuis la publication de la constitution de Cucutá, la vie politique Colombienne s’est vue souvent polarisée en deux camps, mais qui n’ont pas forcement toujours porté le nom de conservateurs et libéraux.

Cette division de la scène politique Colombienne commencera à devenir évidente a partir de 1921, et de l’arrivée au pouvoir de Francisco de Santander. Initialement nommé vice-président du régime de Simon de Bolivar, il le remplacera pendant les campagnes de libération de ce dernier et, bientôt, lui reprochera sa volonté de mettre en place la Constitution Bolivienne en Colombie, une constitution qui donnait un poids énorme au pouvoir exécutif et prônait la présidence à vie pour le chef d’Etat (Bolivar). Avec la création de la Grande Colombie, cette distension entre les idéaux anticléricalistes et libéraux de Santander et les idéaux traditionalistes de Bolivar s’approfondiront en créant les deux écoles de pensée dominantes de l’époque en Colombie: d’une part les santanderistes et de l’autre, les, bolivariens.

Cependant, malgré les apparences, ces deux courants politiques n’avaient pas encore de grandes différences idéologiques entre elles. En effet, à l’époque il est assez courant de changer de couleur politique plusieurs fois de manière stratégique, c’est le clientélisme qui déterminera, en grande partie, le positionnement de la société de part et d’autres de la scène politique colombienne.

Après la dissolution de la Grande Colombie en 1830 et la proclamation de la république de la Nouvelle Grenade, une période de forte tension et instabilité politique débute. En 1832 se publie une nouvelle constitution, celle-ci, a traits légèrement autoritaires (plus de pouvoir pour l’exécutif) se ressemble cependant a celle de 1921 qui, elle, avait été traitée de libérale. En effet, ces deux courants de pensées dominants restaient, assez flous et abstraits, et ne représentaient pas vraiment une contradiction entre eux qui puisse expliquer un telle polarisation de la scène politique colombienne qui se fera davantage évidente a partir de 1839 et du début de “La Guerra de los Supremos". Ce conflit, qui dura trois ans et est considéré comme la première guerre civile en Colombie, eut comme élément déclencheur la fermeture des couvents de la région de Pasto et les révoltes des curés locaux qui en suivirent. Ce conflit, non seulement mettra en évidence les deux sujets majeurs de divergence entre santanderistes et bolivariens (position par rapport a l’Eglise et répartition territoriale des pouvoirs), il sera aussi à l’origine d’une nouvelle dénomination de ces deux courants de pensés en donnant lieu d’une part aux libéraux federalistes (Santander) et aux conservateurs centralistes (Bolivar).

En effet, c’est a l’issue de cette guerre que commencent a se forger les bases des deux partis politiques qui domineront la scène politique de la Colombie jusqu’a nos jours mais il faudra néanmoins attendre jusqu’en 1848 pour assister a la création du Parti Libéral et un an de plus pour celle du Pari Conservateur.

Pour traiter le sujet de la profonde division qui a polarisé conservateurs et républicains et qui a été a l’origine d’authentiques guerres civiles telles que la “Guerra de los mil Dias” et d’autres périodes d’extreme tension comme “La Violencia” nous verrons la problématique suivante

Alors que les différences idéologiques entre conservateurs et libéraux paraissaient moindres lors de leurs premières années d’existence et tant que partis politiques officiels, quelles ont été les facteurs qui expliquent cette profonde division de la scène politique colombienne?

Dans une première partie nous verrons qu’effectivement, les divergences entre ces deux parties restèrent assez discrètes pendant leurs premières années d’existence. N’ayant pas vraiment de programmes électoraux avec lesquels l’intégralité de la population pouvait se sentir identifiée, ces partis étaient souvent au service de certaines élites économiques, influentes dans la vie politique et dont l’appartenance a un parti pouvait varier de manière stratégique, selon leurs intérêts.

Pour nuancer, nous verrons dans une seconde partie que, bien qu’initialement assez floues, ces différentes idéologiques se creuseront progressivement, en expliquant par le biais du programme électoral de chacun, la profonde polarisation qui marquera la scène politique colombienne. On verra les raisons pour lesquelles ces divergences ont souvent dérive en conflits armés entre militants et adeptes de chaque parti.

Libéraux et conservateurs, une bipolarisation de la société injustifiée?

La politique des élites:

En 1821, selon les critères economiques, sociaux, etc stipulés par la Constitution, certains chercheurs on calculé que seul un 14% de la population Colombienne aurait été apte a choisir ou a être choisi en tant que représentant politique. Ce chiffre, qui peut sembler assez symbolique sachant que le pays n’était indépendant que depuis peu de temps, témoigne néanmoins d’un grand manque de participation citoyenne et d’un problème de représentativité de la population dans les affaires politiques de la nouvelle nation indépendante. La classe politique est alors

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