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L'Eglise et le pouvoir XIIIe - XIVe siècle

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Par   •  13 Décembre 2018  •  Dissertation  •  7 274 Mots (30 Pages)  •  1 598 Vues

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        Longtemps, l’histoire de la chrétienté latine est passée par l’étude quasi exclusive des structures ecclésiastiques et des grands évènements politiques qui jalonnaient leur évolution. Il y a peu, l’Eglise n’était pas seulement une hiérarchie sacerdotale. L’histoire de l’Eglise a été replacée dans l’évolution des faits sociaux et a largement accueilli l’étude des croyances et des pratiques religieuse. Du XIIIe siècle au XIVe siècle, l’Eglise et les souverains se livrent une lutte incessante pour leur souveraineté.                                                                                                                                                     Au sens strict, le latin ecclésia désigne l’assemblée des fidèles et, par extension, le bâtiment consacré contenant un autel dans lequel ceux – ci se réunissent pour suivre la messe ou assister à un office. L’Eglise est par voie de conséquence la collectivité formée par l’ensemble des chrétiens. Il faut toutefois distinguer, depuis le schisme de 1054, une Eglise latine qui reconnaît la primauté du pape sur les autres évêques et une Eglise grecque soumise à l’empereur byzantin et au patriarche de Constantinople. Pour guider et administrer les millions de fidèles que compte la Chrétienté latine, existe enfin une Eglise proprement institutionnelle, formée de l’ensemble des clercs relevant des tribunaux ecclésiastique par les privilèges du for : c’est en ce sens que les historiens parlent en général d’Eglise.                                                                                                                                                       C’est cette Eglise qui détient le pouvoir spirituel en opposition a celui des souverains, le pouvoir temporel. Le pouvoir spirituel consiste au pouvoir exercé sur les âmes, concernant le salut à travers la définition et le maintien du dogme dans le cadre de la religion. Le droit canon établit la manière dont l'Église exerce son pouvoir et qui sont sujets, pour toutes les matières de foi et de discipline. Toutefois, les pouvoirs publics ont exercé des droits en matière d'attribution d'offices ecclésiastiques, s'ingérant ainsi dans l'organisation de l'Église : les empereurs germaniques ont nommé des évêques, les rois de France à l'époque moderne nommaient les commendataires aux bénéfices ecclésiastiques. Quant au pouvoir temporel, il consiste au pouvoir restreint aux affaires humaines et à l'ordre social, et exercé sur les corps et sur les biens. La distinction entre le pouvoir temporel et spirituel s'est cristallisée à l'occasion de la confrontation entre l'Église catholique romaine et les pouvoirs civils occidentaux. Elle participe donc à la définition de la structure du pouvoir dans les sociétés occidentales chrétiennes.                    Cette confrontation entre ces deux pouvoirs que le XIIIe siècle et le XIVe siècle est fortement présent. En effet, cette lutte commence depuis le Xe siècle avec un mouvement de réforme de longue durée entamé par l’Eglise. Le résultat principale de cette réforme est de mieux distinguer les clercs et les laïcs. Au XIIIe siècle, de puissants mouvements de contestation se développent et entrainent l’Eglise a redéfinir les principes et les moyens de l’encadrement des fidèles.                                                                     Le sujet invite à réfléchir à la spécificité de l’Eglise et du pouvoir au XIIIe siècle et XIVe siècle, tout en prenant en compte la dimension du problème historique posé. Autrement dit, les idées de la réforme de l’Eglise, placée dans un contexte de croissance, donne – t – elle à l’Eglise les moyens d’une véritable puissance ?                                                                                                                           Premièrement, nous verrons comment de la réforme Grégorienne à la théocratie pontificale, l’Eglise met – elle en place son pouvoir. Deuxièmement, nous verrons comment l’Eglise met en place des outils pour gouverner. Et pour finir, nous verrons des oppositions entre les deux types de pouvoir.

