Le rôle Et La Puissance De L'Eglise
Cours : Le rôle Et La Puissance De L'Eglise. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lucieleray • 13 Mai 2013 • Cours • 2 163 Mots (9 Pages) • 6 934 Vues
Le rôle et la puissance de l’Eglise en Occident
Quel est le rôle de L’Eglise ? En quoi est-elle une puissance dans la société médiévale occidentale du Xème au XIIIème siècle ?
Dans un premier temps, nous verrons que l’Église est au cœur de la société médiévale occidentale. Ensuite, nous aborderons sa puissance.
Dans la société médiévale où la foi en Dieu est profonde, l'église joue un rôle considérable. Elle rythme la vie quotidienne des hommes, c'est la cloche de l'église qui ponctue la journée de travail et indique l'heure des prières. Elle est très présente dans la vie des chrétiens : elle marque son empreinte dans le calendrier (chaque jour porte le nom d'un saint, toutes les fêtes sont des fêtes religieuses), dans les comportements humains (aller à la messe, prier, faire des pèlerinages) et dans les paysages (on trouve beaucoup de monastères, d’églises, de cathédrales et de chapelles). La vie de chacun se déroule dans un cadre religieux : il y a 7 sacrements, à la naissance on organise un baptême, il y a le mariage à l'église, l'enterrement dans le cimetière chrétien et on peut aussi recevoir l’extrême onction (c’est un sacrement que l’on fait en fin de vie pour maximiser ses chances d’aller au Paradis). Presque tous les Occidentaux sont chrétiens et ont conscience d'appartenir à une même communauté : la chrétienté, rien n'est pire que d'en être exclu. L'église rejette en effet ceux qui n'acceptent pas son enseignement et ses commandements pas l'excommunication. Une réforme se prépare et se déploie au XIe siècle : la réforme grégorienne. Pourtant, cela n'empêche pas la création de mouvements hérétiques. Face aux critiques, le clergé va chercher à renforcer sa puissance pour s’imposer comme le seul chemin possible vers le salut.
Tous commettent le moins possible de pêchés pour aller au Paradis, on appelle ça faire son Salut. Tous les chrétiens croient en l'au-delà et au jugement dernier (c’est le retour du Christ sur Terre pour juger chaque âme des vivants et des morts à la fin des temps). Tous ont peur de l'enfer, ce qui les pousse à multiplier les rites et les signes religieux pour sauver leur âme et aller au paradis. L’Eglise renforce sa puissance tout au long du Moyen Age et devient un élément incontournable dans la société.
Les prêtres s’occupent des analphabètes et de l’apprentissage de la culture religieuse. Le clergé encadre et conseille les chrétiens, il impose le mariage et la confession des péchés, il s'occupe aussi de l'enseignement.
Les chrétiens ont des obligations : assister à la messe, reconnaître ses péchés lors de la confession ou encore faire preuve de charité. En dehors des sacrements, la recherche du salut de l'âme (commettre le moins possible de péchés pour aller au Paradis, on appelle ça faire son Salut) amène les croyants à prier.
L'église reçoit la dîme (qui correspond à un dixième de la récolte pour les paysans), les loyers, les dons, les droits sur les terres qu'elle possède et la vente de ses produits. En revanche, elle prend en charge les hospices et les hôpitaux, les écoles et les universités, les cimetières, et la protection à tous ceux qui travaillent à son service : elle vient en aide aux malades et aux pauvres, organise la charité, donne de la nourriture est régulièrement distribuée aux pauvres par les moines. L’église est le lieu central : lieu de prière, d’enseignement, lieu où l’on reçoit les sacrements, où l’on conserve les reliques (morceau du corps d’un saint ou d’un objet lui ayant appartenu). L'Église crée le purgatoire au XIe siècle : un lieu où les âmes pécheresses, mais pas trop mauvaises, séjournent le temps de se faire pardonner et d'aller au paradis.
Le clergé a pour mission de mener les chrétiens au salut (vie éternelle au paradis) en leur enseignant le contenu de la foi chrétienne et en leur distribuant les sacrements. Ils peuvent punir les mauvais chrétiens en les excommuniant (l’exclusion de la communauté chrétienne). Pour éviter l'enfer, et obtenir le salut éternel, les chrétiens sont soucieux d'accomplir les demandes de l'église : obéir aux règles morales et aux commandements, aller à la messe le dimanche, jeûner pendant le Carême et se confesser. Ils vont en pèlerinage et font parfois des dons à l'église pour gagner le pardon de Dieu (pratiquer la charité).
Les pèlerinages se font principalement sur le continent européen, Rome, Jérusalem, St Foy à Conques et Saint-Jacques de Compostelle, en Galice est le plus célèbre. Ils se multiplient, de même que les dons : les plus riches vont jusqu'à financer la construction d'églises ou de monastères pour se faire pardonner leurs péchés.
Dans cette société extrêmement catholique, certains refusent tout de même de croire au dogme : ce sont les hérétiques. Le mouvement hérétique naît à la fin du XIIème siècle. Nous allons voir plusieurs mouvements hérétiques du Moyen-Age et ce que l’Eglise fait pour réprimer ces derniers. Il existe les excommuniés, ils sont exclus de la religion catholique pour avoir commis de graves pêchés ou car ils ne respectent pas la religion, d’autres pour être contaminés par la lèpre (c’est une maladie que l’on a à la naissance et qui se transmet par le contact de peau à peau, ce sont les lépreux). Les communautés juives sont aussi exclues de la religion, elles sont victimes de persécution, de violences, et d’exclusion. En 1215, le pape Innocent III décide qu'ils doivent porter une marque distinctive: la rouelle, une étoffe jaune en forme de cercle, cousue sur les vêtements. On leur interdit d’être propriétaire, d’avoir un métier lié à l’argent et d’avoir des fonctions d’autorités, on les rend responsables des épidémies, des guerres et des eaux sales. Ces excommuniés ne peuvent plus recevoir de sacrements, assister aux sacrifices ou entrer dans les temples. L’Eglise combat les hérétiques par le tribunal de l'Inquisition et des croisades.
Le catharisme est une autre religion qui reposesur une opposition entre le Mal et le Bien. Ils pensent que le monde Terrestre est dominé par le Mal. L'Eglise réagi et pourchasse les Cathares dès 1150. Dès 1185, le danger croît : les cathares s'organisent, se choisissent des évêques et des prêcheurs que sont les « Parfaits ». La noblesse mais aussi des gens de tous milieux sont attirés par cette
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