L’Etat pontifical arrive à montrer sa puissance aux yeux du monde Occidentale grâce à plusieurs réforme. Nous verrons dans un premier temps la réforme Grégorienne qui amène une théocratie pontificale et un concile qui sera jurisprudence.                                                             La réforme est dit grégorienne en raison du pontificat de Grégoire VII de 1072 à 1085 est un mouvement de longue durée du XIe siècle jusqu’au Ier concile de Latran en 1123. Même si les historiens admettent que le pape Léon IX a commencé le redressement de l'Église. De plus, les efforts pour sortir l'Église catholique d'une crise généralisée depuis le Xe siècle se poursuivent bien après le pontificat de Grégoire VII. Ainsi l'expression « réforme grégorienne » peut paraître impropre puisqu'elle ne s'est pas limitée à quelques années mais concerne au total près de trois siècles.                                                                                                 Les principaux aspects est l’affirmation des principes ecclésiastiques et l’application dans les faits. La réforme est d’abord une réforme morale et disciplinaire, visant à extirper le nicolaïsme et la simonie dont les fidèles pouvaient craindre les effets sur la validité des sacrements conférés. Le nicolaïsme vient de la secte des Nicolaïtes dénoncés dans l’Apocalypse pour la vie libertine, puis liée au diacre Nicolas du Ier siècle, considéré comme hérétique. A partir du milieu du XIe siècle, les réformateurs grégoriens utilisent se terme pour dénoncer le clérogamie. La simonie vient d’un personnage du Nouveau Testament, Simon le Magicien, qui tenta d’acheter aux apôtres leur pouvoir de donner le Saint – Esprit par l’imposition des mains. C’est au XIe siècle, dans le cadre de la réforme grégorienne, que la simonie devient un thème central dans la vie de L’Eglise.                                                                   La libération de la tutelle des laïcs est le second volet de la réforme. Au milieu du XIe siècle, le parti réformateur s’avise qu’il faut, pour mieux réussir, réformer d’abord à la tête, c’est – à – dire enlever la papauté de la tutelle laïque mais surtout impériale. Un décret de Nicolas II confie alors l’élection pontificale aux cardinaux. Les papes suivants s’efforceront alors à démanteler l’investiture laïque en réservant l’élection canonique des évêques et des abbés aux chapitres cathédraux ou monastiques. Dès le milieu du XIe siècle, la papauté a donc pris en main la réforme. L’affirmation de la primauté romaine s’exprime avec le plus de force dans les Dictatus papae en 1075, qui sont l’énoncé maximal des ambitions pontificales. Ces principes, jamais réalisés dans leur totalité, sont pourtant lourds de conséquences. Ainsi, cette réforme est une mise en ordre et en hiérarchie de l’institution ecclésiale, rénovée et libérée, dont la tête est la papauté, et de la communauté des fidèles. Pour accéder à Dieu, les laïcs, dont l’état de vie est défini et règlementé avec les Sept Sacrements (baptême, eucharistie, mariage, ordination, extrême onction, confirmation et la pénitence), sont désormais soumis à la médiation nécessaire des clercs, devenus les seuls détenteurs du sacré.                                          La théocratie pontificale est une doctrine affirmant la suprématie temporelle et universelle du pontife romain. Elle apparaît tardivement au XIIIe siècle et marque le point d’aboutissement de notions conceptualisés au cours des siècles précédents. Les premiers fondements de cette doctrine se trouve dans les écrits du Pape Gélase à la fin du Ve siècle où les deux pouvoirs, temporel et spirituel, restant théoriquement séparés l’un de l’autre. Au XIe siècle, la doctrine se durcit avec la réforme Grégorienne.                                                                                                                                            Toutefois, dès le XIIe siècle, une doctrine s’élabore selon laquelle Pierre et ses successeurs auraient hérité intégralement de la puissance du Christ. C’est le pape Innocent III qui élabore cette doctrine, où le pouvoir du pape est par nature supérieur à celui des princes et souverains. Innocent III (1198 – 1216), est un juriste et théologien qui a élaborer un corpus de texte théorique pour prouver la supériorité du pouvoir spirituel. La référence scripturaire est celle de l’Evangile de Matthieu, chapitre 16. versé 18 – 20 « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise ». Il développe autour de cette référence pour prétendre que le pouvoir du pape est justice. Ce pouvoir de justice se développe autour de la foi, il va donc s’exercer sur tous les fidèles. Il en découle que les pontifes ont le droit d’intervenir à chaque fois que les intérêts de la Chrétienté sont en jeu comme avec la défense de la foi contre les hérétiques mais aussi pour mobiliser les forces contre les fidèles. La papauté pouvait ainsi pousser loin ses possibilités d’intervention dans la vie intérieure des Etats. Toutefois, les papes en usèrent avec modération n’exerçant qu’exceptionnellement la plenitudo potestatis qu’ils tenaient comme vicaires du Christ. Par la suite, oubliant toute réserve et considérant les princes comme leurs simples mandataires. Au milieu du XIIe siècle, le lieu où le dogme est élaborer va être la basilique du Latran à Rome. Un certain nombre de concile vont se ternir dans la basilique du Latran comme celui du Latran IV en 1215.                                                                                                        Les questions de doctrine chrétienté, de discipline ecclésiastique et de morale sont prises par des assemblées conciliaires, principalement composées d’évêques mais aussi d’abbés, qui délibèrent et prennent des décisions sous forme de canons.                                                                                               Les différents conciles se réunissent dans différents endroit mais les plus connus sont ceux dans la basilique de Latran à Rome comme le Concile de Latran IV en 1215. Ce concile est convoqué par Innocent III, où tous les principes de la théocratie pontificale est fait. Il va partir du principe que ceux qui traduit la puissance de l’Eglise et qui justifie le pouvoir du pape est le fait que l’Eglise doit être uni, principe de l’unicité. C’est l’idée de contrôler les croyances des fidèles mais aussi de lutter et d’écarter ce qui menace l’unité de l’Eglise comme les hérétique ou encore les minorités religieuses mais aussi la mise en place de la reconnaissance de juif avec une roue rouge.                                                                                                                      Les principale décisions prises lors de ce concile sont la condamnation des hérétiques comme les cathares ou albigeois qui font l’objet d’une véritable croisade, prêché en 1208 et encourager lors du concile. Dans le serment du souverain capétien lors de son sacre est inclut la chasse des hérétiques. En 1233, il sera créé un tribunal spéciale, l’Inquisition, qui aura comme objectifs toutes les affaires en déviance aux dogmes qui sera confié aux dominicains. Ils mettront aussi en place un ensemble de mesure qui encadre les fidèles avec la liste des saints – sacrements qui doivent être reçu par tous les fidèles. Seul les clerc peuvent les délivrées comme le Baptême, la Confirmation, l’Eucharistie, la Pénitence, le Mariage, l’Extrême Onction et l’Ordination. La liste est fixée à Latran IV et on insiste sur le fait de se confesser à partir de l’âge de 7 ans au moins une fois par an à Pâques.                                   Concrètement, les pouvoirs des prêtres au sein des paroisses sont redéfinis avec le soin des âmes, cura animaruti. L’ensemble de texte législatif, les statuts synodaux sont des textes juridiques à l’occasion de la tenue d’un synode qui sont destiné à la tenure d’une paroisse.

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